Quand le Père Juvénal Sibomana (et le staff de la Maison Lavigerie) m’a demandé de préparer cette causerie, j’ai cru qu’il y avait deux thèmes, en fait les deux thèmes n’en font qu’un, puisque c’est à travers les écrits du Cardinal qu’on peut mieux comprendre quel était sa spiritualité.
1. PROMENADE DANS LA MAISON GÉNÉRALICE
Pour commencer, je vous invite à une promenade avec moi, à Rome, dans les locaux de la Maison Généralice, à quelques pas du Vatican. C’est une belle bâtisse qui date des années 1950, quand les missionnaires d’Afrique, avec leur flair habituel, ont compris qu’un jour il faudrait déménager la Maison Générale d’Alger, Maison Carrée, à Rome. Un gros problème se posait pour les Missionnaires d’Afrique : le corps du Cardinal Lavigerie avait déjà quitté la ville de Carthage en Tunisie, où il avait été enterré en 1892, pour reposer un certain temps dans le massif central, en France, où s’était établie une maison de formation théologique. On allait de nouveau le déplacer, en 1964, pour qu’il repose à Rome, dans la crypte de la Maison Généralice, nouvellement construite. Il en aura fait des voyages dans sa vie… et même après sa mort !!!!
Donc nous voilà à l’entrée de la Maison Généralice à Rome. C’est dans une crypte sous la chapelle que repose aujourd’hui le Cardinal Lavigerie. Au rez-de-chaussée de la Maison généralice, on trouve les lieux communautaires, salle à manger, grandes salles, parloirs, etc.
Montons au premier ; c’est là que réside le Conseil Général… chambres, bureaux, salles pour les réunions, petite chapelle, bref tout ce qu’il faut pour leur permettre de travailler, de prier et de se retrouver.
Montons encore un étage, on arrive alors au second. Là, c’est ce qu’on pourrait appeler la mémoire de la Société. C’est là que se trouvent toutes les archives, et surtout les écrits du Cardinal, notre fondateur.
Visitons rapidement les zones de ce second étage. Il y a d’abord, tout de suite après l’entrée, les archives photographiques. La photo existait déjà du temps du Cardinal. La photo a été inventée en 1839. Nous disposons de nombreuses photos du Cardinal et des premiers confrères. Les confrères ont très vite confectionné des albums de photos. Certaines photos étaient sur plaque de verre et le service photo dispose des appareillages nécessaires pour transférer ces photos sur des supports numériques. Le service dispose de tout un matériel informatique pour scanner, numériser et archiver toutes les photos… Depuis un certain temps le service digitalise petit à petit tout ce patrimoine.
Un peu plus loin, il y a le secrétariat administratif. Nous sommes un peu plus de 1 200 confrères au 1erjanvier 2018… un secrétariat est donc nécessaire pour tous ces confrères vivants. Il rend tous les services nécessaires. Il a la charge de veiller sur tous les dossiers des confrères vivants. Il assure souvent le lien entre les confrères et le Conseil Général chaque fois que c’est nécessaire.
On avance et on arrive dans l’espace du Petit Écho. Il y a un bureau pour le rédacteur en chef et toutes les archives depuis le 1ernuméro, qui date du 8 décembre 1912. C’est une grande source d’information et souvent on y recoure.
Il y a, tout proche, une grande salle bibliothèque où l’on a rassemblé tous les livres, ouvrages, plaquettes, rédigés par les confrères. C’est classé par pays.
C’est une mine extraordinaire au niveau linguistique. Les confrères ont fait un travail énorme sur les langues, la confection des dictionnaires. Travail ethnologique aussi. Des chercheurs viennent du monde entier pour consulter ces ouvrages. Rien que pour le Burkina Faso, il y a plusieurs rayonnages rassemblant tous les travaux faits en moore, gurunsi, lobi, haoussa, samo, dagari, bore…
S’y ajoutent tous les travaux sur les peuples et coutumes. C’est une mine d’informations et de recherches.
Tout près de là, le bureau du Webmaster qui est chargé de tenir le site officiel de la Société. Actuellement tout est en cours d’aménagement pour mieux garantir la sécurité du site. Le site est grand public mais certaines parties, destinées aux provinciaux, aux économes ou aux secrétaires, ne sont accessibles qu’avec un code particulier.
Et puis voilà, après tout ce dédale de salles, nous entrons dans le « Saint des Saints » des archives, les archives de la Société qui abritent, entre autres, tous les écrits du Cardinal, notre fondateur.
C’est une grande salle bien protégée. On n’y entre pas comme dans un moulin. On doit être accompagné et on ne touche pas aux documents sinon avec des gants et c’est l’archiviste qui s’en charge. La salle est climatisée et surveillée sur le plan hygrométrique (l’humidité). La salle est aussi très soigneusement protégée contre l’incendie.
C’est là que se trouvent tous les écrits du Cardinal. Souvent, du Cardinal, nous nous contentons de citations un peu fameuses… « Vous êtes des apôtres, rien que des apôtres »… ou : « Soyez non seulement unis, mais un »… et tant d’autres que nous imprimons sur des images. Mais qu’en est-il de tous ses écrits ?… Comment sont-ils rangés et protégés ? Qu’en tirer ? Qu’en retenir ?
Le Cardinal a beaucoup écrit, même s’il n’a jamais publié de livres. Il a fait confectionner des livres avec ses instructions aux confrères mais ce ne sont pas de vrais livres, mais plutôt la compilation de textes et de notes, destinées aux confrères et aux communautés, pas davantage. Il a aussi publié des plaquettes historiques.
Il est encore difficile d’approcher l’ensemble de tous les écrits du fondateur, et de découvrir ainsi toutes les questions qu’il a eu à traiter au cours de ses vingt-cinq années comme évêque et fondateur d’Instituts, ainsi que l‘incroyable variété de ses interlocuteurs.
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2. LE FONDS LAVIGERIE
L’ensemble des documents, lettres, notes personnelles, rapports, etc. rédigés par le Cardinal ou par ses secrétaires mais sous sa dictée, toujours signés par lui, se trouvent classés dans les archives, sous le titre général de « Fonds Lavigerie ».
Dans toutes les bibliothèques et archives du monde, on emploie ce terme et cette technique du fonds. Un fonds c’est la collecte de tous les documents produits par une personnalité… ses écrits, ses livres, ses notes personnelles, sa correspondance, etc, etc. On rassemble tout dans un même endroit, avec bien sûr des fiches pour s’y retrouver. Le principe de base : Ne rien disperser !
Pour l’essentiel, en ce qui concerne le Cardinal, c’est un ensemble d’une cinquantaine de très gros dossiers, bien répertoriés. C’est un ensemble considérable donc, difficile à consulter car la logique des classements n’est pas toujours facile à percevoir, et il s’agit de papiers anciens, fragiles, et dont l’écriture, manuscrite - l’époque ne connaissait ni ordinateurs ni machines à écrire - ne se déchiffre pas si aisément.
Il y a aussi quelque chose dont il faut tenir compte. Le Cardinal Lavigerie est certes notre fondateur, mais il était aussi un évêque chargé d’un diocèse puis un Cardinal avec des responsabilités confiées par le pape. Bref, on a du, très vite, distinguer les documents qui relevaient de sa charge d’évêque et de Cardinal, des autres documents internes à notre Société des Missionnaires d’Afrique et qui relevaient de son rôle de fondateur de deux Instituts religieux et missionnaires : les Missionnaires d’Afrique et les Sœurs Missionnaires de Notre Dame d’Afrique.
Aussi pour découvrir et approfondir sa spiritualité, il nous faudra, tout à l’heure, puiser dans tous les dossiers, car il fut un maître spirituel aussi bien comme évêque et Cardinal, que comme fondateur d’Instituts.
Pour faciliter l’exploitation de ces archives, très vite nos confrères se sont demandé comment conserver ce patrimoine et faciliter son exploitation. La technologie est heureusement venue au secours de la Société.
Dans les années 1950, le Conseil général a demandé à une quinzaine de confrères de venir à Rome. On les a équipés de machines à écrire et ils ont dactylographié tout le fonds Lavigerie. C’était un travail colossal mais grâce à eux, tout a été sauvegardé. On peut aujourd’hui avoir accès à tous les écrits du Cardinal sans forcément approcher les originaux, très fragiles, et difficile à lire.
Pour nous donner une idée du volume que représente cette masse de documents venant du Cardinal, il faut compter 98 volumes au format A4, dactylographiés en recto seulement. En tout, c’est environ 18 000 pages.
Un peu plus tard, dans les années 1980, une autre technique a permis de microfilmer les documents, actuellement le moyen le plus sûr de conserver longuement des documents fragiles.
Plus près de nous, on a entrepris de digitaliser les documents les plus importants afin de les conserver dans un site virtuel, un cloud. Vous voyez, on ne manque pas d’idées chez les Missionnaires d’Afrique. Bien sûr, cette conservation et toutes les personnes et entreprises employées pour cela, représente un sérieux coût. C’est dire l’importance que représentent ces documents pour nous.
Maintenant, intéressons-nous au contenu…
Dans cette vaste collection, je le disais tout à l’heure, les écrits concernant la Mission et la double fondation de nos Instituts nous concernent plus particulièrement. Mais jetons un coup d’œil d’ensemble pour commencer…
3. LA GRANDE DIVERSITÉ DES DESTINATAIRES
Un premier ensemble concerne tout ce que le Cardinal Lavigerie a écrit dans le cadre de son double ministère épiscopal, à Alger de 1867 à 1892, puis à Tunis comme vicaire apostolique et comme archevêque. Le fondateur a assuré fidèlement ce ministère pastoral épiscopal tout au long de ce quart de siècle (25 ans).
Sa correspondance abondante et les nombreux documents pastoraux qu’il a publiés en font foi : lettres pastorales, mandements de carême, lettres annonçant ses visites dans les paroisses, organisation des neuvaines de prières pour telle ou telle intention, etc.
Lavigerie écrivait également pour présenter à ses diocésains les encycliques pontificales, et l’on trouve, par exemple, dans les archives, une longue présentation de la célèbre encyclique Rerum Novarum de Léon XIII (1891). Sans parler ici des visites pastorales ou des réunions liées à son rôle d’évêque, puisqu’il s’agit seulement des documents écrits. On peut dire que le Cardinal a consacré beaucoup de temps et de cœur à ce ministère.
Une seconde série de documents, importante elle aussi par le nombre, concerne les relations du Fondateur avec les autorités gouvernementales françaises. L’Algérie était à l’époque un territoire français, et le Cardinal dépendait des autorités en place à bien des égards, soit directement du gouvernement à Paris, soit plus souvent du gouvernorat d’Algérie. Il eut ainsi à régler de nombreuses fois des problèmes de subventions pour ses œuvres sociales, d’autorisations pour ouvrir ses écoles ou fonder de nouvelles paroisses, etc. Il a souvent écrit, également, pour se plaindre des campagnes menées contre lui et son action.
La situation en Tunisie, devenue protectorat de la France en 1881, était différente, mais, là encore, le Cardinal eut souvent à faire aux autorités de tutelle, même si les relations ont été généralement moins tendues qu’en Algérie.
Dans la centaine de volumes du Fonds Lavigerie, il y a aussi tout une abondante correspondance avec le Saint Siège, c’est-à-dire avec Rome : le pape, les dicastères comme celui de la Propagation de la Foi appelé aujourd’hui : l’évangélisation des peuples… Le Cardinal était très connu et apprécié à Rome. Il était l’ami du Pape Léon XIII qui lui confiera quelques démarches difficiles.
Un domaine qui ne manquera pas de nous étonner, c’est celui des recherches historiques menées par le fondateur lui-même. Alors qu’il était très occupé, et le plus souvent surchargé, par ses nombreuses responsabilités et ses fréquents voyages vers la France ou l’Italie, le Cardinal trouvait encore du temps et de l’énergie pour publier des travaux de recherches historiques, concernant presque toujours l’Afrique chrétienne ancienne ou le passé de Jérusalem.
Ces quelques indications suffisent à montrer la grande variété des correspondances et des documents écrits que l’on peut trouver dans ce fonds Lavigerie, avant même de parler des documents plus directement orientés vers la mission et les missionnaires, ce que nous allons précisément faire maintenant et qui nous intéresse davantage.
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4. LES ÉCRITS DU CARDINAL DESTINÉS AUX MISSIONNAIRES
Ceux qui ont travaillé sur le Cardinal comme fondateur d’instituts missionnaires sont parfois étonnés de ne pas trouver au cœur de ses écrits, quelque traité développé sur la spiritualité missionnaire ou sur la spiritualité en général.
De fait, le Cardinal n’a rien écrit de tel, et pourtant on pourrait dire que l’ensemble de ses écrits sur la Mission ou adressés aux missionnaires révèle une âme totalement donnée à la Mission et un maître spirituel profondément porté par le désir de partager cette foi forte qui l’animait. Si on ne trouve pas chez lui de longs textes uniquement consacrés à ce message spirituel on découvre, par contre, de longs passages de réflexions et de conseils spirituels, situés au cœur de documents qui, par ailleurs, abordent également des aspects pratiques de la vie des instituts et des projets les concernant.
C’était le charisme du fondateur, d’évoquer tout ensemble les grandes exigences et les joies spirituelles de la vocation missionnaire, et l’engagement concret dans tel ou tel projet, avec toutes les consignes pratiques qu’il pensait nécessaire de détailler.
Parmi les écrits du Cardinal concernant la mission, ce sont les instructions qui arrivent en tête. À l’occasion de certaines nouvelles fondations, le Cardinal estimait nécessaire de donner aux missionnaires en partance, des instructions détaillées, rappelant les points majeurs pour leur apostolat et les consignes pratiques qu’il voulait préciser. Dans cette catégorie, il faut mentionner, en premier, les trois grands textes d’instructions rédigées pour les premières caravanes en partance vers l’Afrique Équatoriale, écrites successivement en 1878, 1879 et 1880. Chaque rédaction vient compléter la précédente, mais pour le Cardinal les trois documents sont inséparables et porteurs tous les trois d’une véritable spiritualité apostolique et communautaire, et riches en consignes pastorales.
Il y développe sa pensée sur la prière missionnaire, sur l’exigence de renoncement à soi-même, sur la communauté de trois confrères, mais aussi sur l’organisation des tournées apostoliques, sur le catéchuménat, l’obligation stricte d’apprendre la langue, etc. Des instructions équivalentes ont été ainsi rédigées par lui pour les missionnaires à l’occasion de la fondation de Jérusalem, pour l’ouverture du collège interreligieux de Tunis, pour l’ouverture d’une communauté de formation dans l’île de Malte ou encore pour les Sœurs Missionnaires, en 1877, à l’occasion de la fondation de leur communauté, en Kabylie.
Une autre source importante pour connaître la pensée du fondateur sur la Mission est celle de sa correspondance avec les missionnaires. Les deux premières lettres, historiques d’une certaine manière, qu’il faut ici mentionner datent de 1874, la première lorsque le fondateur communique aux missionnaires la première approbation de la Société par le Saint-Siège, la seconde pour publier, quelques semaines plus tard, les décisions du premier chapitre général de la Société.
Il y a des centaines d’autres lettres de lui, écrites le plus souvent aux confrères responsables de communautés ou à ceux qui étaient chargés d’un service particulier.
Jusqu’à une date récente, il y avait une coutume qui consistait, pour chaque confrère, à adresser, une fois par an, une lettre au Supérieur général, c’était la lettre de règle. Ce n’était pas conseillé, c’était obligatoire, et tous les confrères s’y pliaient. Ça représentait donc un volume très important de correspondance. On ne fait plus cela aujourd’hui.
Au début de la Société ce sont les pères responsables des communautés en Kabylie et au Sahara qui reçurent le plus souvent les lettres du Cardinal. Il y commentait les nouvelles reçues, rappelait les exigences de l’apostolat telles que la présence auprès des gens, l’étude de la langue, la prière communautaire, l’école à faire pour les enfants, l’interdiction de conférer le baptême sans son expresse permission, etc.
À partir de 1878, le courrier du Cardinal s’orienta aussi vers les confrères d’Afrique Équatoriale pour les encourager, donner ses avis sur tel projet de nouvelle fondation, commenter l’organisation du catéchuménat, rappeler, non sans sévérité parfois, l’exigence d’être toujours trois ensemble, demander qu’on soit plus fidèle à tenir un journal quotidien des événements, ou encore rappeler le devoir d’étudier les coutumes et le mode de vie des gens et écrire ce qu’on observe. Le petit volume d’anthologie de textes publié dans la Série Historique, n° 16, donne déjà un aperçu de ces grandes catégories de documents.
Il faut aussi évoquer la correspondance avec les responsables de la Société. Le Cardinal était le fondateur et même s’il y avait un Conseil général des Missionnaires d’Afrique, il avait encore son mot à dire dans la gestion de la Société. Aussi, parmi les confrères à qui le fondateur a souvent écrit il y a ceux à qui il avait confié des responsabilités plus particulières, et le premier groupe est évidemment constitué par les conseils généraux successifs.
Dès le premier chapitre général, en 1874, il fut établi qu’après chaque réunion de travail, si le Fondateur n’était pas lui-même présent à la réunion, le conseil général lui en envoyait le compte-rendu, et les décisions prises n’était validées qu’après son approbation. Cela s’est réalisé davantage à partir des années 1880 car le Cardinal séjournait souvent, alors, à Tunis. On dispose ainsi de nombreuses lettres adressées au supérieur général, notamment le père Deguerry, ou aux assistants, où le fondateur commente les projets, décisions et réflexions du conseil, n’hésitant pas parfois, d’ailleurs, à prendre le contre-pied des choix faits par l’équipe générale.
Quelques autres textes, enfin, ont un caractère particulier et méritent qu’on les évoque ici, textes plus directement spirituels, ou encore lettres liées à des événements dramatiques. Je veux parler ici des quelques lettres du Fondateur adressées aux familles de tels ou tels confrères morts en mission.
En mai 1876, après que l’assassinat de trois confrères au Sahara ait été confirmé, Mgr Lavigerie écrit une longue lettre aux familles de ces confrères, lettre chargée d’émotion, d’affection pour les pères ainsi disparus, d’empathie profonde pour les parents, et de réflexions spirituelles d’une grande profondeur sur la vocation missionnaire et les sacrifices qu’elle peut entraîner. Il renouvellera cette douloureuse démarche quelques années plus tard, en 1881, lorsqu’une deuxième caravane, qui se rendait à Tombouctou, connaîtra le même sort.
Dans de tels textes, et d’autres équivalents, on découvre l’homme de cœur, bouleversé, touché dans son affection profonde pour les missionnaires, et en même temps soutenu par une foi profonde, par la conviction que le sacrifice de ces missionnaires portera des fruits pour l’annonce de l’évangile.
On trouve aussi dans les papiers du Fondateur plusieurs plans détaillés de causeries pour la retraite annuelle des missionnaires à Alger.
Il y assurait chaque année, s’il le pouvait, l’une ou l’autre conférence où il abordait des thèmes tels que les conseils évangéliques, les relations fraternelles entre missionnaires, etc. Ce sont des textes précieux car ils livrent plus directement, sans doute, ce qui constituait le cœur même de sa propre spiritualité. Le livret de la Série Bleue n° 16 publie les notes du Fondateur pour la retraite de 1876.
Les écrits du Cardinal peuvent donc se résumer de la sorte :
- Il y a les écrits qui concernent son ministère d’évêque et de Cardinal… correspondances, rapports, notes, etc.
- Il y a les écrits qui sont plus directement liés aux fondations : instructions aux missionnaires, correspondance avec les missionnaires, correspondances avec les responsables de la Société, notes historiques, Intervention lors des retraites annuelles des missionnaires, lettres aux familles des missionnaires.
- À travers tous ces travaux, nous essaierons, tout à l’heure, après la pause, de mieux saisir quelle était sa spiritualité et ce que nous pourrions en retenir pour nous. Bon temps de pause…
Père Alain Fontaine, M.Afr.