samedi 27 janvier 2018

Lettre épistolaire au palu dengue

Ministère des Droits Humains et de la Santé                                   

Association des Victimes du Palu Dengue



Secrétariat général 


Objet : Lettre épistolaire au palu dengue


Cher je ne sais quoi,

            Après des jours de réflexion et de constat, nous n’avons pas résisté de prendre notre plume pour te faire part de ce que nous ressentons au plus profond de notre cœur. En effet, si tu te rappelles cela fait plus d’une année que nous avions entendu parler de toi, surtout dans certaines localités. En ce temps là, nous pensions que tu serais une star de tout au plus de quelques mois. Mais tu nous démontres que tu es venu pour perdurer sur la scène pandémique. Comme toute artiste en herbe a pour ambition de devenir une star, tu es effectivement entrain de montrer à la scène internationale que tu veux être connu et reconnu. Tu as raison. Car ce n’est pas en restant dans le mutisme et dans l’inaction que tu te feras connaître mais le problème est que tes prestations ne nous plaisent pas et n’ont aucun intérêt lucratif  ni ludique pour nous et nous ne pensons pas que tu puisses faire des fans si ce n’est par la force. Tes mélodies n’expriment que la mélancolie, la complainte et la tristesse pour ceux qui t’écoutent. On nous racontait que tu es comme ton cousin palu mais à ce que nous sachons tu es plus fou que lui, ce qui explique ton nom de dengue. Nous nous demandons si tu es dingue ou c’est tes victimes que tu rends dingues de toi. Cependant, sache que si tu rends les gens dingues c’est que tu es suspect et passif de mandat de dépôt. Car tu t’es insurgé dans un pays de droit et tu commences à enfreindre les normes et les règles. Tu exagères et nous ne pourrons pas continuer de tolérer tes barbaries. Vois-tu toute la terreur que tu sèmes dans ces derniers temps dans le pays des hommes intègres ? N’as-tu jamais entendu parler de ces hommes qui ne reculent devant rien car la patrie ou la dengue, ils vaincront.

 Apparemment tu es sans limites, nous ne pensions pas que tu allais même offrir tes prestations dans certains lieux dits « forêt sacré ». Nous ne nous sommes rendu compte que le jour où tu commenças à chanter et à  danser autour de nous, c’est alors que nous avions su que tu t’es invité sans invitation. Et à notre surprise étonnante en espace d’un mois, tu as rendu dengue de toi environ six sages de la « forêt sacré ».

            L’oiseau a beau volé dans les espaces éthérés, ses os finiront par se disperser par terre. Et plus encore il y a un temps pour tout sous ce soleil. Tu as assez fait ton petit bonhomme de chemin, il est temps pour toi de t’en aller. A vrai dire nous ne voulons plus de toi chez nous et puis nous n’avons jamais voulu de toi. Ou bien tu es venu sur l’invitation de ton cousin palu, si c’est le cas il serait judicieux et prudent pour toi de plier tes baluchons et de partir de la même manière dont tu es venu sans  protocole et profite s’en  pour  amener ton cousin palu et tes nièces, oncles etc. Nous voulons continuer à vivre dans une communauté de saints et de sains dans la paix et la joie, la justice et la quiétude. Tu n’as pas besoin de visa la porte t’es grandement ouverte. Surtout ne te donne pas la peine  en aucun cas de revenir sous prétexte nous saluer. On n’a qu’en faire de cela. Nous pensons que nous nous sommes bien compris dans cette logique des choses. Nous aimerons te dire que ce missile est l’œuvre de tous les autochtones de cette cité planétaire. Ils le font pour exprimer leur ra bol. Nous admettons que le message n’est pas tombé dans des oreilles de sourd car si c’est  le cas nous serons dans l’obligation de porter l’affaire à l’OMS et à la CPI. Et là tu risques de laisser ta peau.

En ne nous entendant pas  une suite favorable, nous te souhaitons bon vent et à ne jamais nous revoir.  


                                            Fait à Ouagadougou, aujourd’hui.

                                                                                              MILOGO Jérôme

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