lundi 25 juin 2018

Expérience de l'Arche


Mon apostolat dans une communauté de l’Arche à Ouagadougou

Cette année, nous sommes quatre (04) étudiants pour l’apostolat de l’Arche : 02 Burkinabè, 01 Ivoirien et 01 Togolais. Au début de notre apostolat à l’Arche, les tout premiers contacts avec ces handicapés n’étaient pas du tout faciles pour moi et je pense que c’était pareil pour mes trois autres confrères. Mais avec le temps, nous sommes parvenus à aimer cet apostolat ainsi que les personnes vers qui nous étions envoyés.

 Notre apostolat à l’Arche se scinde en deux grandes parties. D’abord, nous travaillons au jardin en vue d’aider ces personnes handicapées à avoir un peu de légumes pour se nourrir. Ce travail du jardin consiste  essentiellement à arroser les légumes et autres plantes qu’elles ont déjà fait pousser. La deuxième partie de notre apostolat est réservée aux échanges avec les personnes handicapées et tous ceux qui les assistent. Ces échanges et partages nous permettent de toucher de près les réalités que vivent ces personnes. À travers ces échanges, nous leur témoignons de notre amour car nous leur donnons, grâce au temps que nous passons à bavarder avec elles, la joie de vivre.  Ensemble, nous prions et jouons différents jeux. Chacune de ces personnes souffrant de handicap, participe à sa manière à toutes les activités de la maison.

Souvent, nous nous laissons égarer par des préjugés, les « on  dit » ; et nous concluons sur des faits  sans prendre le soin de connaître leur cause avec des informations crédibles. Les personnes qui souffrent de handicaps mentaux ou physiques ont des talents cachés. Si donc on ne les côtoie pas ou si on ne les insère pas dans la société, non seulement elles perdront ces talents, mais aussi elles deviendront une grande charge pour la société. C’est en les aimant et en les acceptant dans la société qu’elles pourront développer leurs capacités. Un exemple concret que je peux donner, c’est le jeune KOUKA qui est actuellement à l’Arche. Ce jeune homme à une mémoire très magnifique et fertile. Il enregistre dans sa tête des images de tout ce qu’il voit et les reproduit après, telles qu’elles sont et qu’il les a vues. Il a reproduit plein d’images sur des tableaux qu’il a accrochés dans sa chambre. Ces images sont entre autres des bâtiments (maisons), des cartes, des voitures, etc. Ce qui est frappant et étonnant de tout cela, c’est qu’il dessine avec un stylo sans utiliser de gomme et sans avoir l’image sous ses yeux. J’étais étonné pour ma première fois que je vois le jeune KOUKA, une personne handicapée mentalement, en train de réaliser une chose pareille.

D’autres choses qui m’ont encore touché à l’Arche, sont entre autres la vie communautaire et l’amour. J’ai été touché parce que la vie communautaire n’a jamais été facile pour des biens portants qui vivent ensemble ; mais à l’Arche, ils arrivent à vivre une vie de communauté en dépit de leur différence : des biens portants et des handicapés. À l’Arche, en effet, tout se fait communautairement et surtout dans la joie. On va au rythme de chacun. L’amour y règne. C’est un amour désintéressé, qui y règne. Comme le disait Saint Augustin, « la mesure de l’amour vrai, c’est d’aimer sans mesure ». Oui, l’amour peut tout. Seul l’amour peut nous aider à construire de vraies communautés à l’image de la communauté Divine (La Trinité). Et c’est lui seul qui peut nous aider à comprendre l’autre, sa façon d’agir et de faire. On  ne peut vraiment aider ou aimer quelqu’un si on ne descend pas pour le rencontrer dans ses vécus quotidiens.

«  Qui donc est Dieu que nul ne peut aimer s’il n’aime l’homme ? » Alors, que ces mots de l’hymne du bréviaire nous interpellent et ouvrent notre cœur à la charité ; surtout à l’amour envers nos frères et sœurs souffrant de quelque handicap que ce soit.  



Igor YÉBOU

Messe de clôture de l'ISPP L/ ML


Il n’y a pas longtemps nous chantions, pour paraphraser l’hymne du bréviaire : ‘’une nouvelle année commence, une année reçue de toi Père! Nous l’avons remis d’avance en tes mains telle qu’elle sera’’. Aujourd’hui, le temps est venu de chanter comme nous le faisions à l’école primaire : «  Au revoir ! au revoir !au revoir ! »


En effet, c’est déjà les vacances et cette messe de clôture de l’année académique en dit long.


L’année 2017-2018 qui avait pris son envol en septembre a maintenant atterrit. Tout l’institut rend grâce à Dieu pour les succès engrangés au cours de cette année. C’est aussi l’opportunité pour les premiers responsables de l’institut de féliciter les étudiants pour les brillants résultats car disent-ils, ce sont eux qui pourront faire de l’institut ce qu’ils veulent qu’il soit. Ils (les responsables) ont, en plus des félicitations, encouragé les étudiants à toujours rivaliser d’ardeur pour cultiver l’excellence. Et pour montrer combien l’excellence a du prix à leurs yeux, ils ont récompensé les trois premiers de chaque  promotion.


Après la prière d’action de grâce, un repas fraternel a été servi autour du quel, enseignants, étudiants, étudiantes et personnels se sont dits au revoir ! Rendez-vous est donc pris pour septembre 2018 en espérant que tous pourront bien profiter des vacances pour reprendre des forces. Aux étudiants de 3e année, qui ne seront plus des nôtres à cette date, nous souhaitons bon vent ! Puisse le Seigneur les aider là où ils se trouveront désormais.


Vivent les vacances !!! A nous revoir d’ici là !!!


L’équipe éditoriale





Le président de la célébration
Enseignants et personnels étaient pésents
Remise d'attestation aux étudiants de la 3e année
Le Fr. Denis reçoit un présent de l'ISPP/ ML

La chorale de l'ISPP / ML





Partage d'expérience après trois années passées à la Maison Lavigerie



« Il y a un moment pour tout et un temps pour toute chose sous le ciel » (Ecclésiaste 3, 1). Je m’en vais dans la même lignée pour dire qu’il y a un temps pour entrer à la Maison Lavigerie et un temps pour en sortir ; un temps pour le partage de la vie dans la différence et un temps de se séparer pour continuer dans d’autres horizons, les expériences vitales du quotidien. L’an 2015 fut mon entrée à la Maison Lavigerie, me voici alors en cette année 2018 qui est la fin de mon séjour dans ladite maison.

Plusieurs fois de suite, je songeais à ces jours qui sont les derniers à faire mes valises pour rentrer chez moi ou continuer la formation ailleurs.C’est alors que le moment tant attendu est venu pour que je continue la formation au  Noviciat. En ma première année, la nostalgie avait failli me désorienter de la vie du séminaire. Mais avec les encouragements venant de part et d’autre, j’ai tenu jusqu’à la fin de mes trois ans. Franchement parlant, je vois actuellement en moi que la vie à la Maison Lavigerie a transformé ma personne sur la manière de voir et de concevoir les choses. Mes jugements de valeur ne sont plus pareils à ceux de ma vie passée ; j’ai beaucoup progressé.  Je n’attribue plus la même cause aux effets comme cela je le faisais avant. Dans mes idées, Dieu Tout Puissant n’est plus puissant dans la violence, mais dans la miséricorde ; aussi Jésus-Christ n’est plus le Sauveur des hommes sans la  participation de ces derniers. Et l’Esprit Saint ne donne plus la clair-vison des choses sans la disponibilité intérieure de l’homme. Ce sont les effets de la vie intellectuelle qui élargissent ma pensée jusqu’à ce dépassement des préjugés. Ceci m’a beaucoup aidé pour ma liberté personnelle.

Si je me vois aujourd’hui en train de faire mes bagages pour dire au revoir à la communauté lavigerienne, je ne fais que commencer à sentir la nostalgie du futur sur les vécus de cette communauté. Comme nous le savons, dans chaque couple, soit c’est papa et maman qui se frappent ou s’insultent, ou soit ce sont les enfants. Mais dans ces genres de situations, nous pouvons dire que l’amour ne perd jamais sa valeur lorsque nous voyons les mêmes couples ou les mêmes enfants en train de s’aimer encore plus forts qu’avant. C’est cette expérience que j’ai de la vie communautaire. Le vivre ensemble dans les différences est la meilleure des choses qui m’ont été formatrices dans la Maison Lavigerie. C’est ma richesse de l’unité dans la différence et non l’unanimité. Si je pense aux joies et les peines pendant les services tels que le sport, le jardin, la classe de chant, la coiffure, le clapier, l’infirmerie, la cuisine et surtout la vaisselle, je me demande si d’autres occasions me les permettront davantage. Ces joies et peines ne m’ont pas fait de souci, mais elles m’ont plutôt fourni un bagage spirituel qui m’aidera dans ma vie future.

Pour couper court, je tiens à remercier tous ceux qui ont participé d’une manière ou d’une autre à ma formation à la Maison Lavigerie. Que l’Éternel Tout-puissant rende à tous et à toutes, le centuple des efforts déployés pour mon bien. Je finis en nous encourageant avec cette chanson :

Le jour viendra, nous nous verrons et parlerons de nos passés.
Douloureux, joyeux étaient-ils, nous témoignerons de leurs fruits.
Oui, Oui, Oui, nous nous verrons et parlerons. Douloureux, joyeux étaient-ils,
Nous témoignerons de leurs fruits. 


                                                                                                                                   EGAH Benjamin

C'est déjà les vacances à la Maison Lavigerie


Après que l’institut ait refermé ses portes, c’est maintenant le tour de la Maison Lavigerie. Car comme le dit l’Ecclésiaste, « Il y a un moment pour tout et un temps pour toute chose sous le ciel » (Ecclésiaste 3, 1). Maison Lavigerie a compris ce message et a donc décidé de faire une pause pour se reposer afin de revenir plus forte. Ainsi, le dimanche 24 juin, elle a célébré sa messe de clôture et d’action de grâce au Seigneur pour ses bienfaits cette année durant. Les séminaristes seront en vacances d’ici là, après leur stage de langue d’un mois au Ghana. Cette journée du 24 juin a été marquée par la cérémonie d’au revoir, spécialement dédiée aux étudiants de la 3e année qui ont fini leur parcours ici à la Maison Lavigerie ainsi qu’au Frère Denis WALSH qui, lui aussi, est en partance. Ils étaient donc à l’honneur en ce jour. La cérémonie a débuté à 18h 30 par les vêpres solennelles en présence des invités. Après cette prière, place est faite au repas du soir, partagée fraternellement. Une fois le repas terminé, les petits-frères ont adressé un mot à l’endroit de leur grand-frères et formateur en partance. Ils les ont remerciés pour le temps passé ensemble, leur ont demandé pardon pour les heurts qu’il y a pu y avoir et les ont encouragés et leur ont souhaité bonne chance pour ce que l’avenir leur réserve. Ils leur ont témoigné de leur amour en leur offrant un présent pour leur signifier qu’ils vont leur manquer les années à venir. C’est bien dit, il y a un temps pour tout. Un temps pour vivre ensemble et un temps pour se quitter. Nous souhaitons à tous de bonnes vacances avec nos familles. Mais par-dessus tout, vacances d’accord mais prudence d’abord ! Demeurons des séminaristes en vacance car, on n’est pas séminariste seulement en étant au séminaire. Hors des murs du séminaire, cela devra aussi se laisser percevoir !!! Que Dieu nous bénisse et nous garde tous !!!

                                                                                                           L’équipe éditoriale


La 3e année année

                               









Mot du représentant de la 3e année
Un merci spécial aux membres du service d'ordre

Fr. Denis dit au revoir à la communauté (aux fidèles)





jeudi 14 juin 2018

LA CULTURE DU DOLO ET LES VALEURS CHRETIENNES


Un diagnostic de  la production « du dolo », une boisson locale burkinabè nous permet d’y découvrir de nombreuses valeurs qui vont de paire avec celles chrétiennes. Un peu partout au Burkina où cette boisson est préparée, nous rencontrons des valeurs identiques. Nous constatons que la dolotière a pour principe la patience et la prudence tout au long des étapes de la production. C’est le lieu où elle exploite ses talents pour une bonne décoction. Évidemment de la même façon que le chrétien doit analyser toutes les informations qu’il reçoit sur la foi, la dolotière analyse tout ce qui est utilisé pour le dolo et en extrait ce dont elle trouve incompatible pour un bon dolo.

Qu’elles valeurs pouvons-nous retenir de la part des consommateurs? 

Les lieux de consommation de cette boisson sont souvent les lieux où l’on fait preuve de fraternité. En effet, sans  distinction de sexe ni de provenance, les buveurs se partagent ce qu’ils ont dans la joie et la considération. Encore plus, ce partage se fait autour d’une seule calebasse où chacun goute à son tour. Cela témoigne de l’acceptation de l’autre dans sa différence. Ils sont en union de cœur autour du dolo pour un partage fraternel. C’est un lieu où se déploie vivement l’expression de la charité et de la solidarité. Les uns achètent pour les autres et ainsi de suite dans un tempérament de joie. Dans cette joie d’être ensemble, on voit la volonté de bâtir une communauté heureuse où chacun trouvera sa place. 


Alors on est tenté de dire que le dolo est source de cohésion sociale dans la mesure où les buveurs se forgent de tisser de saines relations et surtout en s’acceptant les uns les autres. Le dolo motive les sens et engage donc les consommateurs sur des voies de discussions concernant certains aspects de la vie qui sont souvent pleins de leçons aussi bien pour ceux qui prennent part aux échanges que pour ceux qui se contentent d’écouter.

Cependant, il faut noter que c’est une boisson alcoolique comme bien d’autres à prendre avec modération pour ne pas délirer ou devenir une fanatique du dolo. Une familiarisation à la consommation du dolo pourrait être source d’oublie de ses responsabilités dans sa propre famille. Il faut noter également que certains peuvent profiter de l’ambiance éprouvé autour du dolo pour se faire du mal, comme s’empoissonner par exemple. En un mot, on pourrait dire que le dolo est un mal nécessaire.


Casimir DABRÉ

lundi 4 juin 2018

Méditation du 02 au 11 juin


Un bien aimé disait à sa bien-aimée ceci : « tu sais chérie, je t’aime à l’infini. Je suis prêt à tout pour toi.» Oui quand on aime, on s’engage à vivre avec l’autre, en étant attentif à ses besoins. L’on se donne soi-même pour être à côte de celle ou de celui qu’on aime, dans ses moments de peine ou de joie. L’équipe sainte Thérèse de l’enfant Jésus nous invite à méditer tout au long de cette semaine sur l’amour et le don de soi, en nous proposant ce thème : « tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Mc 12,31).

Chers frères, vivant ensemble dans cette communauté, engageons-nous à regarder les uns les autres avec miséricorde, à être attentif les uns les autres et partageons ensemble nos moments de joie et de peine. Soyons capable de pardonner. Ainsi, nous vivrons dans l’amour, la paix, et la joie.

Demandons à Jésus lui qui nous aime inlassablement, de raviver l’amour et le don de soi en chacun de nous, en chantant : « Ainsi tu me vois Seigneur, comme une nuit d’hiver, sans étoiles et sans vie ; mais la nuit la plus froide peut faire naître le jour, des jours de paix, des jours d’amour. Réf : bénis le seigneur au mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits, bénis le seigneur au mon âme, bénis le seigneur à jamais ! »

                                                                                         W. Richard Ouédraogo


vendredi 1 juin 2018

Méditation du 26 Mai au 02 juin


Thème : «  Ayez foi en Dieu et vous déplacerez les montagnes ».

«  Ayez foi en Dieu et vous déplacerez les montagnes ». Ce thème que nous propose l’équipe Saint Ignace de Loyola nous invite à faire preuve de foi face à notre monde qui, paysagé par des montagnes de la vie sociale, ne croit plus en l’aplanissement des cœurs en vue de l’avènement du royaume de Dieu.  Les montagnes de la vie sociale, ce sont les barrières qui s’interposent dans nos relations,nous séparant les uns des autres. Nos cœurs sont si souvent montagneux qu’il devient très difficile pour nous d’y créer une place pour les autres.               
Ces montagnes, nous en avons plusieurs au compte desquelles trois sont capitales parce que leur altitude nous impose une mauvaise manière de voir et d’agir envers le prochain. Il s’agit de la montagne de la peur, de la montagne des préjugés et de la montagne de l’indifférence. La peur nous fait voir en l’autre un ennemi ou une menace. Nous pouvons par conséquent devenir agressifs ou passif. Les préjugés nous font voir l’autre avec des étiquettes qui portent la marque de leur défaut. Et c’est ainsi que nous jugeons sans amour, voire même avec une mesure débordante. Quant à l’indifférence, elle, nous fait voir le prochain comme une personne sans importance, sans valeur et d’ailleurs dérangeante. Ainsi devenons-nous insensibles à la misère des autres.                         Ces chaînes de montagne sociales paralysent nos relations et nos regards  envers les autres. Pourtant, le dessein de Dieu est que nous vivions en frères dans la perspective de son amour.Que faire donc ? Il faut déplacer les montagnes ou mieux les transformer. Et c’est là que nous avons besoin de la foi en Dieu; laquelle foi n’est rien d’autre que d’avoir une totale confiance en Lui et précisément, en son amour. L’amour est la seule force capable d’aplanir nos cœurs et celui des autres pour ainsi changer le monde. Avoir donc la foi en Dieu, signifie se laisser transformer par son amour et de cet amour, transformer les autres. La foi, nous le savons, est un don de Dieu. Cela signifie que nous l’avons déjà en nous comme une semence. Il nous faut fertiliser nos cœurs par la prière pour qu’elle y grandisse. Par la foi, on est capable d’aimer au delà des montagnes. Au cours de notre méditation, pensons aux personnes entre qui et nous il y a des montagnes et demandons au Seigneur de nous aider à les aplanir.


                                                                                                                                                                                                            Fabrice YAO

  HOMELIE DU 21 SEPT. 2024 : MESSE D’OUVERTURE DE L’ANNEE ACADEMIQUE 2024-2025   A L'ISPP-ML Chers Sœurs et frères, Je nous invite à...