dimanche 22 septembre 2024

 

HOMELIE DU 21 SEPT. 2024 : MESSE D’OUVERTURE DE L’ANNEE ACADEMIQUE 2024-2025  A L'ISPP-ML

Chers Sœurs et frères,

Je nous invite à considérer l’attitude de Jésus dans l’évangile d’aujourd’hui. Il est dit dans le texte que Jésus sortait de Capharnaüm.  Première action : sortir on sort d’un lieu plus ou moins fermé ou on sort d’une situation. Souvent, en parlant de situation, on sort d’une situation moins bonne pour une autre meilleure. Jésus sort de Capharnaüm, ce carrefour des païens. Ville cosmopolite ; où vivaient juifs et non juifs et où des foules suivaient Jésus. Jésus savait éviter les foules où l’on vit dans l’anonymat ; tout ce qu’il faisait, il avait le souci de s’adresser à des individus bien précis.  C’est dans ce sens que Capharnaüm est synonyme de désordre. Jésus sort de l’anonymat et du désordre. C’est un acte courageux d’être personnel, de sortir de ce que tout le monde trouve facile de faire. Jésus se montre comme celui qui porte seul son destin. C’est un premier enseignement pour nous en ce début d’année académique : sortir de l’anonymat, de porter notre propre responsabilité de façon originale sans peur du qu’en dira-t-on. La foule c’est aussi symbole de l’ignorance et par ricochet de l’incroyance. Nous sommes appelés à avoir le courage de sortir des ténèbres de l’ignorance pour entrer dans la lumière de la connaissance. Jahlun kufr al-iman.

Deuxième action de Jésus : s’étant soustrait du désordre il voit : un homme. Jésus voit une créature de Dieu dont le nom est Matthieu ! Pour les autres juifs, cet homme n’avait plus de nom ou pour eux c’était un collabo, un exclave de salon dirait Sankara. Pour eux, il n’était pas fréquentable, c’était une ordure ! Jésus pose sur lui un regard humain qui lui rend toute sa dignité d’enfant de Dieu. Matthieu fixe ce regard humanisant et n’est pas prêt à le perdre ou à l’oublier. Il est fasciné, conquis par ce regard.

Demandons au Seigneur de convertir notre regard ; car nous mettons des étiquettes sur des gens : regarde ce farceur, regarde ce tricheur, regarde ce menteur etc. Nous nous mettons les uns les autres dans une situation d’instabilité qui déshumanise.

Troisième action de Jésus : et lui dit : « suis-moi ». Jésus ne donne pas une leçon de morale à Matthieu ; mais il se propose comme un modèle : suis-moi ; c’est comme pour dire imite-moi. C’est la culture de l’exemplarité. Être modèle pour les autres, ou mieux corriger l’autre en agissant mieux que lui et non en se faisant passer pour un enseignant de morale. « Je vous exhorte à vous conduire d’une manière digne de votre vocation : ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience,
supportez-vous les uns les autres avec amour ; ayez soin de garder l’unité dans l’Esprit
par le lien de la paix.
 »

Je vous invite à cultiver l’exemplarité (et non l’excellence).

A partir de l’attitude de Jésus, je vous propose la méthode traditionnelle : Voir -Juger-Agir comme moyen pour cultiver l’exemplarité. Fuyez la facilité et le mimétisme : soyez originaux. Les deux premières étapes voir-Juger se font en silence et leur qualité se vérifie dans la troisième étape : Agir.

De la même manière que les enseignants, lors de la préparation de leurs leçons commencent par définir des objectifs généraux (qui visent à transmettre une connaissance) et spécifiques (qui visent à faire naître la vertu) visez une formation intégrale et intégrée. Ayez une tête bien pleine et une tête bien faite à la fois.

Apprenons cette parole « Je veux la miséricorde et non le sacrifice » : reconnaître qui je suis, et accueillir l’autre comme un Matthieu (c’est-à-dire don de Dieu). Ainsi allons-nous construire un environnement qui fait grandir en humanité parce que la rivalité fait place à l’exemplarité.

Le Seigneur soit avec vous

Père Imani Pascal Kapilimba,

Assistant Provincial de la PAO

 

 

mercredi 12 juin 2024

THEME DE LA 10ème SEMAINE DU TEMPS ORDINAIRE/ANNEE B

 

Dixième semaine du Temps Ordinaire / Année B

Bien aimés de Dieu, bonsoir !!!

En cette 10e semaine du Temps Ordinaire, l'équipe du Père Simon nous propose comme thème ce qui suit : « Soyons sel et lumière pour le monde ».

En effet, les textes de cette semaine tirés du premier livre des Rois, nous invitent à contempler la figure énigmatique du prophète Élie, à lui ressembler, en mettant notre confiance en Dieu et en nous mettant au service de nos frères et sœurs. À travers les Évangiles, Jésus nous invite à être des modèles pour notre monde. Il nous propose ainsi un idéal de vie : « Vous êtes le sel de la terre... Vous êtes la lumière du monde ». Ici, sont énoncées deux grandes qualités et la mission même du vrai disciple : être sel et lumière pour le monde. Au cours de cette semaine liturgique, nous sommes invités, chacun à son niveau, à prendre conscience de ces paroles du Christ qui sont adressées à nous. Chacun de nous doit alors pouvoir se poser les questions à savoir : Quel est le témoignage que je donne dans ma vie quotidienne ? Suis-je véritablement sel et lumière pour mes frères ? Les réseaux sociaux aussi sont le lieu où nous impactons le monde. Quelles sont les pages que nous suivons ? Que publions-nous ? Témoignent-ils de notre appartenance au Christ ?

Dans le contexte actuel de notre monde, et face au silence apparent de Dieu, nous sommes invités à être de véritables témoins du Christ auprès de nos frères et sœurs souffrants et en quête d'espoir. En tant que chrétiens, pasteurs, ou séminaristes, nous devons savoir donner raison de notre foi et de notre espérance à quiconque en a besoin. Être sel et lumière pour le monde, c'est savoir donner du goût à la vie de ceux qui sont autour de nous, par notre joie, notre éclat et notre espérance malgré les difficultés et les souffrances. À l'image du sel qui contribue à préserver de la pourriture, nous devons œuvrer à combattre la tristesse, la violence, et les injustices de tout genre pour donner à notre société le goût de la charité, de la solidarité et de la générosité. Par notre baptême, nous sommes appelés à rayonner dans le monde par nos paroles et nos actes, toujours et partout.

Puisse le Seigneur nous accorder d'être véritablement sel et lumière pour notre monde, en ôtant de nos vies toute timidité et toute peur ! AMEN

       Bonne et fructueuse semaine de méditation à tous !!!

 

MEDA Yir-Oré Simplice

 

mardi 19 mars 2024

Thème: SI NOUS MOURRONS AVEC LE CHRIST, AVEC LUI NOUS VIVRONS

 

" Si nous mourrons avec le Christ, avec lui nous vivrons"

Chers frères,

Pas à pas nous avançons vers la grande célébration Pascale. Nous sommes presque au seuil de la semaine sainte où nous sommes invités à mourir avec le Christ tout en gardant notre espoir qu’avec lui nous ressusciterons. Il est alors légitime de se poser les questions suivantes : ai-je vraiment atteint mon objectif ? Est-ce que je suis digne de fêter cette Pâques ? M’est-il encore possible de me rattraper ? C’est pour nous aider à répondre à ces différentes questions  que l’équipe du père Simon nous  propose comme thème de méditation ce qui suit: Si nous mourrons avec le Christ, avec lui nous vivrons. En effet,  ce thème résonne comme un appel à la conversion et à la communion profonde avec notre Seigneur.

Au début de ce temps de carême, nous avons établi des objectifs à atteindre. Cette semaine nous est donnée comme une opportunité de nous demander  si  réellement nous sommes sur le point de les accomplir ou non. Si notre réponse s’avère négative, le Christ nous donne une chance de nous rattraper en mourant avec lui d’une manière plus sincère et vraie. Mourir avec le Christ, c’est prendre conscience que certaines situations où difficultés de la vie requièrent en elles-mêmes cette loi de mourir afin de les surpasser. C’est dans cette logique de survie que dans l’évangile du dimanche, Jésus nous montre d’une manière générale que pour porter du fruit parmi nos frères, il nous faut mourir.  Il dit : « Amen, amen, je vous le dis : Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas il reste seul ; mais s’il meurt il porte beaucoup de fruit. » Mais comment devrions-nous mourir de manière à porter vraiment du fruit parmi nos frères ? Mourir ici n’est pas dans le sens de mourir de façon littérale mais plutôt de mourir d’une façon à changer nos mauvais comportements et à chercher au plus profond de nous-mêmes nos penchants mauvais, nos mauvaises habitudes afin de les corriger. Mourir c’est également trouver de nouvelles méthodes pour finir en beauté ce temps de carême pour que lors de la Pâques, nous puissions porter du fruit en faisant un pas dans la pratique du bien. Nous devrions également mourir à notre ancienne manière de vivre pour embrasser une nouvelle vie en Christ, caractérisée par l’union intime avec lui et par l’amour désintéressé envers nos frères.

L’illustration la plus parfaite fût la passion, la mort et la résurrection de Jésus. A travers sa mort, il nous a mérité toutes les grâces dont nous avons besoin pour être sauvé. Jésus a vaincu la mort par la résurrection. Sous cet angle notre mort n’est pas une damnation mais un instant pour vaincre le péché. Dieu nous accorde ses grâces dans nos combats spirituels car il ne nous abandonne pas. Ainsi, notre mortification durant le reste de ce carême est de faire plus d’efforts pour résister aux tentations et surmonter les difficultés rencontrées.

Puisse Jésus-Christ lui-même qui nous appelle à sa suite, continuer de nous fortifier sur le chemin de conversion. Amen

Bonne semaine de méditation à tous et à chacun !

Charles

mercredi 28 février 2024

THEME: SOYONS HUMBLES ET MISERICORDIEUX

 

THÈME : « Soyons humbles et miséricordieux. »

            Chers frères,  en cette deuxième semaine du temps de carême de l’année B, l’équipe du père Jacek nous propose de méditer sur le thème suivant : « soyons humbles et miséricordieux. » Comme nous le remarquons, ce thème fait voir une conciliation de deux mots clés, dont l’humilité et la miséricorde, qui paraissent très importants pour nous, et surtout en ce temps de carême où nous sommes invités à changer nos cœurs.

En effet, l’humilité, doit nous faire prendre conscience de notre réelle condition humaine d’être de poussière qui est censée retourner à la poussière. Cette prise de conscience doit se sentir dans nos relations ou dans notre vivre ensemble avec les autres. Ainsi, quelle est l’attitude que nous adoptons quand nous sommes avec les autres ? Est-ce que nous ne nous croyons pas toujours supérieurs ou plus intelligents que les autres? Voilà une question qui peut attirer notre attention en ce temps de carême. Étant des chrétiens, nous sommes invités à suivre les pas de notre maître le Christ, qui malgré sa condition divine n’a pas hésité à se faire homme parmi les hommes. À cela, c’est à juste titre qu’il affirmera dans l’Évangile du mardi : « qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. » Par-là, le Christ nous invite à cultiver l’humilité dans notre vie quotidienne. 

Par ailleurs, le Christ nous invite à la miséricorde : « soyez miséricordieux comme votre Père céleste est miséricordieux ». De la même façon que Dieu pardonne nos offenses, le Christ nous exhorte aussi à pardonner celles de nos frères et sœurs. C’est d’ailleurs pour cela que nous disons dans le Pater Noster : « pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ». Mais en réalité, sommes-nous dignes de réciter cette prière ? Pardonnons-nous réellement les autres quand ils nous offensent ? Ne sommes-nous pas trop sévères ou trop exigeants envers les autres ? Il revient à chacun de se questionner de manière introspective.

En outre, la miséricorde ne se limite pas qu’au pardon, mais il y a aussi les œuvres de miséricorde corporelles telles que, assister les malades, donner à manger aux affamés, vêtir ceux qui sont nus, visiter les prisonniers, etc. et les œuvres de miséricorde spirituelles comme consoler les affligés, prier pour les morts, conseiller ceux qui sont dans le doute, supporter patiemment les personnes ennuyeuses, etc. Ainsi, à travers ce temps fort que l’Église nous donne, c’est une opportunité pour chacun de nous de voir quelle œuvre de miséricorde nous aimerions faire afin de mieux nous rapprocher du Seigneur et de nos frères et sœurs.

Bonne semaine de méditation à tous et à chacun!

                                              Par Prudence

jeudi 22 février 2024

La vie consacrée religieuse : Un Voyage de Joie et de Dévotion

 

Dans un monde où les choix de vie sont aussi vastes que les horizons qui les définissent, la décision de consacrer son existence à Dieu demeure un acte profondément personnel et transcendant. Pour ceux qui répondent à cet appel sacré, la vie consacrée représente bien plus qu'une simple décision ; c'est une quête passionnée de sens, de connexion spirituelle et de service.

Au cœur de ce choix réside une recherche intime de Dieu, une quête de vérité et de communion avec l'Infini. Pour beaucoup, la vie consacrée offre un chemin unique vers la réalisation de soi et la découverte de leur véritable identité spirituelle. C'est une réponse à l'appel intérieur qui transcende les désirs terrestres et les aspirations éphémères.

Pourtant, ce voyage n'est pas sans défis. La vie consacrée exige un engagement total et inconditionnel envers Dieu et envers ses semblables. C'est un chemin de renoncement et de sacrifice, où les plaisirs et les conforts du monde matériel sont abandonnés au profit d'une union plus profonde avec l'Esprit divin. C'est au cœur de cette communion avec le Dieu qui appel, que la personne consacrée trouve les forces et les convictions nécessaires pour servir et aimer ses frères humains de l'amour même de Dieu.

La vie consacrée est aussi un appel au service désintéressé. C'est une vocation au service de Dieu et de l'humanité, où chaque acte, chaque prière, et chaque sacrifice est offert dans un esprit d'amour et de compassion universels. C'est une vie de don de soi, où la joie véritable réside dans le service désintéressé aux autres, dans la contemplation silencieuse et dans la prière fervente.

Malgré les défis et les sacrifices, ceux qui choisissent la vie consacrée religieuse découvrent une joie profonde et durable qui transcende toutes les vicissitudes de la vie. C'est une joie d'être au service d'une cause plus grande que soi-même, et d'être guidé par l'amour infini de Dieu.

La vie consacrée est bien plus qu'un simple choix de vie ; c'est un appel divin.

Et nous, jeunes, qui prenons le temps de discerner cet appel que Dieu nous adresse afin de lui répondre favorablement, nous prenons conscience au jour le jour, dans la méditation et les accompagnements spirituelles des défis et sacrifices qu'implique cet état de vie.

Nous finissons en disant : Seigneur donne-nous de nombreuses et saintes vocations. Amen

Ouagadougou le 02 Février 2024 en la fête de la présentation du Seigneur et journée des personnes consacrées

                                                                   Apollinaire KONDO

 

 

 


THEME DE MEDITATION DE LA PREMIERE SEMAINE DE CARÊME


Au moment où nous entamons la première semaine du temps de Carême, nous vous proposons comme thème de méditation ce qui suit : « Cheminons avec le Christ au désert ». Le désert est un lieu de solitude, de tentation, mais aussi de rencontre profonde avec son Dieu. C'est là que Jésus a passé quarante jours et quarante nuits, se préparant pour sa mission terrestre.

Dans le désert, nous sommes confrontés à nos propres faiblesses et tentations, mais aussi à un renouveau spirituel. Comme Jésus, nous sommes invités à nous retirer dans le désert de nos cœurs, à nous détacher des distractions du monde et à nous ouvrir à la présence de Dieu.

En effet les textes évangéliques de cette semaine, nous invitent au souci et à l’amour du prochain, à la prière, au pardon, à la réconciliation et à une vie de sainteté.

Pendant ce temps de Carême, puissions-nous suivre l'exemple du Christ en nous engageant dans la prière, le jeûne et l'entraide mutuelle dans nos différents services. Puissions-nous prendre conscience de nos besoins spirituels les plus profonds et permettre à Dieu de nous guider sur le chemin de la conversion et de la sainteté. Que notre démarche soit marquée par le pardon, à l'instar de la miséricorde infinie de Dieu envers nous. Que nous cherchions à imiter le Christ dans sa sainteté, en nous tournant vers lui dans la méditation, la prière communautaire et surtout personnelle. Que notre engagement dans le jeûne et l’entraide mutuelle dans nos différents services soit un témoignage de l’amour du prochain, en mettant nos talents au service de la communauté, et en abordant avec joie et amour les défis de nos différents apostolats.

Que cette première semaine de Carême soit pour nous l'occasion de nous laisser transformer par l'Esprit Saint, afin que nous puissions répondre à l’appel à la sainteté que Dieu nous adresse ; et être des témoins authentiques de l'amour et de la miséricorde de Dieu d’abord au sein de notre communauté, et ensuite partout où nous serons.

Que le Seigneur nous accompagne et nous fortifie dans ce chemin de désert, pour que nous puissions ressusciter avec lui à la vie nouvelle de Pâques. Amen.

 

 


THEME: LA VIE COMMUNAUTAIRE A LA MAISON LAVIGERIE: JOIES, PEINES, MOTIVATIONS

 

Vivre deux ans au sein de la Maison Lavigerie, en tant que jeune en formation chez les missionnaires d’Afrique, c’est s’aventurer dans un monde où les émotions se tissent à chaque instant, où les rires résonnent dans les murs chargés d’histoires et où les larmes laissent leur empreinte sur le chemin de la croissance personnelle.

Dans ce cocon de solidarité et de partage, les joies se mêlent aux peines, comme les couleurs d’un tableau vivant. Les joies surgissent des petits moments de bonheur partagé, des sourires échangés autour des repas communautaires, des discussions enflammées sur des sujets qui passionnent. Elles s’expriment aussi dans la découverte de soi à travers le regard bienveillant des autres membres de la communauté, dans le soutien inconditionnel lors des moments de doute et de difficulté. Pourtant, les peines ne sont jamais bien loin. Elles se manifestent dans les conflits inévitables au sein d’un groupe, dans les désaccords qui ébranlent parfois les fondations de la fraternité, dans les moments de solitude où l’on se sent incompris malgré la présence des autres. Mais ces peines, loin d’être des obstacles insurmontables, deviennent des pierres angulaires de la construction de soi, des occasions de grandir et d’apprendre à mieux se connaître. Au cœur de cette expérience se trouve une motivation ardente, un feu sacré qui anime chaque geste, chaque parole. C’est le désir profond de se donner entièrement à une cause qui dépasse l’individu, de consacrer sa vie au service des autres. C’est la conviction que chaque épreuve, chaque défi surmonté, nous rapproche un peu plus de l’idéal que l’on poursuit, de la personne que l’on aspire à devenir.

Ainsi, malgré les tempêtes qui peuvent agiter le navire de la vie communautaire, l’horizon reste toujours lumineux, porteur de promesses et d’espoirs. Car au-delà des joies et des peines, au-delà des doutes et des incertitudes, se dessine le chemin vers un avenir où chaque pas compte, où chaque rencontre enrichit, où chaque instant est une occasion de grandir et de s’épanouir. Et qui sait, peut-être qu’un jour, au terme de ce voyage initiatique, se dressera la possibilité de devenir à son tour un Père Blanc, un guide et un exemple pour les générations futures.

 

                                                                             Charles ANOUGOULO


mardi 6 février 2024

THEME :« Ayons confiance en Jésus »


Rendons grâce au Seigneur chers frères pour les merveilles qu’il a faites pour nous. Il nous a conduits durant la semaine qui s’achève et nous fait don d’une nouvelle.

En cette nouvelle semaine du temps ordinaire, l’équipe du Père Emmanuel nous invite à orienter notre méditation sur le thème suivant : « Ayons confiance en Jésus ». En effet, en parcourant les Évangiles de la semaine nous découvrons Jésus manifester sa puissance dans la vie des personnes qu’il rencontre, en opérant de nombreuses guérisons et miracles à ceux qui en ont besoin et qui se confient à lui dans la foi.

Dans notre monde actuel nous assistons à des situations difficiles comme la guerre, le terrorisme et d’autres fléaux qui nous rendent parfois inquiets. C’est difficile de ne pas s’inquiéter mais nous devons calmer nos esprits et garder notre confiance en Jésus puisqu’Il nous dit : "Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne…" (Jn 14, 27). Ces paroles nous rappellent que même lorsque le monde nous trouble, nous devons nous tourner vers Jésus et trouver en lui une paix qui dépasse toute compréhension.

Dans notre cadre ici, nous sommes confrontés à nos propres peurs et préoccupations, et l’une de ces préoccupations est la crainte de ne pas réussir nos études surtout que nous sommes à quelques pas des résultats des examens. Pendant cette période d'attente des résultats d'examen, il est normal de ressentir une certaine peur et incertitude. Mais Jésus nous dit : "Ne vous inquiétez donc pas du lendemain ; car le lendemain aura soin de lui-même. À chaque jour suffit sa peine" (Matthieu 6, 34). Ces paroles nous rappellent que nous devons placer notre confiance en Jésus et lui remettre nos préoccupations. Il est là pour nous soutenir et nous donner la paix intérieure, quelle que soit l'issue de nos examens rappelons-nous que nous ne sommes pas seuls dans cette aventure. Jésus est à nos côtés, prêt à nous soutenir, nous guider et nous donner la force dont nous avons besoin. Il est le fondement solide sur lequel nous pouvons construire notre confiance. Soyons assurés que Jésus ne nous abandonnera jamais. Tournons-nous vers lui dans la prière ; laissons sa présence nous apaiser et nous donner la certitude. […] Il nous dit : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse » (2 Corinthiens 12 :9). Cela signifie que même dans nos moments de faiblesse, Jésus est là pour nous fortifier et nous donner la sagesse et les compétences dont nous avons besoin pour notre formation. Bref pour nous, avoir confiance en Jésus est d’une importance vitale dans notre formation.

Tout au long de cette semaine demandons la grâce de la ferme confiance en Jésus et confions-lui  nos joies et nos peines, nos espoirs et nos craintes car il est toujours là pour nous soutenir. J’aimerai terminer par cette phrase du cardinal Lavigerie « Ayez une confiance sans bornes en Jésus, et vous verrez qu’il fera des choses merveilleuses à travers vous dans votre mission. »

Fructueuse semaine de méditation à tous.

                                                                                 Jean-Baptiste

 

La retraite 2024 à la Maison Lavigerie: "Contempler pour ressembler"

 

« Contempler pour ressembler »

La maison de formation des Missionnaires d’Afrique offre à ses étudiants une retraite spirituelle d’une semaine en chaque début d’année.

Le thème de la retraite de cette année a été : COMTEMPLATA TRADERE qui veut dire « Contempler pour Ressembler », thème proposé par le Père Pascal KAPILIMBA, M.Afr, Vice provincial de la PAO (Province de l’Afrique de l’Ouest).

Ce temps était un temps de grâce afin de prendre une pause dans notre marche et de revoir notre relation avec Dieu de manière particulière. Aller vers Dieu, tendre vers lui, le contempler afin de refléter sa ressemblance dans notre apostolat.

Nous avons contemplé à travers des modèles de foi notamment le Cardinal Charles Lavigerie, Saint Paul et la Vierge Marie.

A l’instar du Cardinal Lavigerie, nous imitons le Christ dans la culture de l’excellence, dans la fidélité aux conseils évangéliques, la culture du pardon et enfin à travers le vivre ensemble dans une communauté interculturelle.

Avec la Vierge Marie, modèle de vie chrétienne et mère du sauveur, nous avons appris à avoir une vie intérieure intense pour avancer confiant dans l’amour de Dieu. Elle nous dit affectueusement :  « faites tout ce qu’il vous dira » pour nous dire en fait : «  mettez en pratique ce que vous avez appris de Jésus ; mettez en pratique le commandement de l’amour ». En effet nous sommes tous invités à faire toute chose, par le Christ, avec le Christ et dans le Christ.

A la fin de cette retraite, un chant jaillit de nos cœurs :

Comme lui savoir dresser la table ; comme lui nouer le tablier

Se lever chaque jour et servir par amour ; comme le Christ

                                                                                                                                                                                               Apollinaire Kondo

vendredi 22 décembre 2023

THEME DE LA 3 EME SEMAINE DE L'AVENT

 

 Chers frères en christ Bonsoir !

 « Soyez dans l’allégresse car l’heure de votre rédemption est proche ! ». En effet, nous nous préparons pour la venue du Sauveur, celui que les prophètes annoncent. C’est dans cette perspective que l’équipe du père Justin, s’inspirant des textes évangéliques de cette nouvelle semaine nous soumet comme thème ce qui suit : « Réjouissez-vous, à Bethléem naîtra le Sauveur. »

En effet, avec ce thème nous imaginons la joie qui commence à animer le cœur de tout un chacun. Il n’est plus question d’ignorer ce grand mystère de la Nativité qui se produira à Bethléem, dans notre monde et dans nos cœurs. Voici les propos de l’ange à Marie : «  Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils. On l’appellera Emmanuel, Dieu avec nous. »

Alors, au cours de cette semaine, nous sommes toujours invités à garder nos cœurs purs et irréprochables car cet enfant, le prince de la paix ne viendra pas visiblement ou corporellement mais plutôt spirituellement. C’est pourquoi nous devons préparer nos cœurs notamment par le sacrement de la réconciliation. A quoi servent les multiples préparatifs matériels (vêtements, nourritures, cadeaux,…) si nos cœurs restent fermés à la miséricorde, au besoin de l’autre et à l’amour du prochain. Nous pouvons donc nous interroger dans ce sens : Comment faire pour préparer mon cœur pour la venue du Sauveur ?

Aussi, sommes-nous invités à prendre Marie comme modèle car elle a fait du projet de Dieu son premier devoir avec une confiance totale et un amour indéfectible. En tant que chrétien, nous aussi nous devons rechercher ce qui est nécessaire aux yeux de Dieu. Pour avoir la force, la Parole de Dieu doit être insatiable pour nous. Que le Seigneur nous aide à apporter la joie de ce mystère dans nos différentes familles !

Bonne méditation, bonne fête de Noël et Bonne année 2024

                                                                                                                HERMANN

vendredi 15 décembre 2023

HOMELIE DE LA RECOLLECTION DU 11 DECEMBRE 2023

 


    Notre récollection s’achève avec cette messe où nous allons contempler Jésus qui guérit un paralytique. Ce sont ses amis, les confrères de sa communauté qui le conduisent à Jésus et Jésus le guérit de toutes ses misères, physiques à l’extérieur comme morales à l’intérieur. Il le guérit de son péché et le remet debout pour porter sa bonne nouvelle. Nous connaissons bien maintenant cette icône de Notre Dame du Perpétuel Secours. Jésus ôte sa sandale et nous la propose. Nous pourrions, chacun, faire l’échange avec lui, ainsi, tout sera fini entre nous, il aura payé la dette sur la croix et nous serons les héritiers. En enlevant notre sandale, demandons pardon… Je confesse à Dieu…

 

    Homélie

    Intérieur et extérieur

Avec les icônes, à l’occasion de cette récollection, nous avons découvert qu’il y a des choses que l’on voit et d’autres qui sont cachées et qu’on découvre lentement. Notre Dame du Perpétuel Secours nous en a dit long sur l’histoire de notre salut. Souvenez-vous de tous les détails.

 

    Il est des choses que l’on voit et d’autres que l’on ne voit pas,… et qui peuvent se conditionner les unes les autres. C’est le cas de cet homme paralysé dans l’évangile qu’on vient de lire, qui est collé à sa civière, et de tout ce qui se trame autour de lui.

 

    Tout d’abord, il y a cette force mystérieuse et opérante chez Jésus : « la puissance du Seigneur était à l’œuvre pour lui faire opérer des guérisons ». On ne la voit pas cette force, mais elle attire les foules, et elle est efficace. Jésus, dans un premier temps, ne dit rien à cet homme, mais il réagit à la foi de ses compagnons, manifestée par leur solidarité et leur opiniâtreté à montrer leur ami à Jésus, jusqu’à passer par le toit.

 

    Le paralysé ne dit rien, on ne sait même pas son nom, qu’import
e. Il aurait pu demander quelque chose à Jésus, il ne le fait pas, il aurait pu se plaindre auprès de ses compagnons… Mais laissez-moi tranquille, je suis bien sur ma civière. Non, il ne dit rien, il se laisse faire. Ses compagnons se chargent de lui, prennent soin de lui.

 

    Un commentateur que j’aime bien, un bénédictin au Pérou, Simon Pierre Arnold, voit dans cette scène toute la mystique de la vie communautaire. On voit son frère malade ou handicapé, ou fatigué, et on prend soin de lui. On le porte, on le supporte !!! On le porte jusqu’à Jésus, même en faisant toutes sortes d’acrobaties. Le frère nous fait confiance, il se laisse faire.

 

    La foi est à l’obscur, mais les actes de foi sont à la lumière. Jésus les capte et guérit, avant même toute demande formulée à l’intérieur de cet homme malade, c’est-à-dire de ce qui est invisible aux yeux de chair. La foule des témoins voit la guérison et l’homme marcher. Jésus vient de lui dire, tes péchés sont pardonnés et prends ta civière, ne reste pas là. Quitte tout ce qui te paralyse, à l’extérieur comme à l’intérieur !

 

    Aussitôt, la foule manifeste admiration, crainte et stupeur de ce qu’elle a vu extérieurement et de ce qu’elle devine intérieurement en renvoyant son action de grâce à Dieu… qu’elle ne voit pas. Nous devons prolonger cette attitude de Jésus qui prend soin de nous, de tous et de chacun en particulier, sortir de nous-mêmes et de nos soucis pour aller à la rencontre de l’autre, pour l’écouter, pour l’accueillir, pour prendre en compte ce qu’il est, et tout faire pour le servir et répondre à ses besoins.

 

    Le pape François a des tournures parfois surprenantes et humoristiques, il nous demandait récemment d’être imprégnés de l’odeur des brebis… c’est-à-dire d’être au milieu du troupeau.  Nous devons être les mains de Jésus  pour bénir et pour servir, sa bouche pour proclamer sa parole, ses oreilles pour écouter.

 

    Il suffit de contempler le mystère de Noël. Nous sommes tout proches de la fête. On pourrait s’étonner de voir ce qui se passe ce jour-là. Tout semble à l’envers. Une étable, une crèche, des odeurs d’animaux, pour le coup Marie et Joseph étaient bien imprégnés de l’odeur des brebis. C’est le décor que Dieu s’est choisi pour venir parmi nous. Un décor qui nous fait comprendre qu’il a choisi le parti des petits et des pauvres et qu’il porte à chacun une grande compassion.

 

    La récollection de ce week-end nous en a dit encore plus. Il a fallu le oui de deux personnes, Joseph et Marie pour que l’histoire du salut prenne forme avec Jésus. Marie, une femme toute simple, d’un village qui n’avait pas une bonne réputation et Joseph un charpentier de ce même village. Un homme tout aussi simple.

 

    Jésus, le fils de Dieu arrive dans le froid et la pauvreté extrême de Bethléem et ne nous fait aucun reproche. Au contraire. Il commence déjà à porter sur ses petites épaules toutes nos fautes. Avec l’icône de Notre Dame du Perpétuel Secours, vous avez vu son regard vers la croix. Nous avons vu aussi sa sandale qu’il était en train de se détacher pour nous dire que tout est payé, qu’il n’y a plus de dettes désormais entre nous et lui. Tout est payé. Et il va payer cette dette sur la croix ! il échange sa sandale avec la nôtre !!!

 

    On a l’habitude de dire que la génération d’aujourd’hui, la vôtre, c’est la génération des têtes baissées… les yeux sur téléphone…

    Aussi, profitons de l’évangile de ce jour et de cette récollection pour être de la génération de ceux qui relèvent la tête pour contempler le Seigneur qui vient et qui vient pour nous sauver, qui prend soin de nous et qui nous dit : lève-toi, prend ta civière, ne reste pas là couché à ne rien faire, à te plaindre sans cesse… j’ai besoin de toi. Marche !!! Porte cette bonne nouvelle à tous ceux et celles que tu rencontres…

 

Viens pour notre attente, ne tarde plus, pour notre délivrance viens Seigneur Jésus.

mercredi 13 décembre 2023

LE TOURNOI LAVIGERIEN 2023

 

    Dans le cadre du 131ème  anniversaire de la naissance au ciel du Cardinal Charles Martial Lavigerie,  fondateur de la Société des Missionnaires d’Afrique (Pères Blancs) , les étudiants de la maison de formation philosophique Maison Lavigerie de Ouagadougou  ont organisé un mini – tournoi de football dénommé « tournoi lavigerien » en  commun accord avec les formateurs, l’administration et les étudiants de l’Institut  Supérieur Privé de Philosophie Maison Lavigerie (ISPP- ML) situé dans les locaux de la maison de formation .

     A cet effet, il y a eu deux grands matchs au stade omnisport de la maison Lavigerie dans lesquels devraient s’affronter les étudiants de la première et de la deuxième année, puis le vainqueur devrait affronter les étudiants de la troisième année (deux fois champion de ce tournoi) en finale. Le mercredi 15 novembre 2023, le premier match avait opposé la 1ère année à la 2ème année. Ce match fut soldé par une défaite de la deuxième année sur un score de 2 buts à 0.  Ainsi, la 1ère année fut qualifiée pour la grande finale. Le mercredi 22 novembre 2023 jour de la grande finale qui opposait la 1ère année à la 3ème année ; ce fut un match très serré avec un but partout à la fin du temps réglementaire ; ce fut des buts sur un pénalty de chaque côté. Ensuite, suivit la séance de tirs au but qui prit fin par la victoire de la 3ème année avec un score de 4 tirs contre 3. Ce fut une grande déception pour la première année qui voulait mettre fin au règne de la troisième année. Et c’est pour la troisième fois successive que la troisième année remporte ce tournoi. Ils étaient les détenteurs du titre depuis leur première année.  A la fin du match, ce fut la remise de plusieurs prix dont le prix du meilleur buteur et du meilleur gardien remportés par des étudiants de la 1ère année, le prix du troisième de la compétition qui revenait à la 2ème année, le prix du deuxième qui revenait à la première année et enfin le prix du vainqueur qui revenait à la troisième année. Ce fut un mini tournoi rempli d’émotion. Le grand exploit réalisé par la troisième année est un parcours remarquable ; elle fut la seule promotion dans l’histoire de la compétition à être triple champion du tournoi lavigerien.

  HOMELIE DU 21 SEPT. 2024 : MESSE D’OUVERTURE DE L’ANNEE ACADEMIQUE 2024-2025   A L'ISPP-ML Chers Sœurs et frères, Je nous invite à...