Bonsoir chers frères en Christ !
Après trente-huit ans de maladie, un paralytique reçoit la guérison de la part de Jésus. Que s’est-il passé pour qu’un homme passe toute sa vie dans une impasse chronique cloué par la maladie, abandonné par tout le monde? En effet, Jésus, conscient de sa situation lui pose cette question provocatrice : « Est –ce que tu veux retrouver la santé ? » Jn 5, 6. Tel est le thème choisi par l’équipe bienheureux Jean en vue de guider notre méditation durant cette semaine.
Cette même question peut être posée aujourd’hui où la pandémie Covid-19 ravage le monde. Devons-nous accuser la maladie ? À qui la faute ? ! Ne sommes-nous pas tous impliqués indirectement quand nous détruisons la nature ? Quant à Jésus, il continue de guérir tous ceux qui sont malades par son amour. Ne devons-nous pas faire autant ? Et nous, voulons-nous retrouver la santé ? Dans ce cas prenons conscience de notre maladie car « on ne réveille pas quelqu’un qui ne dort pas » ; prenons d’abord conscience que nous sommes malade et la guérison suivra. Bien souvent, ce même fléau peut s’observer aussi dans notre communauté. En fait, nous pouvons- nous demander si nous ne sommes pas sources de pandémies pour nos frères ; par nos commérages, nos paroles blessantes, nos critiques qui paralysent l’autre, qui rabaissent et tuent l’autre à petit feu. Et à chaque fois que nous voulons coûte que coûte avoir raison ou abusons aveuglement de notre pouvoir. Non ! Soyons plutôt des remèdes et non des maladies en communauté. Pourquoi ne pas aider l’autre à se relever quand il tombe ?
Notre regard, nos gestes peuvent être pour autrui source de guérison et pour notre propre guérison.
Quand nous sentons l’autre affaibli par les épreuves, ayons l’audace de prononcer cette parole de Jésus « prends ton brancard et marche » je t’accompagne pour que tu retrouves la guérison : c’est ainsi l’harmonie et la paix régneront dans notre communauté. Soyons des modèles, pas en de simples paroles mais en actes. Alors nous pourront ainsi aider l’autre à retrouver la santé et non à créer des maladies et ensuite à être des médecins après la mort. Car Comme le disait Albérione : « vaut mieux allumer une bougie que de maudire l’obscurités »
En cette moitié du temps de carême, que la vierge Marie, notre Dame d’Afrique, intercède auprès de son fils afin que nous puissions retrouver la guérison de nos blessures intérieures et émotionnelles ainsi que nos maladies physiques pour mieux porter nos croix à sa suite.
Bonne méditation à tous !
N'Guessan Rodrigues