Né le 21 mai 1919 à St.Brieuc (bretagne), il entra chez les Pères Blancs en 1943. Après son noviciat à Maison Carrée en Algérie, il fit ses études de théologie en Tunisie. Il prononça son Serment Missionnaire le 29 juin 1949 et fut ordonné Prêtre à Carthage le 1er février 1950.
Le Père Alain a passé toute sa vie Missionnaire, 44 ans, en Algérie, principalement en Kabylie. Comme tout Père Blanc, il commença par l’étude de la langue. Il étudia l’arabe à la Manouba à Tunis. Puis il se mit au berbère au cours des nominations qui suivirent : à Djemaa Saharidj, aux Ouadhias, à Beni Yenni, à Azazga… Tout à tour, il enseignait, s’occupait de l’aménagement d’un centre professionnel ou suivait un chantier. Il se dépensait beaucoup, faisant trois choses en même temps. La nationalisation de l’enseignement en 1976 lui permit de ralentir. Il en profita pour développer davantage son coté mystique et charismatique.
Plusieurs fois, la vie contemplative l’avait déjà tenté. En 1978, il est nommé à Tizi-Ouzou, son dernier poste. C’est là, dans la cour de la maison des Peres Blancs, qu’en fin de matinée, le 27 décembre 1994, le Père Alain fut tué, ensemble avec ses trois confrères. Il repose au cimetière de Tizi-Ouzou.
Peu expansif, discret, homme d’intériorité et de prière, le Père Alain était estimé pour son dévouement et son souci des contacts. Il mettait beaucoup d’amour dans ce qu’il faisait : enseigner le catéchisme aux enfants chrétiens, accompagner l’une ou l’autre personne visiter une famille ou une personne âgée. « C’était un sage et les Kabyles le reconnaissait comme tel ».
Avec ses trois confrères bienheureux et les 15 autres martyrs de l’Eglise d’Algérie, il est fêté dans l’Eglise le 08 mai.