samedi 22 juin 2019

Humanisme et écologique chez Luc ferry (Résumé du TFC)


 PRÉSENTATION DE TFC

Honorables membres du jury, bonsoir ! Merci pour votre disponibilité et pour votre attention dont nous serons  bénéficiaire de votre part tout au long de cette présentation. Permettez-nous d’adresser nos sincères remerciements au Docteur KOUSSÉ KizitoTioro qui nous a aidés à produire ce travail. Qu’il reçoive ici toutes nos gratitudes ! À vous Docteur Cyrille SEMDÉ recevez notre reconnaissance pour ce que vous allez apporter à ce travail afin de parfaire toutes les imperfections qui s’y trouvent.

Nous  vous avons présenté la construction de notre travail à partir de l’ouvrage de Luc Ferry sur Le nouvel ordre écologique. L’arbre, l’animal et l’homme. Au cours de cet exposé, nous vous  présenterons d’abord le cheminement qui a été à la base de la construction du présent travail puis les points forts de celui-ci.

Nous  nous sommes intéressés  au thème Humanisme et écologique chez Luc ferry à la suite d’un constat fait  de notre monde actuel où la question écologique a pris une place prépondérante et tend à devenir une question impérative à répondre. Ce thème nous a amené à nous interroger sur la dichotomie entre humanisme et écologie et un éventuel rapprochement que l’on peut établir: laquestiondel’humanisme s’oppose-t-elle à celle de l’écologie ? L’écologiequi accorde une place de prédilection à la nature et défend sa cause n’est-elle pas humaniste ?  

L’idée défendue  autrefois quel’homme est le seul sujet de droits dû au fait de certaines facultés qu’il possède se trouve aujourd’hui  nuancer. L’animal ou la nature rivalise l’homme en matière de droits de nos jours. Des rencontres ou des colloques internationaux s’organisent  pour défendre les droits de la nature ou pour  lutter contre les problèmes environnementaux causés par le progrès fulgurant de la science. Aussi  aujourd’hui, on entend souvent  dire que  les hommes sont parfois  traduits  devant la justice parce qu’ils ont enfreint aux droits de la nature ou de l’animal. Cette situation nous a poussés à nous poser les questions suivantes: Est-il légitime de voter des lois favorisant la sauvegarde des animaux et de l’écosystème au détriment de l’épanouissement de l’être humain ? Détruire la nature  n’est-elle pas pénalisé aussi l’homme et vice versa ? Comment donc trouver un humanisme capable de respecter la nature ? Comment parvenir à  une écologie qui ne détruit pas l’homme ?

Pour creuser cette question et la cerner à fond, nous nous sommes intéressés au domaine de la philosophie, afin de mieux orienter le choix de notre lecture et notre recherche bibliographique. C’est ainsi que nous sommes tombés sur  l’œuvre du philosophe français Luc Ferry(1951). Conscient de ces problèmes qui jalonnent le monde, il propose dans son ouvrage intitulé Le nouvel ordre écologique : l’arbre, l’animal, et l’homme une réflexion sur cette question préoccupante qu’est l’écologie. Dans cet ouvrage, il réfléchit sur l’enjeu d’une telle écologie. La lecture de cette œuvre de Luc Ferry publié en 1992 nous a permis d’approfondir notre réflexion et affiner notre questionnement.

Pour le bon déroulement de notre recherche, nous avons divisé notre travail en trois volets afin de mieux comprendre la question de l’humanisme et de l’écologie.

Dans le premier volet, nous y avons souligné d’abord l’analyse des concepts de l’humanisme et de l’écologie par leur définition et un bref historique de ces deux  termes. Nous avons conçu l’humanisme comme étant la doctrine philosophique qui centre ses réflexions sur l’intérêt des individus et de l’humanité, une doctrine qui valorise l’homme. Ce courant est né en Europe à la Renaissance pour mettre en valeur la dignité humaine à travers le recours aux textes antiques. Les humanistes de la Renaissance ont définit l’homme comme un être libre et responsable. Ce courant va se répandre de par le monde entier et on assistera à plusieurs conceptions humanistes. Mais, nous nous sommes intéressés à celui développée par les penseurs modernes (Descartes, Rousseau). Pour  L. F. cet humanisme est d’inspiration  du mythe grecque nommé  le mythe de Prométhée. Selon lui, cette mythologie part d’une distinction des différentes espèces à partir de la nature. Par nature, l’être humain est différent de l’animal car selon ce mythe la nature a attribué à l’espèce animale un archétype c’est-à- dire des modèles d’existence animale différente, des dons naturels et une place dans la nature. Cela explique le déterminisme de l’espèce animale par nature selon L. F. Cependant, selon Luc Ferry, à la différence de l’animal, l’homme n’a rien bénéficiéde de la nature dès le départ. Donc, il est indéterminé  et échappe aux règles de la nature.C’est donc la supériorité, la liberté et la perfection de l’homme que ce mythe met en exergue. Et c’est cette même idée que la période moderne  va épouser. Descartes par exemple dira que l’homme est différent de l’animal grâce à la raison. On comprend alors que l’homme « n’est rien » est  le fondement de l’humanisme moderne selon Luc Ferry. Car pour lui, l’homme n’étant rien, il peut devenir tout. Il n’a pas la force il se  fabriqua des moyens de défense, il a froid, il se trouva un habitat. Tout cela est devenu nécessaire pour lui. Et selon Platon, cette réalité se transforme en besoins élémentaires qui pour Platon sont la nourriture, la sécurité et le logement. Il faut alors travailler la nature pour satisfaire ces besoins, d’où la naissance de plusieurs techniques et science. Cela nécessite  l’exploitation de la nature qui devient de plus abusant. Cet abus de la nature va provoquer la naissance de l’écologie que nous avons analysée dans la suite de cette première partie. Il ressort que l’écologie de son origine oikos signifie maison, habitat. Elle est née dans les années 1800 et traite les problèmes de la vie sur la planète et de son avenir. Elle a été introduite pour la première fois dans le domaine de la science par le biologiste allemand Ernst Haeckel en 1806. Il la définit comme la science des relations des organismes avec le monde environnemental. Luc Ferry distingue trois formes de pensées écologiques. Il s’agit d’un mouvement environnemental qui est la protection des intérêts des hommes à travers la protection de la nature ;  l’écologie profonde qui œuvre à ce que les animaux deviennent sujets de droit car ces derniers ont des sentiments similaires à  ceux de l’homme comme la souffrance ; et l’écologie Nazie des allemands qui stipule à ce qu’on respecte les animaux dû au fait que ceux-ci sont innocents et vivent paisiblement dans leur milieu. L’humanisme considéré anthropocentrique est mis en question par  la science environnementale.

Dans la deuxième partie, nous avons consacré notre travail à l’analyse des dilemmes entre humanisme et écologie. L’humanisme considéré anthropocentrique est accusé d’être la cause de la crise écologique en ce sens que depuis ces origines il a mis l’homme aux centres de ces réflexions et a défendu des valeurs utilitaristes pour celui-ci. Considéré comme maitre de la nature et des animaux, l’homme  par sa capacité de produire excède dans cette production. Cela cause de multiples formes de pollution qui affecte la vie des êtres de la nature y comprisl’hommelui-même. Parmi ces problèmes on peut mentionner la pollution des océans, le réchauffement planétaire, la modification pluviométriques, la diminution des qualités des sols, la déforestation, la désertification, la destruction de la couche d’ozone, la perte de la biodiversité. N’étant pas à l’abri de ces maux, l’espèce humaine subit ces conséquences. Au regard de tout cela, les écologistes vont lever la voix pour dénoncer ces maux ayant pour origine l’action de l’homme. Dans cette optique, le mouvement écologique  peut être considéré comme un projet humaniste. Puisse que son combat a pour but d’aider  l’homme  à prendre conscience dans sa maîtrise de la nature et aussi de sauver l’environnement qui contribue  à la survie de l’homme d’aujourd’hui et des générations futures. Cependant, dans leur lutte, les mouvements écologistes s’engagent à l’édification d’une philosophie susceptible de renverser le paradigme dominant de l’anthropocentrisme pour accorder  à la nature des droits et des considérations morales. « Dès lors ce monde que nous avions traité comme un objet redevient un sujet, capable de se venger : abîmé, maltraité, c’est lui qui  menace aujourd’hui de nous dominer à son tour. » Nous dit Luc FerryL’homme est confronté désormais à l’existence d’un contrat naturel qui selon Michel Serres doit indispensable. L’homme sera conditionné dans son rapport avec la nature et avec les animaux. Les perspectives humanistes, qui, sont à la base de la déclaration des droits humains se trouvent renverser. Les valeurs de l’homme sont tirées vers celles des animaux ou des plantes et celles des animaux élevées au rang des êtres humains. Or, vouloir maintenir l’homme dans le dynamisme de la nature est une action contre l’humanité de l’homme car, l’homme est un être qui évolue. A l’opposé de l’animal, l’homme est un être d’histoire et de culture. Aussi intelligent soit-il, il ne suit pas l’ordre naturel mais il fait sa propre histoire. Partant de ce constat, on peut dire que la pensée écologique  présente des facettes antihumanistes. Comment faire donc pour que l’écologie dans son ensemble ne nuise pas l’humanité de l’homme ?

Pour pallier le problème entre l’humanisme et l’écologie, Luc Ferry pense à l’écologie démocratique qui est à la fois humaniste. Telle sera le point de vue que nous avons abordé dans le troisième volet de notre recherche. Pour L. F., « L’homme peut et doit modifier la nature, comme il peut et doit la protéger. Mais la nature n’est pas un agent, dit-il, un être capable d’agir avec une réciprocité au point de penser à un alter ego juridique. Les non humains peuvent devenir des objets d’une forme de respect liée à des législations mais pas le contraire. Autrement dit, les êtres humains peuvent développer des devoirs moraux pour respecter la nature mais pas dans une obligation juridique. L’écologie démocratique pour Luc Ferry prend en compte la vie de tout être vivant. Pour une écologie démocratique, Luc Ferry pense qu’il faut rejeter les valeurs aristocratiques, de combattre les hiérarchies, au nom de l’idée, très égalitaire et, en ce sens, démocratique, que toutes les pratiques se valent, que chacun possède le droit de vivre sa différence, à être soi-même. Outre ce rejet, il faut selon lui  s’appuyer sur la responsabilisation des citoyens individuels ou collectifs,  l’éducation morale des citoyens, l’exercice  régulier de la liberté privée, le rôle de la société civile et des ONG, le rôle de la démocratie  participative et délibérative doivent être des nœuds où l’écologie démocratique passerait pour pallier le problème de l’humanisme et de l’écologie. A côté de l’écologie démocratique, une autre forme de pensée sur l’écologie pourrait aider à réguler  le problème entre l’humanismeet l’écologie. C’est celle du Pape François appelée écologie intégrale qui dans son encyclique Laudato Si’  promeut de résoudre ce problème. L’écologie intégrale est une conception extensive de l’écologie pour sauvegarder la biodiversité mais aussi l’être humain. Cette écologie se veut intégrale car elle considère que les écosystèmes et la vie humaine sont liés. A la différence de l’écologie profonde, l’écologie intégrale est une écologie « qui n’exclut pas l’être humain ». L’écologie intégrale pour le Pape a une dimension environnementale, sociale, économique, humaine et beaucoup plus culturelle.

Pour conclure, nous pensons que l’idée d’accorder des droits aux animaux et à la nature ne serait pas la meilleure voie pour résoudre le problème écologique.  Conscient des effets néfastes de la destruction de la nature et la perte de la biodiversité, il serait important pour nous de faire  prévaloir certaines conceptions  de l’homme par rapport  à la nature. L’environnement, par exemple, n’est plus concevoir comme un bien à exploité mais un bien commun sacré à préserver si nous voulons une vie épanouis sur terre. Aussi,  nous pensons que l’écologie  n’est plus à concevoir comme la défense des animaux seulement comme l’a dit le président Jacques Chirac en 2012 lors de sa campagne à Lyon mais comme un sujet sociale. Pour ce faire, il faut une éthique collective pour la sauvegarde de la nature. En plus, dans notre monde Africain, il faut revenir sur certaines valeurs culturelles et cultuelles pour la préservation  de la faune et de la flore. Selon  Bruno Doti SANOU, enseignant chercheur à l’université polytechnique de Bobo Dioulassou, dans son œuvre Politiques environnementales : Traditions et coutumes dans l’Afrique Noire, pense qu’il faut revenir sur nos traditions et coutumes pour lutter contre le changement climatique.  Cela constitue à revenir sur les valeurs spirituelles et les pratiques culturelles. Aussi, celui-ci propose de concilier la science et la culture pour une lutte efficace contre le changement climatique.

Ainsi prend fin, honorables membres du jury, la présentation de notre travail de fin de cycle. Nous  vous remercions de votre attention et nous tenons à votre disposition pour les échanges et aussi tenir compte de vos remarques pour améliorer notre travail. Je vous remercie !!!! 



Paul GOUBA

lundi 17 juin 2019

Méditation de la semaine du 15 au 22 juin 2019

Paix et joie du Seigneur. Amen alléluia !
Mes salutations à tous, l’honneur me revient ce soir de vous présenter le thème que nous, l’Équipe Saint Jean-Paul II, avons choisi pour notre dernière méditation de la semaine de l’année Académique. Ce thème s’intitule comme suit : « Si vous voulez vivre comme des justes, évitez d’agir devant les hommes pour vous faire remarquer » Mt 6, 1b.  Le Seigneur Jésus invite ses disciples à l’humilité dans l’action. C’est-à-dire à faire le bien dans le silence. Jésus ne nous dit pas de ne pas prier en publique ; de ne pas aider quelqu’un en publique. Mais il veut tout simplement que notre première intention soit noble et non pour se faire voir ou bien se faire apprécier. Dieu qui voit les intentions cachées saura nous récompenser.
En plus, à mon humble avis, ce  que Jésus a omis de nous dire est que nous devons aussi faire attention a ne pas penser que nous pouvons marchander avec Dieu. En effet, ceux qui vivent dans l’ego pensent qu’à chaque fois que nous faisons quelque chose de bon, Dieu nous récompensera automatiquement. Non ! Je ne pense pas que ça soit ainsi. Nous devons plutôt agir sans intérêt ni pour se faire voir des hommes, ni pour avoir des récompenses auprès Dieu. (Ici sans intérêt ne signifie pas absence de désir, mais plutôt avoir un désir noble.). Certains me diront que c’est impossible.
 Et pourtant, au nom de notre foi en Dieu, nous devons toujours lui demander cette grâce particulière et nous laisser conduire par son Esprit Saint. Ainsi, notre essence sera connectée avec notre ego et nous verrons que c’est possible d’agir sans intérêt. Et selon moi, c’est ça la plus grande récompense. Que Maman Marie qui a su dire oui sans intérêt puisse nous apprendre à faire comme elle ! Que nos Bienheureux Missionnaires d’Afrique : Charles, Alain, Christian, et Jean intercèdent pour nous ! Amen !
Bonne et fructueuse Méditation à tous et à chacun !

LOMPO Dimitri

vendredi 14 juin 2019

Méditation de la semaine du 08 au 15 juin 2019

Après ce beau parcours du temps de Pâque, avec l’avènement de la résurrection du Christ, le principe plénier de notre foi Chrétienne, nous voici dans un nouveau temps liturgique : le temps ordinaire,  dont cette semaine est la dixième. Dans cette semaine, le Christ prend l’initiative d’instruire ses disciples que nous représentons aujourd’hui sur leur personnalité, leur engagement, leur dignité, leur responsabilité ; bref, sur leur place dans la société. Réveillant leur conscience sur ce qu’ils représentent dans le monde, il leur dit : « vous êtes le sel de la terre […] vous êtes la lumière du monde » (Mt 5, 13 – 14). Tel est en même temps, le thème de méditation que nous propose l’équipe St Jean – Mari Vianney pour la semaine. Si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra – t – on ? Il ne sert qu’à être foulé aux pieds des hommes ». A ce propos, être sel de la terre sous-entend garder avec détermination et sérénité sa place  et son rôle de disciple dans la foi. Autrement dit, en tant que séminariste ou prêtre, nous devons prendre conscience et au sérieux de notre vocation, notre responsabilité, notre fonction, ce pour quoi nous sommes appelé à faire et à vivre au sein de la société, afin de ne pas négliger l’essentiel au profit de l’agréable. « Vous êtes la lumière  du monde. Une ville située  sur une montagne ne peut pas être caché. Et on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau mais plutôt sur le lampadaire afin qu’elle puisse éclairer  toute la maison » (Mt 5,15). Cela veut dire qu’êtres lumière du monde, c’est de vivre de manière cohérente. C’est d’être clair et précis dans tous ses actes. Il convient donc à éviter toute hypocrisie et être ouvert et confiant dans l’amour, mais aussi être compatissant les uns envers les  autres. Etre lumière du monde, c’est être messager de la justice, avoir le courage de dire la vérité où il en faut, sans mettre en exergue ses intérêts, car Jésus lui-même nous récompensera quand il dit : « heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, ils seront rassasiés » (Mt 5, 6). Bien chers frères, être lumière du monde, c’est rester fidèle aux messages du salut du Christ et les transmettre dans la fidélité car « celui qui rejettera un seul de ces petits commandements et qui enseignera de faire de même, sera déclaré petit dans le royaume des cieux » (Mt 5, 19). Chers frères, nous voyons qu’il semble être difficile pour nous d’être sel et lumière dans nos vécues quotidiens. Par nos propres forces, nous ne pouvons rien. C’est par la grâce de Dieu que nous pouvons devenir sel de la terre et lumière du monde. À ce propos,  écoutons ce que saint Paul nous dit, je cite : « frères, sous l’emprise de la chère, on ne peut pas plaire à Dieu. Or vous, vous n’êtes pas sous l’emprise de la chère, mais sous l’emprise de l’Esprit, puisque l’esprit de Dieu habite en vous » (Rm 8, 9). Puisse l’Esprit de la pentecôte nous fortifier à surmonter les épreuves dans la mission ; par Jésus le Christ notre Seigneur. 
Bonne semaine de méditation et de conversion à nous tous.                           
 APLA Stephane

samedi 8 juin 2019

Thème de méditation de la semaine du 01 au 08 juin 2019

« Ayez confiance : je suis vainqueur du monde ! » Jn 16, 33. Biens chers frères,  ce thème-ci est le verset biblique que l’équipe Saint Padre Pio nous propose comme guide  de la semaine.
Ayez confiance ! Telle est l’invitation que Jésus lance à ses disciples et nous aussi qui nous engageons à le suivre. A sa suite, Jésus savait bien que les disciples rencontreront certainement des intempéries dans l’annonce de l’évangile. Prêcher l’évangile autrefois  à supposé toujours être prendre un gros risque. De nos jours encore, être apôtre, signifie risquer sa vie au regard de tout ce qui nous environne.  Mais, l’apôtre de Jésus ne doit pas s’inquiéter de tout cela, il sait qu’il court un risque mais il est sûr de ce qu’il  gagne. Jésus nous appelle à ne pas nous laisser paralyser par ces maux car la crainte peut conditionner notre liberté de choix et peut mener aux décisions contraires à nos convictions. Aussi, Jésus nous promet d’être toujours à nos  côtés  par la puissance de son Esprit Saint, Esprit d’amour, de Sagesse, Esprit qui console, Esprit qui garde, Esprit qui transforme les pleurs en joie.
 Nous aussi comme les apôtres, nos vies de chaque jour sont  teintes de questionnements, de difficultés, de crainte et de tristesse comme ce temps intense que nous préparons nos examens de fin d’année. Certainement, les doutes, la peur, le stress nous habitent à chaque instant. A l’instar des apôtres, Jésus nous invite et nous encourage à ne pas nous laisser inonder par ces inquiétudes  mais plutôt à être confiant dans ce que nous faisons.  Au cours de cette semaine biens chers frères, demandons au Seigneur de déployer la puissance de son Esprit Saint  sur nous afin que nous puissions  mener à bien notre composition ! Amen !!! Bonne semaine à tous et chacun!!!!!!!!!       
                                                                          
                                                                      Paul GOUBA

lundi 3 juin 2019

THÉORIE DES INTELLIGENCES MULTIPLES (HOWARD GARDNER)



La théorie des intelligences multiples suggère qu'il existe plusieurs types d'intelligence chez l'enfant d'âge scolaire et aussi, par extension, chez l'adulte. Cette théorie fut pour la première fois proposée par Howard Gardner en 1983, et enrichie en 1993.

Cette théorie est devenue un outil utilisé dans de nombreux établissements scolaires afin de développer, de réparer l'estime de soi des élèves, de leur apprendre à apprendre, de les aider à réfléchir à leur parcours scolaire (…)

Description des intelligences décrites par Howard Gardner

Gardner définit l'intelligence comme « an ability or a set of abilities that permits an individual to solve problems or fashion products that are of consequence in a particular cultural setting » (une capacité ou un ensemble d'aptitudes qui permet à une personne de résoudre des problèmes ou de concevoir un produit qui sont importants dans un certain contexte culturel)

Intelligence linguistique

L'intelligence linguistique est définie par Gardner comme la « capacité à utiliser et à comprendre les mots et les nuances de sens ». Elle est appliquée en écriture, en édition et en traduction en particulier. Elle concerne l'entrée (input) des stimuli linguistiques (écouter ou lire), et la production (output) de langage (parler, écrire). L'intelligence linguistique est aussi la capacité à comprendre comment le langage affecte les émotions dans le cas des rhétoriciens, écrivains et poètes, par exemple.

L'intelligence linguistique consiste à utiliser le langage pour comprendre les autres et pour exprimer ce que l'on pense. Elle permet l'utilisation de la langue maternelle, mais aussi d'autres langues. C'est l'intelligence la plus mise en avant et utilisée à l'école avec l'intelligence logico-mathématique.

On la retrouve chez les écrivains et les poètes, les traducteurs et les interprètes. Tous les individus qui manipulent le langage à l'écrit ou à l'oral utilisent l'intelligence linguistique : orateurs, avocats, poètes, écrivains, mais aussi les personnes qui ont à lire et à parler dans leur domaine respectif pour résoudre des problèmes, créer et comprendre.

Intelligence logico-mathématique

L'intelligence logico-mathématique permet de résoudre des problèmes abstraits de nature logique ou mathématique. C'est la capacité de manipuler les nombres et de résoudre des problèmes logiques. Gardner souligne que « mathematics involves more than logic, such as the capacity to entertain long chains of logical relations expressed in symbolic form » (les mathématiques ne font pas appel seulement à la logique mais également à la capacité de manipuler de longues chaînes de relations logiques exprimées sous des formes symboliques).

Les personnes qui ont une intelligence logico-mathématique développée possèdent la capacité de calculer, de mesurer, de faire preuve de logique et de résoudre des problèmes mathématiques et scientifiques. Elles analysent les causes et les conséquences d'un phénomène ou d'une action. Elles peuvent catégoriser et ordonner les objets. L'intelligence logico-mathématique est, selon Gardner, particulièrement utile dans les sciences, les affaires ou encore en médecine.

Intelligence spatiale

L’intelligence spatiale est la « capacité de trouver son chemin dans un environnement donné et d'établir des relations entre les objets dans l'espace ». Elle permet de voir la continuité d'une image en rotation dans l'espace, de créer une image mentale. Par exemple, elle permet de bien arranger des objets dans un espace comme des valises dans un coffre de voiture, ou d'établir un plan de route pour aller d'un point à un autre, etc.

Elle est utilisée dans des domaines comme l'architecture, la menuiserie ou l'urbanisme. Elle est utile en mathématiques et dans le jeu d’échecs.

Intelligence intra-personnelle

L'intelligence intra-personnelle permet de se former une représentation de soi précise et fidèle et de l'utiliser efficacement dans la vie. Elle sollicite plus le champ des représentations et des images que celui du langage. Il s'agit de la capacité à décrypter ses propres émotions, à rester ouvert à ses besoins et à ses désirs. C'est l'intelligence de l'introspection, de la psychologie analytique. Elle permet d'anticiper sur ses comportements en fonction de la bonne connaissance de soi. Il est possible, mais pas systématique, qu'une personne ayant une grande intelligence intrapersonnelle, soit qualifiée par son entourage de personne égocentrique.

L'intelligence intrapersonnelle est en rapport avec la sensibilité d'une personne à ses propres potentialités et ses limites, ses propres émotions. C'est la capacité de se comprendre soi-même. Le contrôle de soi en fait également partie.

L'intelligence intrapersonnelle est très sollicitée dans les métiers de conseil, de psychologie et psychiatrie.

L'intelligence interpersonnelle

L’intelligence interpersonnelle est la capacité de comprendre les autres, de communiquer avec eux et d'anticiper l'apparition d'un comportement. Elle permet à l’individu d’agir et de réagir avec les autres de façon correcte et adaptée. Elle l’amène à constater les différences et nuances de tempérament, de caractère, de motifs d’action entre les personnes. Elle permet l’empathie, la coopération, la tolérance, la manipulation. Elle permet de détecter les intentions de quelqu’un sans qu’elles soient avouées. Cette intelligence permet de résoudre des problèmes liés à nos relations avec les autres ; elle nous permet de comprendre et de générer des solutions valables pour les aider.

Les personnalités charismatiques ont toutes une intelligence interpersonnelle très élevée. L'intelligence interpersonnelle culmine chez les personnes faisant preuve de beaucoup d'empathie, ce qui caractérise les bons enseignants, les bons thérapeutes et les bons leaders.

L'intelligence interpersonnelle est importante dans les professions de politicien, commerçant, enseignant, manager d'équipe et guide spirituel.

Intelligence corporelle-kinesthésique

L’intelligence corporelle-kinesthésique est la capacité d’utiliser le contrôle fin des mouvements du corps dans les activités comme le sport et les danses. Elle permet aussi d'utiliser son corps pour exprimer une idée ou un sentiment ou réaliser une activité physique donnée. Gardner a clarifié dans certaines publications ultérieures à son livre que l'intelligence corporelle-kinesthésique est celle qui se développe à force d'intense pratique et d'expertise.

Elle est particulièrement utilisée par les professions de danseur, d'athlète, de chirurgien et d'artisan.

Intelligence musicale

L’intelligence musicale constitue l’aptitude à percevoir et créer des rythmes et mélodies, de reconnaître des modèles musicaux, de les interpréter et d'en créer. Cette intelligence engage des processus actifs et passifs : jouer d'un instrument, chanter ou composer (actif) mais également apprécier la musique écoutée (passif).

Cette intelligence est développée et nécessaire chez les musiciens et compositeurs.

Intelligence naturaliste

Dix ans après la publication de son premier ouvrage sur les intelligences multiples, Gardner ajoute une nouvelle intelligence à son modèle, l'intelligence naturaliste. « L'intelligence naturaliste, qui permet de classer les objets, et de les différencier en catégories. Très sollicitée chez les zoologistes, botanistes, archéologues » tel Darwin. « C’est l’intelligence qui permet d’être sensible à ce qui est vivant ou de comprendre l’environnement dans lequel l’homme évolue. C'est la capacité d’apprécier, de reconnaître et de classer la faune, la flore et le monde minéral. Cette capacité s’applique aussi, par extension, à l’univers culturel qu’il permet d’interpréter ».

Intelligence existentielle (ou spirituelle)

L'intelligence existentielle, ou intelligence spirituelle, chez Howard Gardner, se définit par l’aptitude à se questionner sur le sens et l’origine des choses. C’est la capacité à penser nos origines et notre destinée. Cette intelligence spirituelle, existentielle ou morale est encore définie comme l’aptitude à se situer par rapport aux limites cosmiques (l'infiniment grand et l'infiniment petit) ou à édicter des règles ou des comportements en rapport aux domaines de la vie.


Howard Gardner qualifie l'intelligence existentielle de « huitième et demi » dans son modèle. Elle n'est pas une intelligence à part entière.


Portée et enjeux actuels de la critique rousseauiste de l’inégalité sociale. (PRESENTATION DU TRAVAIL DE FIN DE CYCLE)

Chers membres du jury bonsoir,

Merci pour votre présence ce soir, dans la perspective de nous permettre de partager avec vous le fruit de nos recherches. Merci à vous cher président du jury, Abbé Pascal KOLOSNORÉ d’avoir accepté de lire notre travail pour en évaluer la portée et pour apporter également votre contribution, dans l’optique de nous aider à l’améliorer. Permettez-moi également de dire merci à notre directeur de mémoire Dr. Minimalo Alice SOME/ SOMDA qui a su avec habilité nous accompagner dans notre quête de savoir.

De nos jours, dans nombreuses de nos sociétés dites démocratiques, marquées par la défense des droits de l’homme, l’inégalité sociale entre les hommes reste l’une des questions dominantes. Elle est l’un des fléaux aujourd’hui qui gangrène nos sociétés, provoquant un océan de misères sans lendemain. Alors que dans nos sociétés, l’égalité est considérée comme le fondement du vivre ensemble entre les hommes. Mais en les regardant, nous constatons qu’elles sont construites et se maintiennent toujours sur des rapports d’inégalités. Cette situation préoccupe de plus en plus l’humanité toute entière : d’où viennent ces inégalités ? Sont-elles naturelles ? Peuvent-elles disparaitre de nos sociétés ?

Ainsi, La réflexion sur l’inégalité en tant que technique pour fonder l’égalité entre les hommes, demeure ainsi importante dans la résolution des problèmes qui touchent nos sociétés. D’où notre thème : «Portée et enjeux actuels de la critique rousseauiste de l’inégalité sociale.»

Nous aimerions découvrir avec Rousseau l’origine des inégalités entre les hommes.En quel sens cette réflexion peut-elle nous être utile contre la manipulation des esprits en ce XXIème siècle marquée par l’individualisme, l’exploitation des sans voix, l’égoïsme.

Pour ce présent travail, nous avons fait référence principalement aux sources documentaires. Nous avons eu a consulté des œuvres de l’auteur tel que :Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes. Discours sur les sciences et les arts, Du Contrat social ;et des œuvres d’autres auteurs ainsi que des sources électroniques.

Pour atteindre notre objectif, nous avons préféré structurer notre travail en trois grandesparties.

La première partie est consacrée à un bref historique de l’homme à l’état de nature. Cette partie nous éclaire sur l’innocence et la bonté naturelle de l’homme à une période de son histoire. L’homme vivait comme au jardin d’Eden loin de tous maux. Il ne vit pas sous l’autorité d’un chef et ne connais pas la prévoyance. L’homme de cette période ne cultivait point et ne demandait pas non plus à la nature plus que ce qu’il ne faut pour sa subsistance « la satisfaction de ses désirs ne rencontre aucun obstacle et n’appelle ni effort ni ingéniosité ; il lui suffit de tendre la main pour s’emparer des biens qu’une nature prodigue lui propose » « son seul sentiment se déploie dans l’élément de la quiétude : tel le sage épicurien, il conjugue la pleine santé du corps et l’absence de trouble de l’âme[1]

Cela nous a permis de nous tourner vers les conceptions classiques de l’inégalité.En effet, des philosophes comme Platon ou Aristote la considèrent comme une prédisposition de la nature. Les hommes sont loin d’être égaux car la nature elle-même est contre cette égalité. En revanche, Rousseau voit en l’inégalité un échafaudage des hommes dans la société. Raison pour laquelle, il distingue deux sortes d’inégalités. La première dite naturelle ou physique existe entre les hommes à l’état de nature. Elle consiste « dans la différence des âges, de la santé, des forces du corps, et des qualités de l’esprit, ou de l’âme.»[2]La seconde est appelée par Rousseau morale ou politique. Cette dernière est un phénomène de la société. Elle réside dans la volonté de dominer les autres, de se hisser au-dessus des autres, dans la recherche des privilèges.

La deuxième partie de notre travail vise à chercher les causes et les conséquences des inégalités dans nos sociétés. Rousseau nous fait savoir qu’elle est née de la propriété privée. Le premier qui a clôturé un endroit ou un lopin de terre et prononça être son domaine, sa propriété est à l’origine de l’inégalité entre les hommes. En effet, pour l’homme naturel, la terre n’appartient à personne. Elle est un vaste «no man’s land» et «  gardez-vous d’écouter cet imposteur ; vous êtes perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n’est à personne[3]

La propriété privée a conduit ensuite les hommes à un premier contrat pour une justice sociale. Malheureusement, il fut un contrat de dupe qui donna plus de force à une minorité. Cette inégalité s’accentue par le progrès scientifique qui occasionne le désir de luxe et l’éteinte de la vertu. Dans nos sociétés, nos familles, le plus apprécié ne sera plus celui qui a des qualités humaines mais des talents « on ne demande plus d’un homme s’il a de la probité, mais s’il a des talents ; ni d’un livre s’il est utile, mais s’il est bien écrit. Les récompenses sont prodiguées au bel esprit, et la vertu reste sans honneurs. Il y a mille prix pour les beaux discours, aucun pour les belles actions.»[4]Avec une société de mensonge où chacun feint alors de vouloir sacrifier son intérêt à celui du public, et tous mentent.Ainsi, l’inégalité peut avoir des répercussions entre les hommes. Nous constatons cela par des révoltes, des manifestions et des violences entre les différentes classes.  Les révoltes, les grèves sont de plus en plus les voies de prédilection pour exprimer les colères (Gilet jaune en France) parce que «  les pauvres, à peu près dans le monde, savent qu’ils sont pauvres, que la richesse existe ailleurs, et qu’ils seraient plus heureux s’ils avaient droit à leur part du gâteau[5]

Mais, au sujet de la réalisation de l’humanité de l’homme, il est inadmissible que certaines personnes dans la société regorgent de superfluités, tandis que la multitude affamée manque de nécessaire. Cela nous amène à la troisième partie de notre travail ou il est question de chercher des pistes pour une société juste et égalitaire.

Pour mieux comprendre cette partie, nous avons commencé par une analyse des sources illégitimes du pouvoir entre les hommes dans la société. A cet effet, nous avons émis l’hypothèse selon laquelle, il n’y a pas de fondement naturel du pouvoir et comme l’affirme Diderot « nul n’areçude la nature le droit de commander aux autres.» Le pouvoir ne vient pas de Dieu et l’être humain n’est pas de prime abord un être sociale mais il entre dans la société par convention.

Ainsi, le contrat social désigne « un accord par lequel plusieurs parties s’engagent volontairement et réciproquement à certains actes desquels ils escomptent un avantage.»[6]Il s’agit d’un pacte social qui vise à mettre tous les contractants sur un même pied. En ce sens, il consiste à «trouver une forme d’association qui défende et protège de toute force commune la personne et les biens de chaque associé et par laquelle chacun s’unissant à tous n’obéit pourtant qu’à lui-même et reste aussi libre qu’auparavant.»[7]Le contrat exige le respect des lois entre les hommes qu’ils se sont prescrites par le biais de la volonté générale. Á partir de ce moment, tous les membres jouissent des mêmes droits, sont soumis aux mêmes obligations. De ce fait, le contrat fonde une égalité juridique entre les différents membres. Tous, c’est-à-dire les gouvernants et les gouvernés sont soumis à la loi, seule garante de la liberté individuelle et collective.

Cependant, l’aliénation totale à la communauté ne place-t-elle pas l’individu sous une domination plus grande encore ? Ce pacte ne conduit-il pas au despotisme collectif ? Ainsi pour Robert Dérathé, « la volonté générale dont les actes font foi dans l’Etat n’est pas pour chaque citoyen une volonté étrangère, mais sa propre volonté. Le membre du corps politique est libre, non seulement parce que les lois le protègent contre l’arbitraire des volontés individuelles, mais surtout parce qu’il est l’auteur des lois et que la volonté souveraine est en réalité la sienne.» Ainsi, par ce contrat, Rousseau est considéré comme le précurseur de la démocratie moderneet son Contrat Social est « considéré comme l’Évangile de la Révolution de 1789.»

Mais nous avons souligné aussi l’optimisme excessif de Rousseau en affirmant que l’homme se suffit à lui-même à un état qui semble être une fiction qu’une réalité. Or, disons dans une mesure ou dans une autre que nul n’est une île pour se suffire à soi-même «l’homme est la plus démunie des créatures. Á l’état de nature se constate en lui l’union monstrueuse de faiblesses et du besoin. Par la société seule il peut résoudre les problèmes vitaux qui se posent à lui.»[8]

En fin de compte, nous retenons que l’inégalité entre les hommes demeure une épine dans les pieds de notre soi-disant géante société. Nous pensons que la société doit revenir sur des valeurs comme la solidarité, la vertu, la charité par l’éducation. Cette éducation est accessible à tous et sans distinction de sexe. C’est en ce sens que Saint Louis Orioné fondateur de la congrégation de la divine providence nous exhorte en ce terme « seul la charité sauvera le monde.»

Honorables membres du jury ainsi s’achève la présentation de notre travail.

Merci pour votre aimable attention !


 Daniel SISSOKO



[1]DEMULIER, Gaëtan, Apprendre à philosophie avec Rousseau, Paris, éd. Ellipses, 2009, p. 63.
[2]ROUSSEAU, Jean-Jacques, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes. Discours sur les sciences et les arts, éd. Flammarion, 1992,  p. 167.
[3]Ibid., p. 222.
[4]Ibid., p. 50.
[5]ABBÉ, Pierre, Fraternité, éd. Librairie Arthème Fayard, 1999,  18.
[6]DEMULIER, Gaëtan, op. cit., p. 78.
[7]ROUSSEAU, Jean-Jacques, Du contrat social, Paris, éd. Flammarion, 2001, p. 56. 
[8]NEMO, Philippe,Histoire des idées politiques aux temps modernes et contemporaines,op., cit., p. 345.

samedi 1 juin 2019

L'INTELLIGENCE INTRA-PERSONNELLE À LA MAISON LAVIGERIE


Que faut-il entendre par intelligences multiples ? La théorie des intelligences multiples suggère qu’il existe plusieurs types d’intelligences chez l’enfant d’âge scolaire et aussi, par extension, chez l’adulte. Cette théorie fut pour la première fois proposée par Howard Gardner en 1983, et enrichie en 1993.Elle est devenue un outil utilisé dans de nombreux établissements scolaires afin de développer, de réparer l’estime de soi des élèves, de leur apprendre à apprendre, de les aider à réfléchir à leur parcours scolaire (…)

Howard Gardner
Par ailleurs, Gardner définit l’intelligence comme une capacité ou un ensemble d’aptitudes qui permet à une personne de résoudre des problèmes ou de concevoir des produits qui sont importants dans un certain contexte culturel. Au regard de la richissime importance de la théorie et de cette formation, nous avions unanimement décidé de continuer les recherches sur les intelligences multiples en scindant la communauté en petits groupes de 4 personnes, et selon le nombre des intelligences que nous avions étudié. C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés dans le groupe chargé d’approfondir l’exploration de l’intelligence intra-personnelle. 

Qu’est-ce que l’intelligence intra-personnelle ? 


De prime abord, l’intelligence intra-personnelle peut être définie comme une intelligence du moi. En effet, l’intelligence intra-personnelle est celle par laquelle les personnes introverties, et mêmes celles qui ne le sont pas, font de l’introspection (s’observent et réfléchissent à leur propres comportements), connaissent leurs sentiments, leurs forces et leurs limites ; ainsi ces personnes ont des rêves, des projets, et des buts et agissent en conséquence pour les atteindre. Enfin, l’intelligence intra-personnelle, c’est la force, la capacité intérieure propre à une personne nécessaire à sa propre connaissance et à la connaissance de l’autre. Une telle intelligence ne manque pas d’avantages. Quelles sont les avantages de l’intelligence intra-personnelle ?

                                                    
Disons que l’avantage de cette intelligence dépend du domaine dans lequel nous nous trouvons. Dans le domaine de la connaissance, elle nous permet de nous comprendre nous-même, de comprendre notre comportement et nos actions (notre monde intérieur), de mieux saisir nos désirs, nos objectifs et nos émotions. Et si nous nous connaissons, nous pourrons d’une manière personnelle, avec notre propre collaboration, organiser plus efficacement nos expériences vécues et cela peut rendre la communauté plus productive, créative ; ainsi chacun travaillera à sa propre réalisation. Cette intelligence nous permet également de comprendre l’autre par notre collaboration avec lui ; et l’interdépendance (corrélation, notre solidarité) donne le temps aux autres. Cela permet en effet de voir les tensions et toute l’énergie intérieure et extérieure de l’autre afin de mieux l’appréhender. Dans le domaine intellectuel, notre énergie intérieure nous permet d’être motivé, nous aide à fixer et à atteindre nos objectifs pour une bonne image de la communauté. Notre curiosité associée à notre élan de travail et de réalisation personnelle nous permet d’évoluer dans la communauté et de faire sa fierté. Nous créons un environnement favorable en communauté, permettant ainsi aux autres d’être relaxes et de nous comprendre. Par notre réflexion sur les mystères et les finalités de la vie, nous faisons souvent des suggestions fiables pour la bonne marche de la communauté. Ainsi, l’intelligence intra-personnelle présente -t-elle de nombreux avantages pour la personne et pour son entourage. 

Comment nous, c’est-à-dire des jeunes en formation pour le sacerdoce, vivons cette intelligence en communauté ? 

Nous vivons cette intelligence dans notre formation même si nous ne nous en rendons pas toujours compte. 

Au niveau de la communauté, nous vivons et développons l’intelligence intra-personnelle à travers plusieurs activités. Dans un premier temps, le sport nous permet de développer notre intelligence intra-personnelle car il occasionne en nous la spontanéité et l’expression facile de nos sentiments. Cela est aussi valable au niveau de la télévision lorsque nous suivons un bon film ou un match de football. 

Ensuite, bien d’autres activités comme le travail manuel, le repas et les classes de chant nous permettent de vivre l’intelligence intra-personnelle et de la développer. Pour le travail manuel, le corps peut être en activité, mais, l’esprit est en train de faire une introspection, de penser à autre chose, de solutionner des problèmes. Le repas, lui, occasionne des échanges et des discussions. Ces deux derniers contribuent au développement de l’intelligence intra-personnelle et permettent de mieux la vivre et être à l’aise avec soi-même et avec les autres. Les classes des chants libèrent l’esprit des réflexions continuelles. Cette libération nous permet de nous pencher sur nous-même et de soumettre nos comportements au crible de notre propre pensée critique. Enfin, le cadre de la vie d’équipe et la disposition des locaux de la maison jouent un rôle primordial dans le développement et le vécu de l’intelligence intra-personnelle. En effet, l’équipe est un cadre encore plus restreint de la communauté. Ce caractère restreint permet à chacun de nous d’être toujours en contact avec nous-mêmes. Chacun a en effet sa chambre et, il y a en plus assez d’espace dans la maison où à certains lieux, la nature garde toujours son aspect naturel non détruit. Cela permet à notre esprit de se débarrasser de l’artificialité et d’entrer du même coup dans le naturel, l’introspection.

Aussi, nos apostolats ici à la maison Lavigerie, nous permettent de faire un retour sur nous-mêmes, de nous poser des questions sur notre propre personnalité. De plus, notre contact avec les malades, nos mamans du Centre Delwendé, ect, nous fait penser, et cela touche notre for intérieur quelques fois. Notons également que l’apostolat de proximité, de catéchèse nous amènent à une découverte de notre « moi ». Par ailleurs, par nos apostolats nous développons notre intelligence intra-personnelle.


Au niveau académique, l’intelligence intra-personnelle en tant qu’intelligence d’introspection, de psychologie analytique ; tous sans exception, nous les étudiants, employons l’intelligence intra-personnelle dans notre formation intellectuelle. Ainsi développons nous cette intelligence. En effet, les études philosophiques, qui ont pour but de nous conduire à la vérité, à une claire vision de nous-mêmes et de l’ordre du monde, font appel à cette neuvième forme d’intelligence. Par ailleurs, la découverte de la vérité requiert avant tout une connaissance de soi. C’est ainsi que certaines disciplines telles que la connaissance de soi, la sexualité, qui relèvent de la psychologie nous conduisent à un diagnostic de notre monde intérieur. Ainsi nous apprenons à « décrypter nos propres émotions, à rester ouvert à nos besoins et à nos désirs. » en vue d’une vie épanouie et d’une meilleure quête de la vérité, gage de la vie bonne.

La connaissance intérieure de soi et celle des grandes œuvres, ne sauraient être meilleures que dans le silence intérieur. C’est dans ce sens que nous utilisons l’intelligence intra- personnelle dans la Prière.


En effet, nous bénéficions chaque mercredi de trente minutes pour la Lectio-Divina, trente minutes les vendredis pour l’adoration et, trente minutes de médiation chaque jour. Ceux-ci nous conduisent dans un silence qui nous permet de parcourir notre vie, de nager dans les paramètres de notre vie, choses qui nous permettent de grandir dans la foi, mais aussi, de mieux exploiter nos grâces. 

En plus, la méditation, qui sollicite le silence en nous, autour de nous, nous permet de mieux nous regarder, à la lumière de l’Evangile. Cela paraît comme un miroir, à travers lequel nous voyons notre petitesse devant la grandeur de Dieu. Ainsi, en utilisant notre intelligence intra-personnelle, nous arrivons à être en contact avec Dieu, à nous identifier, à réorganiser notre vie et notre manière de prier. Cela nous permet, d’être nous-mêmes dans la communauté à la lumière du Christ, tout en menant une vie bonne dans la communauté.

Enfin, l’intelligence intra-personnelle, nous l’appliquons dans la prière quand nous nous laissons découvrir par nous-mêmes à la lumière de la méditation et passer du mieux vers l’excellence dans notre relation avec Dieu et avec les membres de la communauté. En me reconnaissant intérieurement, je facilite mes relations avec les autres membres de la communauté.


Comment développons-nous notre intelligence intra-personnelle ? 

Cependant, pour pouvoir mieux jouir de l’efficacité de son intelligence intra-personnelle, on devrait au préalable la développer. Développer son intelligence intra-personnelle est utile pour apprendre à prendre du recul sur soi-même, à avoir une vision neutre de soi-même, ses forces et faiblesses, mais aussi pour se connecter avec ses rêves et entretenir son auto-motivation. Pour développer son intelligence intra-personnelle, il faut avant tout établir des objectifs, planifier, réfléchir avant d’agir. Ensuite, on doit méditer, rêver, écouter ses intuitions, interpréter ses rêves, décoder ses émotions. En outre, il est conseillé de suivre des cours de développement personnel et de participer à de petits groupes d’échanges et de discussion. Enfin, il faut se faire superviser par un « coach » afin de pouvoir atteindre tous les objectifs qu’on se fixe.


En somme, l’intelligence intra-personnelle revêt une grandissime importance dans notre vie. La développer, nous aidera à atteindre un tant soit peu les objectifs que nous nous fixons dans la vie. Elle nous permettra en effet d’être plus utile à notre communauté et à notre entourage. 





Auteurs de cet article: de la gauche à la droite nous avons Serge SAWADOGO, Eloge DJIBOM, Bernard YAMEOGO, et Fulgence SANOU.

Thème: SI NOUS MOURRONS AVEC LE CHRIST, AVEC LUI NOUS VIVRONS

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