O corona ! Coronavirus ! Ou encore M. Corona ! Et que sais-je encore ?
Je ne sais comment t’appeler ou te qualifier !
Oui, toi Corona qui défies ; tu défies tout sur ton chemin : l’homme, la science, la religion, etc. Tu bafoues tout sur ton passage. Tu mets à l’épreuve l’homme et ses prétendues connaissances. Tu as mis à genoux la science en lui montrant ses limites ; elle qui se croyait suffisamment forte pour résoudre toutes les préoccupations du moment.
Mais, Corona, que dois-je comprendre ? Oui, que dois-je comprendre, surtout en ces temps difficiles où l’on ne sait plus à quel saint se vouer ? Pour certains, tu es un ennemi à combattre ; pour d’autres, tu es là pour nous aider à renaître, à renouer avec notre chère mère la nature ; pour d’autres encore, tu n’es que le résultat de notre indifférence, notre irresponsabilité.
Que dois-je retenir, O M. Corona ? Que tu es un adversaire ou un message de la nature envers l’homme ? Message de prise de conscience ou de responsabilité ou de rationalité dans l’exploitation et la protection de l’environnement ? Message d’égalité entre les hommes : riches et pauvres, Blancs et Noirs ? Oui, Coronavirus, je veux vraiment comprendre ; que dois-je retenir de toi ?
Qui, sinon toi, pouvait arrêter le fonctionnement des grandes usines de production du monde ? Qui, sinon toi corona, pouvait rassembler les grandes puissances du monde et les faire parler le même langage ? Qui, sinon toi M. Corona, pouvait rendre humble ceux qui se considéraient « tout-puissant » ? Qui, sinon toi corona, pouvait imposer le silence dans nos grandes villes, nos marchés, les boîtes de nuit et les bars, et même dans les églises, les temples et les mosquées ?
Qui pouvait imaginer qu’un ministre et un cultivateur de mon village allaient se coucher côte à côte dans un même hôpital pour recevoir les mêmes soins ? Corona, qui pouvait admettre que, nous les hommes, nous sommes les mêmes en dépit de la différence de la peau, de la race et de la langue ?
Corona, quand je pense à tous ces milliers de morts dont toi seul es la cause, je suis terrifié ! Quand je pense à ces familles qui meurent de faim parce que ne pouvant plus aller travailler, et, ne pouvant donc pas se ravitailler en nourriture, je reste déboussolé. Quand je pense aux écoliers, aux élèves, aux étudiants qui ont déserté les classes malgré eux, et qui ne peuvent y retourner par peur de toi M. Corona, je me contente de soupirer.
Avant de déposer ma plume, Corona, je pense comprendre que tu es un message ultime. Oui, tu es un message de solidarité pour l’humanité ; tu es un message de responsabilité collective, gouvernants comme gouvernés ; tu es un message de prise de conscience de nos violations des droits de la nature.
M. Corona, je ne te comprend pas, mais merci pour avoir exposé notre faiblesse; car quand je suis faible, c'est alors que je suis fort!
Barthélémy SAWADOGO
M. Corona, je ne te comprend pas, mais merci pour avoir exposé notre faiblesse; car quand je suis faible, c'est alors que je suis fort!
Barthélémy SAWADOGO
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire