Comme chaque année, cette année aussi, les étudiants de la communauté maison Lavigérie en troisième année de philosophie se sont retirés au monastère de Koubri où ils ont effectué leur rencontre avec Dieu. Si habituellement les hommes sont préoccupés par le football et les philosophes ou les apprentis philosophes par le monde des idées ou intelligible à travers des thèmes comme le sens des choses, « le cosmopolitisme kantien », « la métaphysique de la connaissance chez Descartes », « les preuves rationnelles de l’existence de Dieu » qui occupent la majeure partie de leur temps, pendant ces 8 jours, ses étudiants en philosophie ont coupé avec ce monde intellectuel pour revenir.
Ainsi, en tant qu’animateur, le père Jean-Michel a commencé sa retraite avec une analogie. « La plupart des vies humaines sont comme une feuille morte emportée par le vent qui n’a pas de direction précise par, opposition au planeur qui sait où est-ce qu’il part et où est-ce qu’il désire atterrir. Ainsi l’homme doit trouver des moments pour revenir sur soi en vue d’un regard objectif de sa propre personne. Il s’agit de s’étudier soi-même et de se questionner sur notre rapport personnel avec le créateur. Ce n’est plus une recherche des preuves de l’existence de Dieu à partir de l’argument ontologique rationnel mais, une recherche à partir des expériences mystiques individuelles, du cœur et des émotions. Ainsi, si nous avons le plus souvent l’habitude de négliger nos émotions que nous jugeons négatives au détriment de celles positives, le prédicateur nous apprend à les affronter dans le but de les comprendre et de lire le message et le signe que Dieu nous adresse par elles. C’est à partir des émotions qu’il faut lire le signe de Dieu dans nos vies et apprendre à se connaître. Un rapport avec nos émotions nécessite qu’une réflexion soit portée sur leurs sources en vue de voir si elles ne relèvent pas d’un péché racine ou d’une blessure intérieure. La valeur de l’émotion réside dans l’action qui en découle et non dans sa nature. Il n’y a donc pas de mauvaise émotion dans sa forme.
En plus, avons-nous porté réflexion sur l’amour de Dieu pour nous à partir de l’œuvre de la création dont j’en fais partie. Après m’avoir créé, Dieu continue de manifester son amour pour moi en me recréant tous les jours à travers la subsistance. Ainsi, la création n’est pas seulement une activité du passé, mais c’est aussi du présent. »
Le partage d’expériences vécues pendant ce temps de rencontre a prouvé que cette retraite fut d’une importance énorme et nous sommes les bénéficiaires. Ainsi, nous nous sommes rendus compte que plusieurs blessures intérieures nous empêchaient de mener une vie authentiquement épanouie expliquaient certains de nos rapports avec Dieu et avec nos camarades. Nous sentons donc avoir des remèdes à ces blessures car le plus souvent la connaissance de la nature d’une maladie facilite son traitement et aide à y retrouver des remèdes. Les partages d’expérience ont aussi prouvé que nous avons été bénéficiaires de beaucoup de grâces pendant ce temps.
Un sincère remerciement au prédicateur le Père Jean-Michel M.Afr qui nous a conduits sur le mont Koubri. Nous comprenons donc pourquoi Simon-Pierre disait à Jésus « qu’il est bon que nous soyons ici. »
Expérience partagée par KANDAO Séraphin de la troisième année.
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