mardi 28 avril 2020

Je suis lumière.


Ce merveilleux jour si lumineux du vingt octobre,
Tout petit, tout mignon, tout innocent et si sobre,
Venait au monde une petite âme douce et tendre.
Incertain, vaillant flexible mais aussi lugubre

            On décida de l’appeler lux, lucis, lampe, lumière.
            On décida de lui donner un nom d’une illuminant lumière.
            Lumière qui devra servir à éclairer lui-même d’abord ;
            Une lumière qui éclairera sa personnalité de prime abord.

Lumière vive ? Alors je suis une lumière ;
Lumière éclairant les ténèbres de ma vie.
Lumière forte ? Alors je suis une lumière ;
Lumière éclairant les ombres de ma vie.

            Je suis une lumière plus puissante que la puissance,
            Je suis une lumière comblée plus forte que la force
            Je suis une lumière qui éclaire la nuit néfaste ;
            Je suis une lumière qui procure le jour faste.

Ma lumière ? C’est ce que je dois être sans paraitre
Ma lumière éclairante, c’est mon être à prendre
Ma lumière resplendissante mon histoire à vivre
Ma lumière illuminant c’est ma vie à connaître

            Brille alors ma lumière pour réveiller mes connaissances,
            Brille alors ma lampe pour me procurer la puissance ;
            Brille alors ma lumière pour éclairer ma communauté,
            Brille alors ma lumière pour réveiller mes capacités.

Brille ma lumière pour consumer mes faiblesses,
Brille ma lumière pour consumer mes peurs,
Brille ma lumière pour éteindre mes angoisses,
Brille ma lumière pour effacer et bruler mes fautes.

            Ma vie est lumière ;
            Mon histoire est lumière ;
            Mon futur est lumineux ;
            Mon parcours est lumineux.
            Je suis lumière.

BALMA Lucien

samedi 25 avril 2020

Une histoire de relation personnelle avec le Christ

Père Stanley Lubungo lors de son homélie

Quelle merveille le coronavirus fit pour nous, nous étions en grande joie. En tant que communauté lavigerienne, nous avons eu la très grande et inestimable joie d’accueillir et de passer quelques jours avec le supérieur général des missionnaires d’Afrique, le révérend Père Stanley Lubungo. Pendant ses quelques jours de visite à la maison Lavigerie, le révérend Père Stanley dans le but d’encourager les uns et les autres a d’abord rencontré les étudiants de la maison puis les formateurs. En ce qui concerne la rencontre avec les étudiants, plusieurs éléments étaient très riches et ont permis de raviver en nous étudiants la volonté de continuer la formation en vue de devenir missionnaire d’Afrique.

Le révérend Père a d’abord commencé par formuler des souhaits de bonne santé au regard de la situation sanitaire qui prévaut dans le monde entier. Il a exprimé aussi sa grande jovialité d’être avec nous. Pour le révérend Père, la situation actuelle est un défi pour tous et surtout pour nous croyants. Cette situation est une invitation à la prière. Elle montre notre vulnérabilité et nous interpelle dans notre vocation missionnaire car selon le révérend Père, « personne n’est chez lui ici dans sa famille ». Il a fini de parler de la situation sanitaire en lien avec notre formation en nous disant : « j’espère que vous allez intégrer ce petit détail dans votre formation missionnaire. »

Père Stanley Lubungo lors de son discours aux étudiants

Le révérend Père nous a ensuite parlé de la formation. Il a beaucoup insisté sur l’importance de la première étape de la formation car elle est comme la fondation de notre appartenance ou de notre découverte de la société des missionnaires d’Afrique. La première étape de la formation est une étape de croissance dans tous les aspects de la vie ; c’est surtout une étape de discernement. Pour nous encourager et nous inviter à plus de concentration dans la formation, le révérend père disait : « votre présence ici [à la maison Lavigerie] est une histoire de relation personnelle avec le Christ. » Il nous exhortait à beaucoup prendre au sérieux l’ampleur de l’appel et à accepter ses implications car, « c’est l’appel qui envoie en mission. » Et, si nous ratons cela dès le début de la formation, nous sommes mal partis.


Toute la communauté avec le Père Stan Lubungo




Enfin, l’être du missionnaire était l’un des thèmes abordés par le supérieur général au cours de cette rencontre avec les étudiants. Il a pris assez de temps pour nous dire et nous expliquer ce que ça veut dire réellement être missionnaire. Être missionnaire, c’est un appel à quitter une certaine vie matérielle, à laisser tout. Il ne faut pas quitter pour quitter mais il faut quitter pour s’attacher au Christ dans la prière personnelle intense et dans l’écoute de la Parole de Dieu. Et, pour le révérend Père Stanley, « l’attachement à Jésus est une condition sine qua non du devenir apôtre [du devenir missionnaire d’Afrique]. » Le missionnaire est celui qui part non seulement pour annoncer le Christ mais aussi celui qui se laisse évangéliser par ceux vers qui il est envoyé. L’authentique missionnaire est celui qui part pour rencontrer l’autre dans sa différence qui qu’il soit. En faisant le lien entre la vie missionnaire et la formation, le révérend Père disait : « vous avez toutes les années de formation pour mieux connaître Jésus afin de mieux le suivre et le servir. » Il nous a rappelé que les missionnaires d’Afrique qui ont été béatifiés n’ont rien fait de spécial. Pour lui, « ils ont seulement aimé de tout leur cœur les peuples envers qui ils ont été envoyés, ils sont restés fidèles à l’appel qu’ils ont reçu. » Le révérend Père a terminé cette thématique en ces termes : « préparez-vous à cette vie-là [à ce type de vie missionnaire] et ne vous laissez pas dévier ; sachez toujours où vous allez. »  Nous adressons notre sincère merci au supérieur général pour les multiples encouragements et pour toutes ces paroles réconfortantes. Nous remercions le Seigneur Ressuscité pour cette belle opportunité qu’il nous a donnée. Puisse lui-même venir en aide à notre monde en détresse. Qu’il bénisse la vie et le ministère du révérend Père Stanley et lui accorde une santé de fer afin qu’il puisse toujours mener à bien sa tâche. Amen !


Serge SAWADOGO


Coronavirus et l'humour au séminaire




Lecture du livre des gestes des séminaristes.

Ce jour-là, il était arrivé en silence au réfectoire. Lui, le puissant, lui qui fait que les formateurs et les étudiants deviennent semblables en termes de sortie. Oui, le terrible coronavirus avait marché sur la pointe des pieds pour entrer dans notre salle la plus admirée et la plus aimée, le réfectoire. Personne ne l’avait vu et aperçu. Heureusement pour les formateurs, ils étaient en conclave. Le premier étudiant à le voir était le doyen général car il était sorti pour chercher de l’eau à boire. À sa vue, il jeta rapidement son verre et sorti du réfectoire à une vitesse croisière malgré que toutes les portes étaient fermées à cause d’un grand vent. Quelle précision et quelle rapidité !!!Une fois hors du réfectoire, le doyen général criait : co !ro !co !ro !na !vi !rus ! co !co !vi !co !vid !co !vid 19 ! Hélas, personne ne l’entendait ! Les autres étudiants ne se rendirent pas compte de ce qui se passait. Ils continuèrent à déguster paisiblement leur poulet. Le boss de l’univers, c’est-à-dire le coronavirus était maintenant bel et bien dans le réfectoire. Le plus âgé et le plus peureux des étudiants cria à sa vue. Corona ! corona ! corona ! Et bonjour la fuite et la débandade. Les portes étaient très bien fermées mais tout le monde se retrouva en un clin d’œil dehors. Les uns et les autres ne savaient même pas de quoi il s’agissait ; ils couraient par formalité. Quelle coïncidence, un des formateurs s’était retiré du conclave pour décrocher un appel urgent. Quel ne fut pas son étonnement de voir ses étudiants toujours en course. Il jeta aussitôt son téléphone et cria : courons ! courons ! courons ! Ce fut le tour des autres formateurs d’imiter les étudiants dans la course sans pouvoir les rattraper. Ils ont ensemble parcouru 15 km sans se rendre compte. C’est à ce moment qu’un des formateurs qui avait su de quoi il s’agissait pendant la course dit : arrêtons-nous, il ne peut plus jamais nous rattraper. Mais il persuada difficilement le groupe car d’autres continuèrent la course. Nous célébrons les séminaristes !!!

Il y a fort longtemps que notre monde traverse une situation dérisoire qui ruine notre humanité. C’est une souffrance pour toute l’humanité de faire face à cette pandémie nommée corona virus ou covid-19 qui fait plusieurs victimes dans tout l’univers surtout en Occident. Certes, elle nous impose certaines conditions à respecter comme les consignes prises par les personnels de santé et d’hygiène, le confinement, le couvre-feu… Sur ce, le confinement doit être accompagné par l’humour du moins pour éviter l’ennui et la psychose dans nos lieux. Par exemple, chez nous ici à la maison Lavigerie, nous sommes confinés il y a déjà plus d’un mois ; nous le vivons en faisant des différentes activités à savoir : l’humour, les jeux, les causeries, les blagues et autres, ces détentes nous ont permis d’éviter l’ennui malgré l’ampleur de la situation. Je pourrai dire qu’afin de vivre le confinement dans cette période très difficile à supporter, il faut beaucoup plus être humoriste pour pouvoir résister à ce temps fort triste. Il est aussi nécessaire pour nous de respecter les consignes proposées par le gouvernement pour pouvoir lutter contre ce fléau violent.

            Que le Seigneur par sa résurrection nous aide à surmonter cette épreuve et qu’il nous accorde la paix profonde.


Nestor BLOUSSOU et Serge SAWADOGO

jeudi 23 avril 2020

La surprise de la poussière


Une vue de la poussière couvrant notre cours

Le mois d’Avril se présente comme un mois difficile à vivre au BURKINA FASO. Cette difficulté provient surtout du changement climatique : le soleil est très ardent, l’atmosphère  très sèche et la chaleur devient vraiment intense. Cependant, ce mercredi 15 avril se caractérise des autres jours du mois avec une poussière très dense recouvrant toute l’étendue du territoire. Au début, la majorité de la population s’attendait à une durée brève voire 12h ou 24h au maximum. Mais grâce aux météos et aux différents moyens de communication, nous sommes tenus informés pour une durée de 48h. En plus, ce qui est paradoxal dans ce fait est que cette réalité se déroule généralement au mois de février. Il se pourrait que ce changement de période résulte du changement climatique. Ce fléau naturel suscite donc des interrogations sur les inconvénients qu’il peut engendrer surtout les maladies. Cependant, nous félicitons les mesures de protection prises par de nombreuses personnes surtout le port des masques. En effet, en plus du Covid-19, cette réalité inattendue contraint la population à porter les caches-nés afin d’éviter l’aspiration de cette poussière. Mais d’autres personnes sont restées insensibles à ce problème ; c’est-à-dire sans aucune mesure de protection prise puisqu’ils se disent qu’ils sont habitués. Le plus déplorable est que d’autres sont conscients des conséquences que l’organisme peut subir après cette poussière mais ne se sont pas protéger.  Heureusement, c’est un phénomène un peu rare au sein de notre territoire voire une ou deux fois dans l’année. En outre, cette poussière a pris de l’ampleur car les forêts sont à peu près inexistantes sauf les forêts classées. En effet, l’humanité porte atteinte à la dégradation de la nature surtout la destruction de la flore et de la faune. Par exemple nos descendances ne connaîtront pas beaucoup d’espèces animales et végétales car elles sont en voie de disparition à cause de nos mauvaises actions. Donc ne soyons pas étonnés que notre planète soit exposée à plusieurs catastrophes naturelles. Quel sera la vie sur terre si nous continuons dans cette même perspective ?


 Antoine DOMBA


samedi 18 avril 2020

Visite du Père Stan Lubungo (Supérieur général de la Société des Missionnaires d'Afrique)

Lundi dernier, nous avons eu le privilège d'accueillir dans notre communauté le P. Stan Lubungo (Supérieur général de la Société des missionnaires d'Afrique). Nous avons eu le temps d'échanger avec lui en cette période difficile de confinement. Fr. Luc Kola (Provincial de la province de l'Afrique de l'Ouest) l'a accompagné dans cette visite. Nous sommes reconnaissants pour ce temps de communion.

Fr. Stan Lubungo et le P. Luc Kola avec la communauté.

Fr. Stan Lubungo et le P. Luc Kola avec le formateurs de la Maison Lavigerie.

Fr. Stan Lubungo, P. Luc Kola et P. Juvenal Sibomana adressant quelques mots aux séminaristes.

L'amour seul surmonte la peur

Un message de Richard Rohr à propos de COVID-19 


Il est choquant de penser à quel point le monde a changé en si peu de temps. Chacun de nous a vu sa vie et ses communautés bouleversées. Bien sûr, je suis ici avec vous. Je sens que je ne suis pas en mesure de vous dire comment ressentir ou comment penser, mais il y a quelques choses qui me viennent à l'esprit que je vais partager (...)

En ce moment, j'essaie de comprendre psychologiquement, spirituellement et personnellement, qu'est-ce que Dieu essaie de dire? Quand j'utilise cette phrase, je ne dis pas que Dieu fait souffrir pour nous enseigner de bonnes choses. Mais Dieu utilise tout, et si Dieu voulait que nous vivions une solidarité mondiale, je ne peux pas penser à une meilleure façon. Nous avons tous accès à cette souffrance, et elle contourne la race, le sexe, la religion et la nation.

Nous sommes au milieu d'un moment propice à l'apprentissage. Il ne fait aucun doute que cette période sera mentionnée pour le reste de notre vie. Nous avons une chance d'aller en profondeur et d'aller plus loin. Globalement, nous sommes dans le même bateau. La profondeur nous est imposée par une grande souffrance qui, comme j'aime à le dire, mène toujours à un grand amour.

Mais pour que Dieu nous atteigne, nous devons permettre à la souffrance de nous blesser. Le moment n'est pas venu pour une solidarité académique avec le monde. Une véritable solidarité doit se faire sentir et souffrir. C'est le vrai sens du mot «souffrir» - pour permettre à la douleur de quelqu'un d'autre de nous influencer d'une manière réelle. Nous devons aller au-delà de nos propres sentiments personnels et prendre le tout. C'est, je dois le dire, l'un des dons de la télévision: nous pouvons l'allumer et voir comment les gens dans des pays autres que le nôtre souffrent. Que va-t-il arriver à ceux qui vivent dans des endroits isolés ou à ceux qui n'ont pas de soins de santé? Imaginez la fragilité des personnes les plus marginalisées, des personnes incarcérées, des sans-abri ou même des personnes assurant les services nécessaires, comme les ambulanciers, les infirmières et les médecins, risquer leur vie pour garder la société unie? Nos sentiments d'urgence et de dévastation ne sont pas exagérés: ils répondent à la situation humaine réelle. Nous n'appuyons pas sur le bouton de panique; nous sommes le bouton de panique. Et nous devons permettre ces sentiments et inviter la présence de Dieu à nous tenir et à nous soutenir dans un temps de prière et de lamentations collectives.

J'espère que cette expérience attirera notre attention vers les souffrances des plus vulnérables. L'amour signifie toujours aller au-delà de soi vers l'altérité. Il faut être deux. Il doit y avoir l'amant et le bien-aimé. Nous devons être poussés à une rencontre avec l'altérité, et alors seulement nous savons que c'est l'amour. C'est ce que nous appelons la relation sujet-sujet. L'amour seul vainc la peur et est le véritable fondement qui dure (1 Corinthiens 13:13). 


Passerelle vers l'action et la contemplation:

Quel mot ou expression me touche ou me met au défi? Quelles sensations ressentis dans mon corps? Que dois-je faire?

Prière pour notre communauté:

Ô grand amour, merci de vivre et d'aimer en nous et à travers nous. Que tout ce que nous faisons découle de notre connexion profonde avec vous et tous les êtres. Aidez-nous à devenir une communauté qui partage les fardeaux les uns des autres et le poids de la gloire. Écoutez les désirs de nos cœurs pour la guérison de notre monde. [Veuillez ajouter vos propres intentions.]. . . Sachant que vous nous entendez mieux que nous ne parlons, nous offrons ces prières dans tous les saints noms de Dieu, amen.



jeudi 19 mars 2020 

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PANDÉMIE ET LAUDATO SI : UNE VISION PROPHÉTIQUE

Un article de Richard Chartier 
Directeur  
Bureau des Missions des Franciscains
Province Saint-Esprit du Canada 

Le pape François a publié sa Lettre Encyclique Laudato Si en mai 2015. Nous soulignerons le cinquième anniversaire de la publication de Laudato Si en offrant, par ce texte, un éclairage intéressant sur ce que nous vivons. La Lettre Encyclique du pape ne présente pas une explication de l’origine de la pandémie du COVID-19. Elle offre une perspective plus large sur notre relation avec la création. Les pandémies font partie de l’histoire humaine et nous ne pouvons prétendre les expliquer par un seul facteur.
Cependant, les enseignements du pape sur la sauvegarde de la maison communesont toujours d’actualitéd’autant plus avec la pandémie du COVID-19 qui sévit présentement dans le monde, car sœur Terre « crie en raison des dégâts que nous lui causons par l’utilisation irresponsable et par l’abus des biens que Dieu a déposés en elle ». On pourrait même dire qu’il s’agit d’une vision prophétique. 
À l’instar du pape, de nombreux scientifiques ont interpellé l’humanité quant aux conséquences graves de la destruction des écosystèmes, des milieux naturels et de l’environnement en général. En plus, les changements climatiques causés par les humains viennent complètement perturber la nature provoquant des inondations, des sécheresses, des feux de forêts, la fonte des glaces, etc. Le pape François nous avait averti que si nous ne changions pas nos habitudes de vie, cette hécatombe contre la création reviendrait contre nous un jour ou l’autre. Ce jour semble arrivé sous la forme d’une pandémie mortelle et incontrôlable.

Que disent les scientifiques ?
Comment se fait-il que l’on en soit arrivé là ? Il s’est publié depuis un certain temps des explications sur la provenance de cette pandémie. Des théories farfelues ont circulé un peu partout sur Internet. Je ne retiens ici que les explications des scientifiques. Dans un article fort intéressant publié dans Le Devoir (La destruction de la nature, une source de pandémie, Alexandre Shields, 28 mars 2020), le virus aurait probablement été transmis d’un animal à un humain. « Cette chaîne de transmission de l’animal à l’humain n’étonne pas les scientifiques, écrit le journaliste, qui ont déjà fait le même type de rapprochement avec d’autres virus. Ils ont été nombreux cette semaine à insister sur les liens qui existent entre la destruction des milieux naturels (déforestation, agriculture intensive, urbanisation, etc.), la commercialisation des espèces sauvages et la propagation à grande échelle de virus comme celui de la COVID-19.
L’avertissement d’une biologiste à ce sujet est clair : « Il est essentiel de laisser les animaux sauvages dans leur environnement naturel. Certains sont les réservoirs d’organismes pathogènes auxquels nous, humains, sommes sensibles. Normalement ces animaux, dans leur écosystème, ne doivent pas rencontrer l’être humain. En détruisant leur habitat, en les manipulant, en les consommant, donc en les ramenant à notre contact, nous créons nous-mêmes les conditions favorables aux crises sanitaires », résume la biologiste Sheryl Fink, du Fonds international pour la protection des animaux. 
Cécile Aenishaenslin, professeure en épidémiologie à la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal affirme que « Notre mode de vie et notre vision du développement favorisent la propagation de ces virus. Si on détruit des habitats naturels, les populations animales vont devoir se déplacer. Elles seront plus stressées et plus à même d’être infectées et d’excréter les virus. Elles vont également croiser l’humain plus fréquemment, mais aussi d’autres espèces qui peuvent devenir des intermédiaires de transmission. » Elle ajoute : « On met beaucoup d’énergie actuellement pour faire face à la crise. C’est important. Mais il faudra aussi travailler à améliorer notre rapport à la nature, afin de rétablir un certain équilibre. Il faut se demander comment on l’exploite, mais aussi les populations animales, dans le but de réduire les pressions sur les écosystèmes, et donc ralentir la fréquence des événements comme celui qu’on connaît actuellement ».
Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, a écrit dans Le Monde (29 mars 2020) une lettre qui dénonce le comportement des humains face aux animaux et à la nature : « La pandémie actuelle posera la question du contrat social entre nous autres humains. Elle demandera aussi que nous (re)définissions un contrat naturel et social entre l’homme et la nature. »


Thiaw est formel : « Nos modes de vie, nos modes de consommation, nos systèmes de production très intensifs dans la sollicitation de l’eau, de la terre, de l’air et de l’énergie conduisent à une mutation des sociétés. L’accumulation et la répétition (quotidienne) de nos petites habitudes, parfois anodines, portées à l’échelle de la population mondiale ont un impact non négligeable sur la planète et sur l’utilisation des ressources. »
Il ajoute : « N’oublions pas que la dégradation des terres a aussi ses conséquences sur la santé humaine : pollution de l’eau, prolifération de maladies hydriques, vents de sable (pollution de l’air) et sécheresses (méningites). À l’échelle mondiale, seulement 25 % de la surface terrestre est proche de son état naturel. D’ici à 2050, cette proportion sera de l’ordre de 10 % si nous ne changeons pas notre approche. »


Que dit le pape?
Le pape François s’inquiète lui aussi, comme les scientifiques, de l’attitude des humains par rapport à la création dans sa Lettre encyclique Laudato Si. Il cite la préoccupation du bienheureux Pape Paul VI sur cette question :«Par une exploitation inconsidérée de la nature [l’être humain] risque de la détruire et d’être à son tour la victime de cette dégradation ».
Le pape mentionne également l’apport du Patriarche Bartholomée qui nous a proposé de passer de la consommation au sacrifice, de l’avidité à la générosité, du gaspillage à la capacité de partager, dans une ascèse qui « signifie apprendre à donner, et non simplement à renoncer ».
Le Saint-Père croit que nous devons repenser notre relation avec la nature et le monde qui nous entoure. Cela doit se baser sur une interaction respectueuse où l’on ne se situe plus comme un exploiteur, un dominateur et un consommateur mais plutôt comme un admirateur de la création qui se sent lié à tout ce qui existe. De cette manière, nous ne pourrons plus faire autrement que de respecter toute la création. Prenant exemple sur saint François d’Assise, le pape François propose un retour à ses enseignements : « La pauvreté et l’austérité de saint François n’étaient pas un ascétisme purement extérieur, mais quelque chose de plus radical : un renoncement à transformer la réalité en pur objet d'usage et de domination. »
La perte de biodiversité et la détérioration de l’environnement affectent particulièrement les plus faibles de la planète nous rappelle le pape. Cette idée que la destruction de la nature ébranle non seulement tous les êtres vivants des écosystèmes mais aussi les humains partout sur la planète se résume en une phrase choc de Laudato Si Tout est lié ! Et le pape François ajoute que « comme êtres humains, nous sommes tous unis comme des frères et des sœurs dans un merveilleux pèlerinage, entrelacés par l’amour que Dieu porte à chacune de ses créatures et qui nous unit aussi, avec une tendre affection, à frère soleil, à sœur lune, à sœur rivière et à mère terre. Si l’être humain se déclare autonome par rapport à la réalité et qu’il se pose en dominateur absolu, la base même de son existence s’écroule, parce qu’au lieu de remplir son rôle de collaborateur de Dieu dans l’œuvre de la création, l’homme se substitue à Dieu et ainsi finit par provoquer la révolte de la nature. »

Un appel urgent du pape
C’est ainsi que les propos des scientifiques et du pape se rejoignent quant aux causes et aux effets de la destruction de l’environnement par les humains. Ils ont été prophétiques puisqu’ils avaient alerté les dirigeants des gouvernements et leurs populations à travers le monde du danger de la détérioration de l’environnement. Tout est lié, la pandémie du coronavirus nous le rappelle d’une manière brutale.
L’humanité a maintenant un grand défi : ne pas oublier les leçons de cette pandémie. C’est pourquoi nous désirons faire nôtre cette invitation nécessaire et indispensable pour l’humanité du pape François : « J’adresse une invitation urgente à un nouveau dialogue sur la façon dont nous construisons l’avenir de la planète. Nous avons besoin d’une conversion qui nous unisse tous, parce que le défi environnemental que nous vivons, et ses racines humaines, nous concernent et nous touchent tous. » 

Richard Chartier 
Directeur  
Bureau des Missions des Franciscains
Province Saint-Esprit du Canada 

Le 15 avril 2020

L’apostolat à l’arche : un apostolat parmi tant d’autre



Au début de chaque année, lors des nominations pour les apostolats, nos formateurs ont toujours eu une intention particulière pour la communauté de Jean Vannier dénommée « L’arche ». Nous allons essayer de vous présenter un résumé de cet apostolat en mettant notamment en exergue les questions suivantes : Que faisons-nous les samedis quand nous partons dans ladite communauté ? Quelles sont les personnes qui y vivent ? Quel plus nous apportons à ces personnes ?

Notre apostolat à l’arche tient lieu tous les samedis à Nongr-masso, quartier où se trouve la communauté de l’Arche dans la ville de Ouagadougou. Nos activités diffèrent selon les saisons. En effet, dans une première période qui se situe entre Septembre à Janvier, nous aidons ces personnes à arroser leur jardin qui est composé essentiellement d’arbres fruitiers. Après l’arrosage, nous nous mettons ensemble pour cause par fois et pour d’autres fois pour jouer des jeux. Ces activités peuvent être toute fois selon la disponibilité des accompagnateurs. Ces activités nous permettent de rentrer facilement en relation avec les personnes accueillies dans la communauté de l’arche. Dans, une seconde période qui va de Février à Juin, nous cessons les arrosages car les arbres ont déjà produit le maximum des fruits et nous passons plus de temps à causer avec ensemble les accompagnateurs et les personnes accueillies. Telles sont les deux parties de notre apostolat des samedis. Mais qu’appelons-nous par « personnes accueillies » Tel est le nom que nous donnons à ces personnes que nous visitons ; nous utilisons cette expression pour éviter les termes qui pouvaient choquer comme handicapés, malades mentaux etc… Mais en réalité, ce sont des personnes souffrants (handicapés mentaux et physiques).



Etienne AFANTCHAO

Thème: SI NOUS MOURRONS AVEC LE CHRIST, AVEC LUI NOUS VIVRONS

  " Si nous mourrons avec le Christ, avec lui nous vivrons " Chers frères, Pas à pas nous avançons vers la grande célébration Pa...