mercredi 28 septembre 2022

Thème de la semaine du 25/09 au 01/10/2022

Frères bien aimés en Christ, bonsoir !

Une nouvelle année académique commence, un autre temps que Dieu nous donne de vivre pour faire sa volonté. Nous avons décidé de quitter nos parents, amis, proches et privilèges pour venir passer ce temps, dans cette communauté, afin de découvrir ce que Dieu veut de nous. Notre présence ici est donc une tentative de réponse à un appel reçu du seigneur. C’est fort de ce constat et guidée par les textes liturgiques de la 26e semaine du temps ordinaire, qui nous parlent de vocation et d’envoie en mission, que l’équipe du père Emmanuel nous propose comme thème de méditation ce qui suit : « Seigneur, j’irai partout où tu m’enverras. »

En effet l’évangile selon Saint Luc nous présente un homme anonyme qui, ayant entendu du fond de son cœur l’appel du seigneur, répond avec sûreté en ces termes : « Je te suivrai partout où tu iras. »(Lc 9, 57) Sans se soucier des exigences de cette vocation il donne son oui inconditionnellement. Voilà donc pour nous qui avons entendu cet appel de Jésus, un idéal de réponse. Bien que le Fils de l’Homme soit dépourvu de tout confort des hommes et des femmes se sont engagés, toute leur vie durant, à sa suite avec confiance. Ils sont allés à la moisson du seigneur et ils n’y ont pas rencontré seulement peines et malheurs mais aussi la joie. Les esprits mauvais leur étaient soumis au nom de Jésus. A leur suite, laissons-nous envoyer par le Christ pour sa mission, disons lui oui avec franchise et sûreté et ne regardons plus en arrière en pensant aux privilèges que nous avons laissés car dit-il « Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n’est pas fait pour le royaume de Dieu. »(Lc 9, 62) En entrant dans cette maison nous avons mis la main à la charrue. Il reste donc à regarder droit devant nous, à faire confiance à celui qui nous appelle et à labourer parfaitement si nous voulons être dignes du royaume de Dieu.

Cependant gardons à l’esprit que nous ne sommes pas les seuls à mettre la main à la charrue. Nous sommes unis par la vocation à d’autres que nous n’avons pas choisis et nous sommes envoyés en mission avec eux. Une autodiscipline s’impose donc en plus de la nécessité de la foi, de l’espérance et de la charité. Ce thème nous invite à réfléchir davantage sur notre vocation et à nous interroger personnellement : Comment est-ce que je compte répondre à l’appel du Seigneur ? Suis-je prêt à lui offrir ma disponibilité ? Suis-je prêt à laisser les morts enterrer leurs morts et à me consacrer à la mission du Christ ? Comment dois-je vivre pour répondre adéquatement à ce noble appel ? Puis-je enfin lui dire : « Seigneur j’irai partout où tu m’enverras » ? Puisse Dieu par les archanges auxquels le mois de septembre est consacré et que l’Eglise universelle fêtera le 29 du mois, nous accorde sa grâce et nous protège. Que son esprit nous guide dans notre discernement vocationnel afin que nos œuvres puissent le louer éternellement. Amen !                                                       

                                           PODA N. Bienvenu 


La messe d’ouverture de l’année académique Maison Lavigerie 2022-2023

 

Chers confrères,

Chers séminaristes,

Chers amis,

Chers frères et sœurs en Christ,

Chers lecteurs,

Après trois mois de repos bien mérité, nous voici de nouveau de retour à la Maison Lavigerie, Grand Séminaire des Missionnaires d’Afrique de la province de l’Afrique de l’Ouest (PAO). Cette maison est aussi le siège de l’Institut Supérieur de philosophie qui accueille les séminaristes des différentes congrégations ainsi que des religieuses et laïcs.

L’Institut Supérieur de philosophie/Maison Lavigerie a officiellement ouvert ses portes samedi 17 septembre 2022 par la messe présidée par le provincial de la PAO, le Père Didier Sawadogo.

Nous vous présentons ici son homélie intégrale.


Homélie de la messe d’ouverture de l’année académique 2022-2023


Chers frères et sœurs,  

Membres de l’administration,

Célébrant principal: Père Didier SAWADOGO

Professeurs, étudiants,

Amis et invités,

Nous voici au seuil d’une nouvelle année académique et je voudrais introduire cette méditation en paraphrasant l’hymne du bréviaire, un jour nouveau commence, qui, à mon avis, donne à notre célébration tout son sens.

Une année nouvelle commence,      
Une année reçue de toi,
Père,
Nous l'avons remise d'avance
En tes mains telle qu'elle sera.

Cette phrase bien connue de l’hymne des Laudes, un peu modifiée pour la circonstance, exprime parfaitement l’objectif de notre célébration de ce matin où nous sommes réunis pour confier à Dieu, note Père, cette nouvelle année académique 2022-2023 car c’est lui qui nous donne la grâce de vivre, de grandir, d’étudier et de nous réaliser.

Chaque année comme chaque jour et chaque instant, il nous crée en nous donnant la vie.

Voilà pourquoi, par cette Eucharistie, qui veut dire action de grâce, nous remettons d’avance cette année académique qui commence entre ses mains.

Cette eucharistie d’ouverture n’est pas une formalité. Elle correspond à ce que nous sommes et à ce que vous, vous voulez vivre cette année. Car, vous n’êtes pas des étudiants comme les autres. Vous avez répondu à un appel, et à travers vos études et vos engagements quotidiens, vous voulez approfondir votre vocation et mieux répondre à l’appel de Dieu.

Une nouvelle année est comme une nouvelle naissance. C’est un nouveau départ. Elle s’ouvre avec ses espoirs et ses craintes, ses préoccupations diverses et pour les nouveaux des questions parfois angoissantes.

Mais vous n’êtes pas seul. Jésus lui-même s’invite pour faire route avec vous. Il veut vous former à une vie de disciple.

La parabole du semeur que nous méditons aujourd’hui est pleine d’enseignements pour nous en ce début d’année. L’année académique est comparable à une saison de semailles. On jette à poignées dans les terres la moisson future. Dieu est le principal semeur mais beaucoup d’autres personnes vont semer en vous : vos formateurs, vos professeurs, vos accompagnateurs spirituels, vos amis et aussi ceux que vous n’aimez pas. Mais le Seigneur nous avertit : il y a différents types de terre. Il en énumère quatre : le bord du chemin, les pierres, les ronces et enfin la bonne terre

La question est : que souhaitez-vous être tout au long de cette année ?  Une bonne terre ou de la pierre, des ronces ou simplement un bord de chemin. La décision appartient à chacun qui doit choisir son terrain. Mais nous le savons bien une bonne terre se prépare. Il faut piocher, il faut arroser. Pour être une bonne terre, nous devons nous mettre en condition d'apprendre à accueillir, et de vivre dans un état constant de liberté d'apprendre dans la vie et de la vie.

Saint Paul, dans la première lecture, nous rappelle que ce que l’on sème ne peut reprendre vie sans mourir d’abord ; et ce que l’on sème, ce n’est pas le corps de la plante qui va pousser, mais une simple graine. Il nous indique ainsi le chemin du savoir, le chemin de l’apprentissage. C’est un chemin d’humilité.

Dieu veut faire fleurir sa Parole dans nos terres pour en faire des jardins. Il attend des terrains favorables, des cœurs disponibles, capables d’entendre et de comprendre sa Parole.

Il nous revient d’offrir un terrain hospitalier à la graine, de retourner la terre, d’enlever les pierres et de désherber pour dégager la voie et favoriser la croissance. Il nous revient de collaborer pour que la graine germe et porte du fruit. Sans notre collaboration, il n’y aura pas de moisson.

A côté de cette image des semailles, je voudrais proposer une autre image que j’emprunte au Pape François. Il nous rappelle que former, éduquer, ce n'est pas remplir des vases mais allumer des feux. On n’allume pas le feu en transmettant un savoir, mais en partageant ce que l’on est, par le témoignage personnel. Il s’agit du feu de l’Esprit Saint qui purifie et allume en toute personne une étincelle de l’Amour de Dieu. C’est le feu allumé par Jésus pour embraser les cœurs de miséricorde, de compassion, de justice, de pardon. Etre une bonne terre, c’est aussi abandonner toute attitude de paresse, de fermeture pour accueillir le feu de l’évangile.


L'assemblée en prière

Votre présence ici est le fruit d’un appel, d’une vocation. C’est cela qui doit orienter votre comportement tout au long de l’année. L’objectif visé n’est pas simplement académique, mais une formation complète, holistique à travers ce que vous proposent vos formateurs et professeurs. Certes, dans une institution comme celle-ci, la dimension académique prend une place importante, mais les autres dimensions ne doivent pas être négligées au risque d’étouffer la foi dont nous avons pour mission d’entretenir. Rappelons-nous des conseils de Saint Paul qui invitait son élève Timothée à tourner le dos aux bavardages impies et aux objections de la pseudo-connaissance afin de garder le dépôt de la foi (1 Tm 6,20-21). 

Le plus important dans cette démarche est d’être vrais. Vrais avec vous-mêmes, vrais avec vos compagnons de route, vrais avec vos formateurs et vrais avec Dieu. Cela demande une grande ouverture d’esprit, beaucoup de souplesse, de disponibilité. 

Une chose est sure : La parole du Christ descend en nous et agit en nous avec toute sa puissance.

Chers étudiants et étudiantes, laissez-vous guider tout au long de cette année par la semence intérieure qui a été semée en vous, la parole de Dieu, qui doit être amenée à maturité, en collaboration avec l'Esprit Saint.

Je termine avec la prière de saint Thomas d’Aquin qui doit être la prière de chacune et chacun de vous tout au long de l’année.

Créateur Ineffable,

Vous êtes la vraie source de la lumière et de la sagesse.

Daignez répandre votre clarté sur l'obscurité de mon intelligence.

Chassez de moi les ténèbres du péché et de l'ignorance.

Donnez-moi la pénétration pour comprendre,

la mémoire pour retenir,

la méthode et la facilité pour apprendre,

la lucidité pour interpréter,

une grâce abondante pour m'exprimer.

Aidez le commencement de mon travail,

dirigez-en le progrès, couronnez-en la fin,

par le Christ Jésus, notre Seigneur ! Amen !


                                                         Le provincial de la PAO, le Père Didier Sawadogo.


 

 

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