Né à Angers le 27 aout 1925, il entre chez les Pères Blancs en 1941, fait son noviciat à Carthage et, trois ans plus tard, son Serment missionnaire à Thibar .Il est ordonné prêtre en 1950 .
Homme de caractère, doté d’une autorité naturelle qu’une grande chaleur humaine cependant tempérait, le père Jean était bon organisateur et très appliqué dans les nombreuses et importantes taches qui lui furent confiées :économe du scolasticat de Thibar, en Tunisie, fondateur du centre El Harrach en Algérie et engagé pendant une quinzaine d’années dans de nombreux autres centres de formation professionnelle ou il mettait au premier plan le souci de l’éducation des jeunes .Il fut aussi responsable, à divers niveaux , de ses confrères Pères Blancs :assistant provincial en France pendant six ans, supérieur régional en Algérie pendant deux mandats de trois ans. L’âge aidant, il montre plus de souplesse, gardant comme précieux atouts sa grande charité, son savoir-faire et son entregent. En 1985, il est nommé responsable à Tizi-Ouzou, fonction qu’il transmettra au plus jeune de la communauté, le Père Christian Chessel.
Ecrivain public pour les uns, enseignants pour d’autres et à la recherche de quelque document officiel en ville pour les troisièmes, ce fut de son bureau au rez-de-chaussée que, le 27 décembre 1994, alors que des personnes attendaient ses bons services, qu’il fut appelé et tué dans la cour. Il repose dans le cimetière de Tizi-Ouzou.
« Homme droit, d’un seul tonneau, qu’il fallait aimer d’un seul bloc », « homme de prière », dont le témoignage de vie nous a valu ce mot : « le Père Jean m’a conduit à DIEU sans m’en parler. Il m’a suffi de le regarder vivre et de méditer sur sa conduite. »
Avec ses trois confrères bienheureux et les 15 autres martyrs de l’Eglise d’Algérie, il est fêté dans l’Eglise le 8 mai.