vendredi 31 mai 2019

INTELLIGENCE CORPORELLE-KINESTHÉSIQUE À LA MAISON LAVIGERIE






Introduction

De la même manière que nous nous exprimons par nos sens, nous pouvons aussi nous exprimer par l’art en caricaturant nos idées sur une pierre, un bois, une feuille, du fer, et aussi dans le sport et le travail manuel par l’utilisation de notre corps. Cela est une sorte d’intelligence appelée intelligence corporelle-kinesthésique. Qu’est-ce à dire ?

L’intelligence corporelle-kinesthésique est une intelligence du corps, une capacité d’avoir le contrôle des mouvements de tout son corps. C’est l’intelligence qui permet d’établir des relations entre l’esprit et le corps.Selon une source internet, elle est « la capacité de savoir très bien utiliser son corps et d’en maîtriser ses mouvements avec toute l’aisance qui soit. »[1] Bien que les activités corporelles demandent un mouvement du physique, elles demandent aussi un maximum de réflexion. En effet, la pensée doit précéder l’action et il est irrévocable de poser un acte, qu’il soit bon ou mauvais sans au préalable réfléchir. C’est notre intérieur qui nous dicte toujours ce que nous faisons.Ainsi, nous remarquons qu’il faut être intelligent pour mieux contrôler son corps afin de bénéficier de ses potentialités au maximum.


Nos joueurs séminaristes en action lors de la finale Lavigerienne

I. Les caractéristiques d’une personne kinesthésique.

En premier lieu, les personnes qui ont cette intelligence sont facilement identifiables parce qu’ils aiment bouger, expérimenter, toucher et ont une conscience particulière des mouvements et des sensations. En plus ces personnes aiment faire des exercices physiques, aiment pratiquer le sport, réparent et fabriquent des objets de toutes sortent. Ils aiment aussi réaliser des tâches manuelles en utilisant leur esprit créatif. Parmi ces travaux manuels on peut citer la construction, la couture, le bricolage aux arts et aux travaux artisanales... 


Casimir à gauche et Thierry à droite en charge des engins 

Ces activités demandent de la précision, de la vitesse, et de la coordination physique par le biais de l’intelligence. Par exemple, lors du travail manuel à la Maison Lavigerie, quand il manque de matériels, nous nous servons des branches d’arbres pour nous en sortir. Aussi, on peut aller pour une messe dans un village, et si le véhicule tombe en panne, on est capable de le réparer grâce à l’intelligence kinesthésique sans faire appel à un garagiste et sans être en retard.

En deuxième lieu, les personnes kinesthésiques apprennent facilement par eux-mêmes en manipulant, en touchant, en agissant dans l’espace et par des jeux de rôles. Et ces personnes inventent des choses très facilement s’il y a différents objets laissés à leur disposition sans imposition de consignes strictes. Ainsi, dans nos différents apprentissages, faisons des activités pratiques un privilège. 


Daniel à gauche et Joseph à droite en charge de la mécanique

II. Dans notre cadre de formation, comment pouvons-nous apercevoir cette intelligence kinesthésique, la développer et la rendre utile ? 
En outre, nous osons dire que cette intelligence est capitale pour toute personne qui désire être Missionnaire d’Afrique. Un missionnaire, pour servir le Christ hors de son pays doit être toujours apte à subir l’endurance et avoir l’équilibre de son corps car souvent dans nos lieux d’apostolats, nous sommes confrontés à un certain nombre d’obstacles que nous sommes obligés d’exercer des forces physiques pour les surmonter. Par ailleurs, c’est grâce à une intelligence kinesthésique que le père missionnaire a pu s’en sortir lors du cyclone au Mozambique. En ce qui concerne principalement notre maison, nous ferons mention du sport, des travaux manuels, et du domaine technique. Parlant du sport, nous le définissons comme une activité physique ménagée par une personne ou un groupe de personnes sous forme de jeu. Cette intelligence corporelle liée au sport est une pratique qui fait appelle aux mouvements non seulement du corps mais aussi de la pensée, voire l’intelligence. Celui qui possède cette intelligenceà des mécanismes qui lui permettent d’appréhender très vite les exercices concernant le corps. Nous voyons que dans m’importe quel sport, il y a une manière de canalisation et de calcul. Par exemple un joueur de football a cette manière de manipuler la balle et sait profiter de l’erreur de son adversaire. Pour une petite distraction de trois secondes de la part d’un joueur, son adversaire prend le dessus. 

Par l’intelligence corporelle nous pouvons entrer en relation avec autrui, le séduire, le connaitre, l’effrayer et aussi avoir son respect. En ce qui concerne la mécanique et la technique, un certain nombre d’étudiants ici à la Maison Lavigerie sont des experts et aident la communauté dans ses petites pannes. Par exemple,Dans une communauté si on a l’intelligence corporelle, les petites réparations, telles que les serrures de portes, les ampoules, les vélos et le groupe électrogène peuvent être résolues sans appeler un réparateur.

Développer cette intelligence permet d’aimer et apprécier notre corps, de nous exprimer avec lui, de mieux l’utiliser dans toutes nos activités ainsi que dans notre vie professionnelle.

De la gauche à la droite: Paul, Fulgence et Thierry pendant le travail manuel

   III. Comment aider une personne à être kinesthésique ?
Pour être kinesthésique, il faut un certain nombre de mesures. Nous en relèverons trois, mais ce dénombrement n’est pas exhaustif.

Primo, pour être kinesthésique, il faut toujours apprendre en faisant des expériences et en bougeant. Cela permettra au corps d’être flexible à tout ce que l’intelligence lui demande d’exercer.
Secundo, il faut apprendre à utiliser et à manipuler les objets même les plus fins. 
Tercio, il faut mémoriser à partir des évènements ou des gestes particulièrement à travers les jeux.


Conclusion

L’intelligence corporelle kinesthésique a trop d’avantages dans la vie de tout être humain surtout nous qui sommes en voix de devenir religieux. C’est une intelligence qui fortifie le corps et libère l’esprit. Le sport, sous toutes ses formes, nous permet d’améliorer notre santé et nous aide à vivre notre chasteté, et aussi à lutter contre les maladies et à gérer nos émotions.



Auteurs de cet article: de la gauche à la droite nous avons Joseph NANA, Ambroise KASSOGUÉ, Leonard OLADE, et Joseph TEMBELY




[1] www.patricia-chaibriant.com

L'INTELLIGENCE EXISTENTIELLE- SPIRITUELLE À LA MAISON LAVIGERIE



INTRODUCTION

Les prières, dans sa définition courante, se sont des paroles par lesquelles on s’adresse à Dieu, ou à des intercesseurs. Dans notre contexte, de façon générale et dans la formation de façon particulière, nous dirons que la prière(s), c’est des moments privilégiés pour une rencontre plus intime avec Dieu le Père Tout Puissant en présence de son Fils Jésus Christ, guidé par l’Esprit Saint qui nous conduit a eux. Nous dirons alors que la prière et la méditation sont les domaines de prédilection de l’intelligence existentielle-spirituelle. C’est dans cette perspective que, nous membres du groupe de réflexion sur l’intelligence existentielle-spirituelle, ont eu la bienveillance, tout en explorant tous les aspects de notre formation holistique, expliquer l’importance de travailler cette intelligence de façon collective et individuelle dans cette dite formation. A la suite de cette introduction, nous aurons à développer les questions suivantes : qu’est-ce que l’intelligence existentielle-spirituelle ? Comment se présente-t-elle dans notre contexte de formation ? Comment développer cette intelligence d’une manière individuelle ou collective toujours en lien avec la formation ?

Howard Gardner
La théorie des intelligences multiples a été proposée par Howard Gardner en 1983 et enrichie par la suite en 1993. D’où l’intelligence existentielle-spirituelle fait partie. Voici comment il définit cette intelligence : « l’intelligence existentielle ou spirituelle se définit par l’aptitude à se questionner sur le sens et l’origine des choses. C’est la capacité à penser nos origines et notre destinée. Cette intelligence spirituelle, existentielle ou morale est encore définie comme l’aptitude à se situer par rapport aux limites cosmiques (l’infiniment grand et l’infiniment petit) ou à édicter des règles ou des comportements en rapport aux domaines de la vie.» A partir de cette définition, nous pouvons dire que le domaine de cette intelligence est tellement vaste et profonde qu’il peut être pris comme thème de fin de cycle. Surtout sur la dimension psychologique et bien d’autres comme la sociologie, la spiritualité, la cosmologie, la connaissance de soi, l’anthropologie et la philosophie dans la branche de la métaphysique.

L’intelligence existentielle-spirituelle à la Maison Lavigerie

Ce faisant, nous allons maintenant explorer comment elle fonctionne dans notre cadre de formation holistique. À ce niveau, il faut souligner que notre formation holistique prend en compte le domaine humain, spirituel, intellectuel, communautaire et apostolique. Tout cela doit être vécu harmonieusement. Ainsi, une vie missionnaire bien faite et bien pleine se doit d’être ouverte à toutes perspective, qui la permettra de s’accroitre et de s’épanouir.

Dans le domaine humain nous sommes appelés à communiquer plus avec les autres ; pour cela nous devons d’abord se connaître soi-même, pour mieux collaborer avec son entourage. Et l’intelligence existentielle-spirituelle nous aide dans ce sens qu’elle nous donne la possibilité d’explorer les différentes fenêtres de notre existence. C’est la qu’intervient le domaine psychologique, que nous expliquerons par notre personnalité comment nouer et vivre en relation avec les autres. 


Fabrice à gauche et Wilfred à droite pendant la communion 

Quand nous prenons le domaine spirituel, qui concerne plus la prière et les méditations communautaires et individuelles, qui également sont le socle de cette intelligence, nous permet de découvrir la dimension cosmique évoquer au dessus. C’est dans ce sens que nous pourrions spéculer que la prière et les méditations étant le moteur de notre fonctionnement, nous permet dans une dimension religieuse de rester en parfaite harmonie avec notre créateur, pour qui nous désirons vivre cette vie missionnaire et apostolique. A travers le programme communautaire d’où l’aspect spirituel marque le début de chaque jours ; en faisant allusion a ce dit programme, nous parlons surtout des Laudes, des milieux du jour, les vêpres, les adorations chaque semaines, les récollections mensuelles, la retrait annuelle, les messes matinales et dominicales, les méditations communautaires et individuelles, ainsi que les dévotions personnelles. 

En ce qui concerne le domaine intellectuel, nous pouvons retenir que cette intelligence existentielle-spirituelle a double dimensions. D’une part en nous permettant par la prière de mieux nous connaître, elle nous permet également de prendre conscience des multiples talents que nous avons. Et d’autre part, elle nous aide à mieux comprendre ces talents, à les exploiter, à les utiliser pour cette mission apostolique. Voici quelques éléments qui nous aident davantage : les causeries spirituelles et les cours que nous recevons à l’Institute.  


Les séminaristes pendant la prières des vêpres en anglais

Dans le domaine communautaire, nous pouvons affirmer que les différents moments de prière ensemble en communauté renforcent nos liens. Car à chaque fois que nous nous réunissons pour une activité communautaire, nous faisons appelle à cette intelligence existence-spirituelle par le biais de la prière et des méditations. Et de façon individuelle chacun de nous manifeste cette intelligence par sa créativité et avec la philosophie Bantou qui dit que « Je suis parce que nous sommes ». Pour dire que grâce à cette intelligence nous vivons plus l’entre-aide.  
Pour ce qui concerne le domaine apostolique, dernier aspect de notre formation holistique, nous retenons les paroles du Cardinal Charles Lavigerie Martial Allemand, qui disait à ses missionnaires d’être : « Tout à tous », comme nous exhorte Saint Paul. Cette expression rejoint les deux aspects de la définition de Howard Gardner. Ainsi, nous disons que cette mission apostolique pour nous à pour objectif de refléter la vie du Christ dans les différents lieux d’apostolats que nous avons qui sont entre autres la catéchèse, les visites aux malades et aux nécessiteux, la proximité et bien d’autres.

Nous développons cette intelligence existentielle-spirituelle à l’aide des autres intelligences déjà présentes dans la formation holistique. En effet, les autres intelligences ou savoir sont complémentaires, comme tout groupe d’homme vivant ou désirant vivre ensemble. En outre, nous avons à cultiver les trois vertus théologales, qui sont : Foi ; Espérance ; Charité. Ces vertus nous conduisent aux respects des béatitudes, elles représentent le Sermon de Jésus sur la montagne. Nous nous abstiendrons de les citer. À cet effet, nous ajouterons que d’une manière individuelle, chacun selon son rythme, travaille à renforcer cette intelligence déjà existante dans les différents aspects de la formation holistique.

CONCLUSION

En conclusion, nous dirons que malgré la prière et les méditations qui sont le socle de cette intelligence existentielle-spirituelle, doivent être accompagné par l’humilité qui est la mère de toutes les vertus. Donc nous invitons chacun dans la mise en pratique de nos différentes intelligences à cultiver surtout cet esprit d’humilité.



Auteurs de cet article: de la gauche à la droite nous avons Ernest TENTA, Etienne ABLAM, Dimitri LOMPO, et en bas Armel SAWADOGO.

L’INTELLIGENCE INTERPERSONNELLE À LA MAISON LAVIGERIE



Introduction

De toutes les composantes de la Nature, l’homme apparait comme l’espèce la plus complexe et la plus supérieure. Sa supériorité tient de la faculté de l’intelligence qui, de fait, est la marque de sa spécificité. Comme le définit Howard Gardner, l’intelligence est « une capacité ou un ensemble d’aptitudes qui permet à une personne de résoudre des problèmes ou de concevoir des produits  qui sont importants dans un certain contexte culturel ». Autrement dit, l’intelligence est un outil qui permet à l’homme d’orienter ces décisions et ses actions par rapport aux situations qui se présentent à lui. Au regard de la diversité et de la complexité des problèmes auxquels l’être humain est confrontés et de sa capacité à les résoudre, Howard soutient qu’il y a plusieurs types d’intelligence qui se manifestent selon les personnes. Ainsi parlons-nous d’intelligence multiple en vertu de l’usage qu’on en fait dans le milieu linguistique, logico-mathématique, spatial, entra-personnel, interpersonnel, etc.                           

Vue l’intérêt que nous avons pour la vie sociale de l’homme, une réflexion sur  l’intelligence interpersonnelle vécue dans notre vie communautaire en tant que famille lavigerienne s’avère importante pour comprendre les implications de nos relations. Il s’agira d’abord, de comprendre ce que signifie l’intelligence interpersonnelle et ensuite, de décrire comment elle est vécue dans notre vie communautaire. 




1. Les caractéristiques de l’intelligence interpersonnelle

L’intelligence interpersonnelle est une composante de l’intelligence multiple dont la spécificité est de rendre l’homme capable d’entrer en contact avec  l’autre et de nourrir avec lui une relation permanente. Partant du fait que l’intelligence est une faculté de l’homme qui lui permet de saisir et comprendre tout objet extérieur à lui, elle devient, dans la dimension interpersonnelle, le nerf de toute communication. Elle donne à l’homme la capacité de  comprendre les autres et de se faire comprendre, de saisir les préoccupations des autres et d’agir en conséquence. Á la  base donc de toute vie familiale, associative ou communautaire se trouve l’intelligence interpersonnelle. Car sans compréhension mutuelle, il ne peut avoir de communication et sans communication il ne peut avoir de société.                      
                
L’intelligence interpersonnelle est inhérente à tout homme sans exception car celui-ci est naturellement un être social.  Cependant, elle se manifeste à des degrés différents d’une personne à une autre selon les situations et les personnalités. Plus une personne vit une situation relationnelle, plus il doit  faire preuve d’intelligence interpersonnelle. Ainsi trouvons-nous la nécessité de travailler à la développer selon les défis qui se présentent à soi. Pour notre communauté lavigérienne, il y a un défi à relever ; celui de bâtir une famille dans l’idéal de l’unité, de l’amour, de  la joie et du témoignage de vie. Pour relever ce défi, nous trouvons nécessaire de mettre à profit l’intelligence interpersonnelle à travers différents activités communautaires. 

2. L’intelligence interpersonnelle dans expérience de vie communautaire

La vie communautaire à la maison Lavigerie est vécue autour de bon nombres activités à travers lesquelles nous développons et expérimentons l’intelligence interpersonnelle. Au nombre de ces activités quotidiennes se trouvent les prières (la liturgie des heures et la liturgie de l’Eucharistie), les repas, le sport, le travail manuel, l’apostolat, les études. C’est activités exigent de la part de chaque membre de la communauté un effort de faire preuve d’intelligence interpersonnelle. Dans la vie de prière, l’intelligence interpersonnelle n’est pas assez manifeste mais elle est le lieu où nous évaluons personnellement notre progrès quant au niveau de nos relations interpersonnelles. Ainsi, nous rendons non seulement grâce au Seigneur quand nos relations demeurent dans l’idéal familial, mais aussi nous lui demandons pardon et implorons sa grâce quand nous remarquons que ces relations chancellent. La méditation est spécifiquement un moment de prière où nous apprenons à vivre une relation avec nous-mêmes et avec Dieu. C’est d’ailleurs le fondement de toute relation interpersonnelle. Dirions-nous donc que la prière, dans sa dimension communautaire comme individuelle, est pour nous le lieu où nous développons notre intelligence interpersonnelle.   
                                                                                    
Au cours des repas, la nourriture n’est pas d’une importance primordiale même si elle contribue à notre bien-être physique. Elle est symbolique de partage et de moment de fraternisation. Au repas communautaire, nous sommes appelés à être ouvert les uns envers les autres dans un élan de causerie sur tout sujet dans le but d’égayer. Ici, à travers l’intelligence interpersonnelle, se vit la valeur de la joie.                      
                                        
Parlant du sport, notamment du football, l’intelligence interpersonnelle se manifeste dans l’esprit de coopération. De fait, dans les matchs de football, nous avons deux équipes adverses composées chacune de onze joueurs. Chaque équipe a pour objectif de remporter la victoire par la mise en but de la balle. Pour cela, les joueurs se prédisposent à coopérer avec leur coéquipier selon le rôle qu’exige le poste de chacun. La coopération en football consiste à se passer la balle d’une façon stratégique en vue de progresser vers les buts de l’équipe adverse.On peut donc dire que le sport est une activité qui demande beaucoup plus la mise en pratique de l’intelligence interpersonnelle. Il faut par exemple être capable de jouer avec les autres et de viser avec eux le même objectif au cours d’une compétition sportive. Aussi faut-il mentionner que le sport est non seulement un exercice physique mais aussi un exercice psycho-social, c’est-à-dire, une formation pour le développement des valeurs telles que l’empathie, l’acceptation des échecs dans un esprit de tolérance, et l’engagement de soi. 

Pour le travail manuel, il faut tout comme le sport la coopération.  Mais ici, il s’agit plus d’une coopération dans l’échange des idées et dans l’apport de main d’œuvre pour l’accomplissement d’une tâche. Lorsque, dans le groupe, certains manifestent des manques d’engouement, d’autres plus dévoués les encouragent. Nous apprenons aussi à tolérer le manque d’habileté et les imperfections dans le travail des uns et des autres. 

Quant aux études, elles se présentent à nous comme des occasions où nous expérimentons l’intelligence interpersonnelle. En effet, sachant que nous n’avons pas tous  la même capacité de comprendre les cours et de traiter les devoir, nous créons des espaces de rencontre entre nous étudiants afin de nous entraider. Par exemple, à l’approche des examens, chaque promotion se réunit afin d’étudier les cours en partageant les uns envers les autres les connaissances acquises. Certains cours comme la Pastorale sanitaire, la catéchèse et la connaissance de soi, sont des supports théoriques qui nous aident à mieux exercer notre intelligence interpersonnelle dans les milieux d’apostolat.             
                                           
Parlant justement de l’apostolat, nous apprenons à faire l’expérience d’une relation fraternelle avec ceux vers qui nous sommes envoyés. C’est le lieu où se vit réellement l’exhortation apostolique du Pape François par rapport à la pastorale ; il s’agit de respirer l’odeur des brebis. C’est un message qui nous invite à être plus proches des personnes qui souffrent et qui ont besoin de réconfort. Cette proximité exige de la part de tout pasteur, une intelligence interpersonnelle au coefficient assez élevé. Plus nous sommes proches plus nous devons faire usage de notre capacité à entretenir les relations dans un esprit d’amour, de solidarité et de joie.

Conclusion

Au terme de cette réflexion, nous nous rendons compte d’une communauté dynamique qui en son sein, développe et vit l’intelligence interpersonnelle. En tant que communauté religieuse, la vie de prière individuelle comme communautaire est pour nous le fondement de toutes nos relation. Il existe d’autres activités que nous menons dans la communauté dans lesquelles l’intelligence interpersonnelle trouve son importance ; ce sont les soirées récréatives, les causeries spirituelles, les évaluations communautaires. Au regard du fonctionnement de toutes ces activités communautaires, nous pouvons comprendre que l’intelligence interpersonnelle est le principe de toute vie sociale et donc de toute activité sociale.       



Auteurs de cet article: de la gauche à la droite nous avons Théophile KABRE, David AZIAGUE, Fabrica YAO, et Thierry KONE.
                                                       

L'INTELLIGENCE MUSICALE À LA MAISON LAVIGERIE (1)



Définition et description de la musique

La musique selon le Dictionnaire universel est l’ « art de combiner les sons suivant certaines règles ».[2] Cette combinaison prend en compte les éléments tels que la mélodie, le rythme et l’harmonie.


Toute personne qui possède une intelligence musicale se rend généralement disponible aux sons et elle est attentive à tout bruit sonore autour d’elle. Elle sait apprécier et appréhender différents types de musiques et de rythmes, et est aussi capable de comprendre ce qu’on appelle le langage musical ou les symboles et termes musicaux.  Les personnes intelligentes musicalement sont sensibles à la tonalité, au timbre vocal, à l’harmonie, au rythme des sons de pièces musicales, etc. Certaines personnes en plus d’être attentives à tout ce qui vient d’être cité, se sentent à l’aise en jouant elles-mêmes les instruments de musique, en chantant ou en composant des chants. Lorsque nous possédons l’intelligence musicale, nous apprenons beaucoup plus facilement en faisant recours au rythme. Ici à la Maison Lavigerie, dans le cadre de notre formation, certains étudiants qui possèdent cette intelligence s’en servent dans la révision de leurs cours. D’autres par contre lient les cours à des musiques bien précises et cela facilite le souvenir de ce qu’ils apprennent car il leur suffit de se rappeler la musique ou le morceau en question pour qu’ils se souviennent de leurs leçons. De façon générale, on peut retenir que cette intelligence se retrouve chez les chanteurs, les compositeurs, les musiciens, les chefs d’orchestres, les techniciens de son, etc.

Pourquoi la musique est aussi importante dans la vie de l’homme ? 

Plusieurs facteurs nous permettent de voir que la musique est d’une grande importance pour et dans la vie de l’homme. Comment expliquer cela ? En effet, la musique agit de plusieurs façons sur notre vie. Elle se fait présente et s’adapte aux circonstances de la vie. En ce sens, nous pouvons voir que la musique constitue premièrement une source de joie pour l’homme. Elle le rend heureux et lui permet de célébrer la joie de vivre. En permettant la célébration, la musique se montre comme un facteur de rassemblement. C’est pour cela que lors des fêtes, presque partout, on joue de la musique.  

Aussi, il convient de noter que la musique permet à l’homme d’exprimer ses sentiments. Cela se perçoit clairement au niveau individuel ou communautaire lorsqu’il y a un événement joyeux ou triste. Une personne étrangère pourrait, à travers la musique jouée dans un endroit se rendre compte du type d’événement célébré. Cette participation de la musique à l’expression du sentiment ressenti peut s’observer ici à la Maison Lavigerie. En effet, pendant les célébrations, la façon dont le kyrie est chanté diffère de celle dont on chante le gloria. Pour le kyrie en effet, l’on sent une tristesse et un désir d’être pardonné ; ce qui fait que ce chant est chanté sobrement et avec des rythmes qui sied. Le gloria, au contraire est le moment de joie, de dance, de louange. Le rythme du chant et la cadence le montrent parfaitement.


Jöel, responsable de l'orgue, en entrainement

La musique se montre par ailleurs comme un moyen de relaxation, de conversion des énergies. Avec le piano par exemple, des étudiants peuvent se relaxer et exprimer leurs sentiments. En jouant au piano, on se défoule un peu, on se détend ; on se libère de la pression des études ; on exprime aussi ce que l’on vit c’est-à-dire nos émotions (douleur, peine, joie, tristesse, peur, courage, etc.). Nous voyons donc que la musique nous touche au niveau émotionnel et influence notre humeur. 

Les personnes chez qui l’intelligence musicale est très bien développée ont une forte mémoire à long terme et sont capables de jouer des morceaux entiers sans partition. Elles sont susceptibles de chantonner tout en penchant et en faisant bouger leur corps en lisant. Ce serait un obstacle pour ces personnes lorsqu’on leur demande d’être assises tranquillement. Les personnes qui font de la musique leur quotidien sont sensible aux sons, sont plus efficaces et se sentent mieux.

Quelques qualités et caractéristiques de l’intelligence musicale.

Les qualités que présentent les personnes qui ont une intelligence musicale sont grandes et elles ont souvent des aptitudes pour la théorie musicale, la composition et l’interprétation. Des personnes dotées d’une intelligence musicale aiment chanter et jouer à un instrument musical comme le tambour, le tamtam, le piano, l’orchestre, etc. ; elles écoutent de manière attentive ; peuvent utiliser la musique ou le rythme pour communiquer le plaisir, la surprise, et l’humeur ; reconnaissent facilement les motifs musicaux et aussi les tonalités. Elles ont des aptitudes à se souvenir des chansons et mélodies ; elles comprennent aisément la structure musicale, les rythmes et les notes ; elles ont une mémoire musicale leur permettant de se souvenir des sons, des motifs musicaux, des chansons et des mélodies ; elles ont une très belle voix (même si ce n’est pas toujours le cas) leur permettant de chanter et de chanter aussi avec d’autres personnes à la chorale ; elles aiment enfin jouer dans des spectacles.



La musique et l’intelligence.

La musique et l’intelligence se complètent et se stimulent mutuellement. La musique stimule beaucoup le cerveau, éveillant ainsi la mémoire des apprenants. Une classe silencieuse ne convient pas à tous les étudiants ou à tout le monde de façon générale. Il y a certains rythmes qui produisent des enzymes au niveau du cerveau favorisant un sens de bien-être. Ces enzymes permettent la concentration, réduisent le stress et peuvent même susciter des sentiments d’empathie et d’amour aussi bien pour l’autre que pour le travail académique. Au niveau de l’institut, l’application de l’intelligence musicale comme stimulant de notre cerveau se perçoit à travers des chants que certains enseignants nous apprennent. Aussi, certains étudiants participent à cela en nous faisant chanter lors des prières avant les cours. Le cerveau humain se compose de deux hémisphères : L’hémisphère gauche et l’hémisphère droit. Selon les experts, notre pensée logique, analytique et stratégique se développe principalement dans l’hémisphère situé à gauche de notre cerveau. Les aptitudes concernant la musique sont situées dans l’hémisphère droit. Mais les musiciens qui ont une très grande expérience utilisent aussi l’hémisphère gauche.

L’intelligence musicale en lien avec les autres disciplines

La musique peut accompagner de nombreux apprentissages. Elle aide en ce sens à développer les autres disciplines. Nous pouvons ainsi grâce à la musique faire beaucoup d’autres choses. Nous pouvons apprendre des définitions, des règles, des mots clés sous forme rythmée ; mettre des informations importantes sous forme de poème pour pouvoir les apprendre par cœur ou faire des exercices rythmés en groupe pour réviser les cours. Nous pouvons aussi faire des exercices physiques en musique et apprendre un mouvement précis en se chantonnant à soi-même une chanson connue. En écoutant différentes sortes de musique cela peut nous aider à changer notre humeur ou notre état d’esprit. Nous pouvons utiliser une chanson pour exprimer une idée. La musique peut être enfin utilisée pour créer un environnement de qualité. 

La musique et les cours 

Nous pouvons créer une chanson pour enseigner des règles de grammaire ou de syntaxe. C’est le cas par exemple en anglais et latin. Dans le cours de Bible aussi, une méthode facile pour retenir l’ordre d’apparition des lettres de Saint Paul consiste à recourir à la musique. Nous pouvons par ailleurs illustrer une histoire ou un poème par des sons et de la musique. Enfin, différentes sortes de musiques et de rythmes peuvent être associées avec des phrases du processus d’écriture, avec les parties d’une histoire, ou les parties d’un discours.

L’intelligence musicale à la Maison Lavigerie

Jean-Florent en action de diriger la chorale
L’intelligence musicale est très présente ici à la Maison Lavigerie. En effet, dans le processus de la formation, une place de choix est accordée à la musique au sein de cette maison. Dans la semaine, nous avons environ sept (7) heures d’apprentissage et de pratique musicaux qui se résument aux classes de chant et aux cours de musique et de piano. Mais dans la pratique et en réalité, c’est plus que cela. La musique est permanemment présente. Dans les prières quotidiennes ainsi que dans la liturgie, la musique demeure incontournable, indispensable. C’est elle qui nous aide à prier et à surtout bien prier. Cette présence de la musique se rend visible à travers l’usage des instruments de musique que sont le tambour, le piano et les instruments traditionnels. Pour nous aider à cela, la maison investit de l’argent pour que tout se passe bien. Elle met à notre disposition un professeur de musique qui nous apprend les élémentaires de la musique (solfège) et la pratique pour nous aider à savoir jouer les instruments tels le piano et la guitare. Cela permet à un certain nombre d’étudiants de développer cette intelligence musicale durant le temps de leur formation.  

Nous pouvons aussi noter qu’un instrument qui produit du son et que nous pouvons considérer comme participant à la musique – mais qui n’est pas vraiment remarqué – c’est la cloche. Cet instrument participe à la vie de la maison. Il se fait présent dans toutes les activités et participe pour beaucoup à la discipline spirituelle. La cloche est sonnée de diverses façons parce que sonnée par différentes personnes mais cela ne l’empêche pas de garder sa valeur de “muezzin’’ de la communauté.

En somme l’intelligence musicale est une intelligence que tout le monde peut développer s’il s’y intéresse. Nous rencontrons ou retrouvons cette intelligence dans le processus de notre formation.  À travers la prière, la liturgie, les études, l’intelligence musicale se fait présente dans notre quotidien et elle participe au bien-être de toute personne qui s’engage à sa découverte.  



Auteurs de cet article: de la gauche à la droite nous avons Daniel SISSOKO, Daniel AKPAKI, Jean Florent TORO, et Grégoire GOUBA.

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[1] Toutes les informations recueillies sont le fruit des connaissances reçues dans notre cours de musique et des recherches effectuées à ce propos sur internet, principalement sur www.international-montessori.org
[2] Dictionnaire universel, (Coll. « Universités francophones »), Paris, Hachette, p. 797c.

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