Chers
frères en Christ, en cette 3e semaine du temps de Carême, l’équipe
du P. Emmanuel nous propose de méditer sur le thème : « Soyons patients les uns envers les
autres. » Les textes liturgiques de la semaine abordent la question de
la patience, notamment de la patience de Dieu envers les hommes. En effet, la
parabole du figuier stérile nous dit que le propriétaire de ce figuier avait
voulu le couper parce que par trois années de suite, il n’y trouvait pas de
fruits. Mais, le vigneron plaide pour l’arbre en ces termes :
« Seigneur, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour
pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu
le couperas. » (Lc 13, 8-9). Par ailleurs, la parabole du débiteur
impitoyable nous enseigne que le roi a été patient envers son comptable qui
n’avait pas de quoi rembourser sa grosse dette. Malheureusement ce dernier ne
l’a pas été envers son frère qui lui devait une somme dérisoire. (Mt 18, 21-
ss).
Chers frères, ces deux paraboles nous montrent que Dieu est patient envers nous malgré nos limites humaines. Mais, pour ce qui nous concerne, sommes-nous patients les uns envers les autres ? En effet, nos relations interpersonnelles sont souvent teintées de mésententes, de disputes, de jugements hâtifs, et même de condamnations. Nous devons nous demander si cela n’est pas dû à notre manque de patience envers nous-mêmes, et envers les autres. La patience est une preuve d’amour pour son frère ; la patience est un signe d’optimisme envers son frère. Qui est patient pardonne ; qui est patient écoute l’autre ; qui est patient compatit et est miséricordieux envers son frère ; qui est patient nourrit l’espoir que son frère peut, et pourra mieux faire prochainement, et ce faisant l’encourage dans ce sens ; qui est patient prend conscience de ses propres faiblesses, et est un témoin de la patience de Dieu envers sa propre personne.
Mes frères, en cette
semaine de conversion, imitons notre père céleste, et faisons une place de
choix à la patience dans nos cœurs. Toutefois, par nos propres forces, il nous
serait difficile, voire impossible d’y arriver. La bonne nouvelle c’est que
notre mère, la vierge Marie, modèle de patience pour nous, est celle par qui
nous pouvons passer pour obtenir cette grâce. Prions-la donc intensément en ce
temps de carême et prions les uns pour les autres pour que Dieu mette en nos
cœurs sa patience qui nous fera découvrir notre faiblesse afin de supporter la
faiblesse de nos frères et d’être patients envers eux.
Bonne méditation à tous !
Nabonswindé Barthélémy SAWADOGO, 3e année
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