lundi 30 mai 2022

THEME DE LA SEMAINE DU 21 AU 29 MAI 2022

 

Thème de la semaine du 21 au 29 Mai 2022

            En cette sixième semaine du temps pascal, l’équipe du père Evariste nous invite à orienter notre méditation sur le thème suivant : L’Esprit Saint viendra et votre cœur se réjouira. En effet, ce thème est extrait de l’évangile de Saint Jean dans lequel Jésus annonce à ses disciples sa montée vers le Père. Cependant, cette séparation engendre la tristesse parmi les disciples.

Après avoir marché avec Jésus, cru en son pouvoir salvifique et rédempteur pendant plusieurs années, l’avènement de la passion et mort a d’abord bouleversé les disciples. Mais sa résurrection avait confirmé aux disciples qu’il est le Messie, l’envoyé et rédempteur du monde. Même Thomas l’incrédule l’avait reconnu et professé : mon Seigneur et mon Dieu. Après avoir partagé la joie, suscité la confiance, et redonné l’espoir aux disciples, Jésus annonce que sa mission terrestre est finie et il doit retourner chez son Père. Une nouvelle inquiétude renait ; l’incertitude semble s’installer ; le doute, la peur et l’angoisse saisissent une fois de plus les disciples. Mais pour Jésus, il n’y a pas à s’inquiéter : l’Esprit Saint viendra et notre cœur se réjouira. Voilà donc la promesse que Jésus nous fait, voilà le consolateur que nous attendons de la part du Christ.

Comme les disciples, nous sommes aussi confrontés aux dures épreuves du terrorisme occasionnant  des pertes de vie de nos frères, des déplacements,… dans notre contexte propre, la semaine commençante est l’une des plus angoissantes, stressantes et pénibles. C’est dans ce contexte que Jésus nous promet L’Esprit Saint. Il viendra pour être notre défenseur : c’est la certitude que Jésus nous donne. Au regard de tout ceci nous pourrons nous poser la question à savoir, comment suis-je en train de me préparer afin que quand viendra l’Esprit Saint mon cœur puisse se réjouir ? Tout au long de cette semaine, demandons à l’Esprit Saint de venir avec ses dons d’intelligence, de Sagesse et de Connaissance pour nous illuminer afin de nous préparer à construire un monde Joyeux, Paisible…

Chers frères fructueuse semaine de méditation à tous.

 

                                                                                                          SOGA Victor 1ère Année

dimanche 15 mai 2022

HOMELIE DU 5EME DIMANCHE DE PAQUES

Chaque dimanche, le Christ nous rassemble pour nous nourrir de sa parole et de son eucharistie. Tout à l’heure, à la fin de la prière eucharistique nous dirons ceci : Permets qu’avec les apôtres et tous les saints qui ont fait ta joie au long des âges, nous ayons part à la vie éternelle. 10 nouveaux saints seront canonisés ce matin à Rome. Parmi eux, le Père Charles de Foucauld qui a été très proche des missionnaires d’Afrique au Sahara. Il meurt assassiné en 1916 et plusieurs années plus tard vont naître de nombreuses communautés cherchant à vivre sa spiritualité. Il y a ici à Ouagadougou une communauté des petites sœurs de Jésus et notre cardinal archevêque Mgr Philippe Ouédraogo appartient à la communauté sacerdotale de Charles de Foucauld. Demandons par l’intercession des saints de toujours témoigner avec courage de notre foi et reconnaissons-nous pécheurs au début de cette Eucharistie. 

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Reprenons la dernière phrase de Jésus que l’on vient d’entendre : « Je vous donne un commandement nouveau, c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. »

L’Amour peut-il faire l’objet d’un commandement ? Beau sujet pour une épreuve de philosophie au bac. Cependant, comme Jésus est notre maître sans être professeur, il n'attend pas de nous une dissertation mais une conversion. « Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. » On peut entendre ce « comme » de deux façons. Il peut être le synonyme de « puisque je vous ai aimés »: le cœur de Jésus est la source de l'amour qui irrigue la communauté des disciples. Pourrais-je m'émerveiller d'être aimé par le Christ sans aimer à mon tour ceux qu'il me donne pour frères et sœurs ? « Comme je vous ai aimés » peut aussi vouloir dire « à la manière dont je vous ai aimés », c'est-à-dire jusqu'au bout, jusqu'au don de soi.

Or quel disciple, si fervent soit-il, se sentirait capable d'imiter l'amour du Christ pour l'humanité, amour qui l'a conduit jusqu'à la croix? Le Père de Foucauld dont je parlais à l’entrée avait cousu un cœur surmonté d’une croix, sur son vêtement. C’était une manière de traduire son attachement au Christ qui nous a donné la plus belle preuve d’amour sur la croix.

Dans l’encyclique du pape  Benoît XVI, en 2005, «  Deus caritas est », on lit un passage fort intéressant. Le pape dit qu’en grec, il y a beaucoup de verbes pour dire aimer. En français, nous sommes un peu pauvres, nous n’en avons qu’un seul. Je dirai aussi bien j’aime mon épouse et que j’aime la salade !!!

En anglais, nous avons deux verbes : love and like, c’est déjà mieux et en grec plusieurs selon qu’il s’agit d’amour d’amitié (phileo en grec : vous connaissez la ville de Philadelphie aux États-Unis… littéralement la ville de la fraternité où l’on s’aime comme des frères). On peut aussi s’aimer d’amour entre frères et sœurs dans la famille, d’amour pour sa patrie, d’amour dans le couple, d’amour de camaraderie et d’autres encore, chaque fois, un verbe différent. Enfin, toujours en grec, il y a l’amour qui ne retient rien, l’amour parfait, l’agapè. C’est l’amour dont Jésus nous a aimés. C’était si bien compris par les premiers chrétiens que lorsqu’ils célébraient l’eucharistie, il disait : nous célébrons l’agapè. C’est le verbe que Jésus emploiera au bord du lac, quand il rencontre Pierre après la résurrection : Pierre m’aimes-tu ? En clair : m’aimes-tu d’un amour d’agapè qui se donne complètement, qui ne retient rien pour lui. La troisième fois, il changera de verbe pour adoucir la question, m’aimes-tu d’un amour d’amitié… suis-je désormais ton ami ?

Ne baissons pas les bras. Le commandement de l'amour fraternel est un chemin où nous marchons pas à pas, jour après jour. Jésus ne veut ni nous coincer ni nous prendre en défaut.

Son commandement pourrait-il être écrasant alors qu'il a dit: «Mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger» (Mt 11, 30)? Plus nous progressons dans l'intimité avec notre Seigneur, plus nous expérimentons que son amour libère en nous la capacité d'aimer. Le secret pour aimer, c'est d'abord de nous laisser aimer tel que nous sommes. Vainqueur de la mort et du péché, le Christ vient faire toutes choses nouvelles, changer notre cœur de pierre en cœur de chair.

Selon les spécialistes, le Père de Foucauld ne s’est pas converti une fois mais plusieurs fois. Et toutes ces étapes l’ont rapproché de Jésus jusqu’à sa dernière conversion qui a fait de lui le petit frère universel. À Tamanrasset il tombe malade et c’était dans une période très difficile de sécheresse… le bétail était décimé.  Pour guérir le père Charles, les touaregs qui l’entourent vont parcourir des kilomètres et des kilomètres pour lui trouver du lait.  Et ils vont le guérir. Alors Charles, le savant, l’homme énergique se rend tout à coup dépendant de ces pauvres. Ils lui sauvent la vie et à son tour, il va devenir le petit frère de ceux et celles qui en avaient fait leur frère dans un si beau geste de solidarité.

Cet élan d’amour a traversé toute l’histoire de l’Eglise et cette inspiration a continué de souffler dans la vie des communautés chrétiennes : au temps des persécutions les chrétiens des catacombes se soutenaient dans un amour mutuel qui faisait l'admiration de leurs persécuteurs.

Oui! La Parole de Dieu reçue et mise en pratique dans l'amour mutuel est capable de créer des "cieux nouveaux, une terre nouvelle" comme le dit la deuxième lecture. Notre monde d'aujourd'hui comme celui d’hier a besoin de ce témoignage. Les luttes de pouvoir pour dominer le marché, les dérives des radicalismes ne peuvent être guéris que si les disciples de Jésus savent apporter, avec confiance et avec l'aide de l'Esprit Saint, le témoignage qu'autre chose est possible en vivant cette charité fraternelle qui va au- delà des conflits et au-delà des frontières de toutes sortes.

Tournons, en terminant, notre regard vers le parfait visage de l’amour miséricordieux du Père qu’est le Seigneur Jésus Ressuscité. Il est là « au cœur de nos vies » comme on le chante parfois à la messe. Nous le rencontrons maintenant dans le Pain et le Vin consacrés qu'il donne pour la vie du monde.

Le témoignage des saints, et dix s’ajoutent au calendrier ce matin, est toujours porteur de renouveau. Le jour de son assassinat on a retrouvé une lettre qu’il venait d’écrire à sa sœur. Il terminait la lettre en écrivant ceci : On n’aime jamais assez ! Puisse cette parole nous inviter à aimer toujours plus, à l’exemple des saints et des saintes qui ont fait la joie du Seigneur au long des âges.

Tu es là au cœur de nos vies et c’est toi qui nous fait vivre, tu es là au cœur de nos vies, bien vivant ô Jésus Christ !

 

                                                        Père Alain Fontaine

 

                                                     

 

COMMENTAIRE DU THEME DU 07 AU 14 MAI 2022

Thème : Jésus ressuscité, le bon pasteur.

Chers frères en christ, bonsoir !

          En cette quatrième semaine de pâques qui commence, l’équipe du père Justin, en s’inspirant des évangiles de la semaine, nous propose comme thème de méditation le thème suivant : « Jésus ressuscité, le bon pasteur. » En effet, dans les évangiles de cette semaine, Jésus nous montre qu’il est le bon berger ; le berger qui connaît ses brebis ; le berger qui veille sur ses brebis ; bref le bon pasteur. De ce fait, après sa résurrection, Jésus apparaît plusieurs fois à ses disciples pour leur montrer qu’il est toujours présent au milieu d’eux et qu’il continue de les guider. Il nous montre également à travers les évangiles de cette semaine qu’il est toujours présent au milieu de nous aujourd’hui et il continue de nous protéger. Jésus prend l’image du berger, de la brebis, du bon pasteur, de l’agneau pour se faire comprendre par ses disciples car le peuple d’Israël avait une vocation pastorale ; Abraham lui-même était un éleveur nomade. Ainsi, Jésus utilise l’image du bon berger pour nous montrer qu’il connaît chacun de nous, nos fragilités, nos faiblesses, nos peurs, etc. Il est conscient de notre condition humaine ; il est garant de notre survie ; c’est pour cela qu’il a donné sa vie pour nous. Mais chers frères, si Jésus est le bon pasteur pour moi, pour toi, pourquoi avons-nous peur, pourquoi sommes-nous inquiets, pourquoi sommes-nous réservés, réticents à annoncer la bonne nouvelle de la résurrection, pourquoi sommes-nous méfiants, pourquoi sommes-nous indifférents à l’amour de Dieu, pourquoi sommes-nous divisés pour des choses insignifiantes? Voilà autant de questions que nous pouvons méditer et qui nous permettront d’être conscients que nous sommes sous la protection d’un Dieu miséricordieux qui nous connaît personnellement par nos noms, qui veille sur nous, et qui nous guide vers le bon chemin. N’ayons plus de crainte, plus de peur, car Jésus veille sur nous. Que le seigneur, le bon pasteur, continue de nous guider, de nous protéger, afin que nous puissions être de bonnes brebis, des brebis dociles qui écoutent la voix de leur Maître.

           Bonne et fructueuse méditation !!!

                                                                                                                                                                                      TIENDREBEOGO  T.CLEMENT

 

 

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