jeudi 22 mars 2018

Méditation 18-24 Mars

                                                                                                  Le chapitre 12 de l’Evangile de Saint Jean nous montre que le messie va vers sa mort. Les temps commencent à devenir durs, les situations se compliquent de plus en plus ; la croix s’annonce. Jésus se demande quelle prière doit-il formuler à son Père. Dans ce bouleversement intérieur surgissent Philippe et André avec des grecs qui le cherchent ; et voila qu’il commence à leur annoncer son départ qui va s’accompagner de douleurs, de peines, d’atrocités. Il le faut pour notre salut : « Si le grain tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruits » Jn12, 24.

Oui, il faut que le Christ meurt pour sauver tous les hommes. Pilate même l’avait confessé sans savoir « Il vaut mieux qu’un seul périsse ». Il faut que cela arrive pour que les Saintes Ecritures aient un sens complet. C’est en cela que contre ceux qui tentent de s’y opposer Jésus réagit. C’est le cas par exemple de Pierre et des Femmes de Jérusalem.

L’équipe Saint François d’Assise nous propose une méditation de ce thème à deux dimensions.

Premièrement, il s’agit d’accepter notre condition de Chrétiens. En effet, de par notre sacerdoce baptismal nous sommes entrés dans la grande famille des enfants de Dieu. Et pour l’Ab. Joseph le chrétien c’est celui qui a tenu, le chrétien c’est celui qui tient, le chrétien c’est celui qui tiendra. Jésus lui-même l’a si bien dit : « celui qui veut marcher à ma suite, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive ». C’est donc dire qu’être chrétien n’épargne pas les chutes mais bien au contraire. Mais seulement il faut savoir se relever à temps comme le dit Séraphine Bancé : « la force d’un homme n’est pas de ne jamais tomber mais de savoir se relever à chaque fois qu’il tombe ». Si nous sommes contents de chanter avec J.C. Pluriel « ce n’est pas encor fini pour toi tant que Dieu n’a pas dit que c’est finit. Accepte les humiliations, un homme ne souffre pas pour toujours.Une seule année de réussite peut oublier dix ans de souffrances. Si tu te vends moins chère la vie va te payer à crédit. Reste debout un jour on parlera de toi.On ne lapide que l’arbre qui a des fruits. Nous sommes nés pour briller .Seulement chaque chose à son temps et chaque personne a sa destinée », c’est justement parce que nous reconnaissons avec le père Jean Claude que notre propre vie nous apprend plus que tous les livres du monde. Il faudra donc l’accepter toute entière : joies comme peines.

Ensuite, méditons ce thème sous couvert de notre statut de formés. Jésus ne nous a pas posés une question ni demander notre point de vue. Il a juste affirmé «  Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas il reste seul, mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruits ». L’affirmation est totale et la condition encore plus. Donc, si nous voulons que nos grains de blé tombés aient des fruits dont nous serons fiers, des fruits dont nous nous réjouirons un jour, il nous faudra nécessairement accepter qu’ils meurent. Si tu veux qu’on te lave le dot il faut d’abord laver ton ventre. Cher frère, « Prends ta part de souffrances pour l’annonce de l’Evangile » comme le demandait Saint Paul à son cher Théophile. Ne te laisses pas corrompre par la facilité dans la réussite. Méfie-toi de tes faux prophètes car toi seul les connais.

Bon cheminement avec Jésus au désert et bonne montée avec lui au calver §


Anicet BAZAM

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