« BAPTISES, NOUS SOMMES ENVOYES EN MISSION DANS LE MONDE »[1]
A la porte du mois missionnaire et au regard des apostolats qui s’annoncent en cette nouvelle année. L’équipe du Bienheureux missionnaire Alain, en ce début du 26è semaine année C, nous propose comme thème de méditation, je cite : « Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups » Lc10, 3.
Pour bien cerner le message que porte ses paroles, il est important de réfléchir sur les questions suivantes : quel est le sens ontique du verbe aller ? Pourquoi est-il conjugué à l’impératif ? Quels sont les traits caractéristiques d’un agneau par rapport à un loup ?
Il faudrait savoir que notre choix de vie est sans retour quand on a le Christ pour maître ou quand on le suit avec ferveur. Pour cela, l’impératif du verbe « aller » nous recommande la soumission aux ordres du maître ; et ceci nous interpelle à une vie d’obéissance. Mon frère, la question serait alors de savoir si je suis prêt à obéir aux exigences du christ dans le monde ? Suis-je apte à être envoyer en mission dans ce monde plein de terreur ?
De plus, en réfléchissant sur les traits caractéristiques, vraiment antagoniste, du loup et de l’agneau ; je peux déduire de Jean de la fontaine, dans ses Fables : le loup et l’agneau, que l’agneau à un caractère pacifique, docile, humble et tendre tandis que le loup est agressif, violent et égocentrique.
De ces faits, nous sommes conviés à être docile avec nos frères de diverses cultures, ethnies et races ; à être pacifique et humble dans notre mission dans le monde. Malgré les amonts et les avals à traverser nous devons être tendres. Et ceci pour une noble cause : porter le message de paix en toute situation en tant que des enfants baptisés dans le Dieu-trine.
Pour ce faire nous devons nous armer de courages ; nous devons nous abandonner à la confiance en la providence, et surtout faire un détachement aux biens éphémère et aux plaisirs charnels du monde. Et quand le poids de la mission devient pénible rappelons-nous des martyrs, des pères de l’église, des saintes et vierges ; et posons-nous la question : qu’est-ce que notre vie comparée à la leur ? Car ces amis du Christ ont servi Dieu « dans la faim et dans la soif, dans le froid et dans la nudité, dans le travail et dans la fatigue, dans les veilles et dans les jeunes, dans la prière et dans les sainte méditation » (livre d’imitation de Jésus), dans une infinité de persécution, d’opprobre, d’austérité et de mortification.
Ayons la conviction du Saint Paul qui se dit : « lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2Co12v1O). Et que le père tout puissant nous aide à bâtir un monde de paix ; et qu’il nous accorde la grâce nécessaire pour vivre notre vie apostolique de façon authentique dans nos divers lieux d’apostolat. Bientôt bientôt bien dans le monde tout sera plus. La paix règnera sur nos cœurs, oui c’est vrai. Quand Jésus viendra tout sera nouveau. Le loup et le petit agneau vivront ensemble.
Bonne et fructueuse méditation à tous.
Ernest TENTA
[1] Direction des œuvres pontificales missionnaire Burina Faso-Niger- 01 BP 1195 Ouagadougou
