VISITE DE FAMILLE

Debout, de gauche à droite: Thomas, Grenier, Wilfed, Père Yago, Seraphin, Casimir, Maxime, Paul, Anicet, Sidoine. Accroupis de gauche à droite: Richard, Jean François et Théophile. 

La visite de famille de nos candidats a été une bénédiction pour moi. Chaque maison, chaque famille m’a accueilli avec les bras ouverts. Dans chaque famille il y avait des gestes simples où je me suis senti accepté parmi eux (chez-eux).

La visite de famille m’a envoyé jusqu'à Kokologho, Kyon, Koudougou, Reo, Bonyolo, à l’ouest de Ouagadougou; aussi vers le sud, à Manga, Gomboussougou, Zabré, Médiga, et finalement vers l’est de Ouagadougou jusqu’à Koupela. Alors, cheminons ensemble pas à pas.

De gauche à droite: Joseph, Théophile, Daniel et Gilles

Les visites ont commencé le samedi 23 Décembre et nous avons quitté Ouagadougou vers Kokologho. Là, j’ai été accueilli par la famille de Théophile KABRE, plus spécifiquement, par la famille de son frère. J’ai voyagé avec Théophile et trois autres candidats (Joseph, Giles et Daniel). En plus de sa famille nous avons visité la paroisse et la famille de notre confrère Théophile SAM, qui a été ordonné le 25 Janvier 2018 à la paroisse de Kokologho. 

Ce même jour j’ai entamé la deuxième étape de mon séjour: Koudougou. Là, nous avons notre communauté de Pères Blancs, ils sont cinq: trois confrères (Maurice, Jean, et Pawel) et deux stagiaires (Brian et John Paul). J’ai été très bien accueilli par eux pendant trois jours, et j’ai aussi célébré la fête communautaire de Nöel avec eux le 25 pendant la soirée. 

Le 24 Décembre je suis allé a Réo pour rencontrer notre candidat Anicet BAZAM. J’ai célébré avec lui, sa famille et la communauté chrétienne pendant les fêtes de Nöel. C’est très intéressant de voir la naissance d’une nouvelle paroisse de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus.

Paroisse Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, Kyon (Diocèse de Koudougou)

Le 26 Décembre j’ai visité la famille de notre candidat Sidoine BAKO à Bonyolo. Très près de Réo. Nous avons partagé beaucoup de choses, comme la préparation de la boisson locale (dolo) et l’entretien du jardin de sa famille. De retour à Koudougou nous nous sommes arrêtés à Réo pour saluer la maman de notre confrère Timothé BATIONO. Son cousin Arnaud BATIONO a été très gentil pour nous accompagner.

Le 27 Décembre de retour sur Ouagadougou j’ai visité trois autres familles de nos candidats en prenant un autre chemin (Koudougou-Kindi-Temnaoré-Pella-Boussé-Ouaga). La première famille visitée est celle de Thomas BONKOUNGOU à Maneviré, ensuite en prenant une route impraticable, j’ai été accueilli par la famille de Richard OUEDRAOGO à Temnaoré, et finalement je suis arrivé à la maison de Maxime KABORE à Goodó accompagné de Richard. Là, nous avons eu l’occasion de fêter avec la communauté de base de la localité et de visiter le chef du village. Toutes les familles étaient très accueillantes et sympathiques. Je remercie spécialement Maxime et Richard qui m’ont guidé durant la nuit jusqu’au goudron de Boussé. La même nuit je suis rentré à Ouagadougou.

Le 28 Décembre j’ai commencé une autre étape de ma visite vers le sud. Mon premier arrêt a été Manga. Là, j’ai été accueilli par la famille de notre candidat Wilfried KINDA. Nous avons eu la coïncidence d’assister à la fête de Noël du Diocèse de Manga présidée par l’évêque Gabriel Sayaogo.

Mgr. Gabriel Sayaogo (Evêque de Manga) avec Père Yago et Wilfried

Une experience digne a mentionné est au moment quand l’évêque m’a présenté à toute la congrégation, en disant que mon nom est presque “moore”, c’est-à-dire mon nom de famille est “Abe-l-edo” et en “moore” tu changes la lettre ‘l’ en ’n' comme “abe-n-edo” et il signifie “il est parmi nous”. J’ai été heureux d’écouter cela. Même mon prénom Yago, est un nom de famille “moore”.

Une autre chose qui était très présente à Manga, et presque dans toutes les maisons, pendant mon séjour, c’est l’eau de l’étranger (“zoom-koom”) et la bière locale (“dolo”); qui sont généralement servis dans une calebasse. Les deux sont fait d’une manière traditionnelle, et montrent les fruits de leur travail et leur générosité. Aussi dans la famille de Wilfred on m’a présenté les arachides avec les feuilles, c’était surprenant pour moi. 

Le 29 Décembre après avoir concélébré la Messe dans la Cathédrale, et d’échanger avec la famille Je suis parti à Gombousougou. Ici la “voie rouge” était en bon état parce que le Président du Burkina vient de lancer le bitumage de cette voie. En entrant à Gomboussougou j’ai rencontré deux autres candidats, Paul GOUBA et Casimir DABRÉ, et avec eux nous avons cheminé jusqu’à Médiga, là, nous avons rencontré deux autres candidats, Jean François BANSE et Éloge DJIBOM qui sont venus de Zabré. À Médiga nous avons fait deux visites de familles, la mère de notre candidat Grégoire GOUBA, et la famille de Jean François. Après un repas fraternel nous sommes allés, tous ensemble, sur Zabré.

Sa Majesté Naaba KOUGRI de Zabré

Là, à Zabre nous avons témoigné de la fête traditionnelle de remerciement et demande pour la bonté de pluie, par sa majesté représentant les Gouba (chef de terre). C’est une tradition qui se déroule le dernier jeudi de chaque année. À la fin de la cérémonie nous avons été invités à la reception que sa majesté a donné aux invités. Notre candidat Grégoire nous a guidé pour la cérémonie. C’était l’occasion de fraterniser davantage entre nous six. À la fin de la journée nous avons été reçus par les familles de l‘oncle de Grégoire et la grande mère de Jean François. 

Paroisse Sainte Thérèse de Zabre. De gauche à droite: Paul, Eloge, Jean François, Grégoire et Casimir.

Le 30 Décembre pendant le matin nous sommes allés à la paroisse de Zabré pour une visite de courtoisie où nous avons été reçus par le curé. Juste après la visite j’ai quitté pour Gombousougou avec Paul et Casimir. Là, j’ai été accueilli par leurs familles. Je suis resté au presbytère. Le Dimanche matin j’ai concélébré la messe dans la nouvelle Eglise paroissiale qui devrait être inaugurée deux semaines plus tard. Après la messe je suis parti vers Koupèla pour ma dernière étape. La route était compliquée, spécifiquement de Médiga jusqu’à Bagre.

Paroisse Saint Antoine de Padoue (Gon-Boussougou). De gauche à droite: Casimir et Paul

À Koupela, j’ai été reçu par la famille de Seraphin BANGRÉ. Là, à Koupèla, j’ai concélébré la fin de l’année et la nouvelle année dans la cathédrale, avec la communauté chrétienne, les prêtres diocésains et l’évêque Séraphin Rouamba. C’était la fin de mon séjour. Comme anecdote, pour terminer toutes les visites des familles, un poulet flammé et garni à l’intérieur m’a été offert comme petit déjeuner. Un signe qui montre la générosité et la fraternité de l’accueil que j’ai reçu partout.

En resumé, selon l’experience de ma visite de famille je pourrais dire que: 

La visite de famille est un temps pour faire confiance, a tout le monde, spécialement a nos candidats, c’est-à-dire l’organisation de chaque visite a été planifiée par eux mêmes en collaboration avec leurs familles.  

Elle est l’occasion d’être guidé par l’autre dans plusieurs niveaux. Par exemple, au niveau culturelle de comprendre les différentes attitudes, aussi les chemins pour retrouver d’autres familles, etc. 

Elle est aussi un temps pour fortifier la relation entre la famille des Missionnaires d’Afrique et chaque famille visitée, pour nous connaître plus profondément. 

Elle est aussi un temps où nous pouvons surmonter la difficulté de communication, spécialement avec la langue locale (mooré et bisa).

Elle est aussi un temps de reflection et d’apprentissage en acquérant plusieurs experiences nouvelles. 

Elle est un temps de l’adaptation au style de vie de chaque famille. 

Elle est un temps de simplicité, de fraternité, et de communion.

Elle est un temps de partage dans la simplicité de la nourriture et la boisson locale (dolo, zom-koom)

Elle est un temps d’écoute, d’attente, de la comprehension du contexte, et de l’acceptation de l’autre.

Elle est un temps d’aventures, de découvertes, et de surprises.

Elle est un temps de remerciement pour chacun de nous, moi qui a été accueilli et de chaque famille d’accueille. Un temps du donner et du recevoir la benediction de Dieu. 

Père Yago Abeledo, M.Afr.