jeudi 12 avril 2018

Zoom sur le syncrétisme en Afrique


Le syncrétisme se présente comme une tentative de conciliation entre diverses croyances. En réalité, il ne concerne pas seulement le chrétien qui, de temps à autre, se tourne vers les religions traditionnelles mais il concerne aussi tout fidèle de quelque religion que ce soit qui recourt à des pratiques qui n’appartiennent pas sa foi. De même, peut être considéré comme syncrétiste celui qui, tout en professant la foi chrétienne,  appartient à des mouvements ésotériques dont l’enseignement est contraire à sa foi. Mais nous allons nous limiter uniquement à celui pratiqué par les croyants catholiques en Afrique.

Le syncrétisme est un phénomène répandu en Afrique. C’est ainsi que dans le bulletin d’information et de formation des chrétiens du diocèse d’Atakpamé (Togo) Á l’écoute n°58 sur le syncrétisme, nous lisons ceci : « Parlant des diverses confessions religieuses qui existent dans son diocèse un évêque africain déclare d’un air ironique : dans mon diocèse, il y a environ 20% de catholiques, 20% de chrétiens non catholiques, 20% de musulmans et 100% de pratiquants des religions traditionnelles »[1]

Deuil et funérailles. https://agencetropiques.wordpress.com/
La question suivante se pose: pourquoi ce retour aux croyances traditionnelles ? Plusieurs raisons expliquent ce retour : D’abord, les pratiques traditionnelles sont souvent liées aux cultures. La pratique traditionnelle en Afrique est donc perçue comme une valorisation des cultures. C’est pourquoi certains chrétiens, sous prétexte de redécouvrir le trésor caché de leur culture, parviennent finalement à se livrer à ces pratiques. Sans se poser la question de savoir si cela est compatible ou non à leur foi.

Ensuite, face à certaines maladies, certains chrétiens pensent qu’ils ne peuvent avoir solution à leurs maux que par la pratique des rites païens. Bien plus, ils ont l’impression que la foi chrétienne n’offre pas de réponses aux questions cruciales qu’ils se posent au sujet de l’ envoutement et la sorcellerie. C’est pourquoi ils se tournent vers la religion traditionnelle dès qu’ils ont un malaise qui dure un peu.

Enfin, nombreux sont ces chrétiens qui se disent que le plus important n’est pas ce a quoi l’on croit mais plutôt la sincérité du cœur. Cela implique que toutes les religions se valent et que toutes les pratiques sont permises pourvu que l’on soit sincère dans ce que l'on fait. Ce qui n’est pas vrai car nous ne pouvons pas servir deux maîtres à la fois, nous dit le Christ.

Face à ces réalités de notre monde actuel, comment lutter contre le syncrétisme ? Nous référant au bulletin d’information et de formation cité plus haut, il nous est proposé quelques moyens simples pour fortifier notre foi en Jésus-Christ. Ainsi, le premier est de renouveler notre confiance au seigneur en l’acceptant dans notre vie comme sauveur. Ensuite, nous devons distinguer la culture du  culte et purifier nos pratiques afin de garder notre fidélité envers notre Dieu. Enfin, il faudrait intensifier notre vie de prière en invoquant souvent le Seigneur, a tout instant de notre vie. Que le Christ mort et ressuscité nous y aide.


K. Gilles NAYO




[1] Bulletin mensuel d’information et de formation des chrétiens du diocèse d’Atakpamé (Togo) A l’écoute n°58 d’Aout 2017.

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