Le Père Jean-Marie Ilboudo (Frère de Campagne) avec les séminaristes Leonard (à gauche) et Antoine (à droite) |
Nous rendons grâce à Dieu pour son amour infini dans la vie tout Homme et dans la nôtre en particulier. Que la gloire lui soit rendue pour les siècles sans fin. Amen !
Guidé par l’Esprit Saint,mon Père, vous nous avez permis de découvrir le mystère de la vie communautaire et les différents aspects de cette vie sous le thème suivant : « LA VIE COMMUNAUTAIRE DANS LA FRATERNITE, UN TEMOIGNAGE VRAI POUR NOTRE SOCIETE. »
Au début de la recollection vous disiez que vous n’avez pas grand-chose à partager avec nous. Oui votre un peu a porté assez de fruits parce que vous l’avez fait avec amour et humilité. C’est pourquoi Mère Theresa disait : « on ne fait pas de grands choses, mais de petites avec un amour immense. » permettez-nous de vous remercier.
Dans un premier temps vous nous avez fait savoir que quand on parle de communauté, c’est ceux qui ont en commun un idéal, un itinéraire, une même manière de cheminer pour arriver au même but. Et la communauté dans laquelle nous vivons, est une communauté de personnes venues de divers horizons et notre objectif est de témoigner de celui qui nous a appelés pour être ses témoins. En effet, disiez-vous queJésus nous a tous appelé individuellement et avons accepté de venir former une communauté pour nous préparer à témoigner du christ en qui nous avons mis notre foi. Ainsi,notre témoignage c’est de vivre comme des frères. C’est en ce sens que nous ne devons pas vivre comme dans une communauté universitaire parce que nous sommes là pour acquérir des connaissances pour aider les autres à connaître Dieu. Pour cela nous prenons en considération votre conseil en nous de « ne pas prendre cette formation [missionnaire] à la légère » parce que notre vie et notre mission en dépendent.
Ensuite, il est important d’avoir un lieu qui nous appartient afin vivre en communauté. Et pour nous vous dites« c’est cette maison ». C’est pour cela nous devons nous sentir comme chez nous, être heureux et travailler à faire de cette maison où il fait bon vivre. Parce qu’ « il n’y a pas un bon village, il y a un lieu où on peut s’adapter » et c’est bien après qu’on dira que ce village est bon. C’est ainsi que vous nous avez montrez l’importance de l’adaptation. En effet, il est aussi important de « libérer notre géniecréateur pour créer notre cadre de vie » comme au commencement de la création.Après tout Dieu dit à l’homme de travailler et de l’approprier le monde. De ce fait, l’entretien de l’environnement est capitale pour une vie de communauté parce qu’il y a un lien entre l’environnement et l’espèce vivant. La destruction de l’environnement est la destruction et la dégradation de la vie. C’est pour cela que notre chambre et notre cadre de vie soient des lieux où Dieu est invoqué. Bref disiez-vousqu’ « un environnement agréable est porteur de bonheur. »
En outre, vous nous avez demandez d’aller au-delà du cadre de vie, parce que seul il ne suffit pas pour une vie de communauté fraternelle. Il nous faut une bonne attente entre frères. Pour cela nous devons nous accepter et accepter l’autre dans sa différence. Parce que c’est dans l’acceptation que l’on peut mener une vie communautaire fraternelle et heureuse (ne pas vouloir réduire l’autre en nous). En effet, La différence est une richesse, parce que l’autre complète ce que je n’ai pas et vice-versa. Vouloir effacer cette différence c’est tuer l’autre et tuer l’autre, c’est s’exposer soit même à la mort. Caïn est un exemple pour nous dans la bible. Au contraire nous devons être des gardiens des uns des autres pour veiller sur mon frère afin que rien de mal ne l’arrive. Nous pouvons être de bons gardiens que si nous avons de langage conciliant à l’exemple de Jésus face à Zachée.
Enfin il y a un autre élément que vous avez ajouté ; c’est celui du pardon. Le pardon c’est demander un don par-dessus le tort qu’on a fait. Demander pardon n’est jamais humiliant, c’est un geste d’humilité et d’amour. Nous avons compris il n’y a pas de communauté idéale, mais nous avons le devoir de toujours tendre vers en vivant dans la charité. Vous nous avons demandez de ne surtout pas oublier la place de marie notre mère parce qu’elle nous accompagne partout dans notre mission.
Après tout cela permettez mon père, de lever votre souci qui était peut-être que vous n’arriverez pas à combler nos désirs ou nos attentes. Aujourd’hui nous sommes très ravis de cethème que vous avez développé avec nous plein d’enseignements et de conseils. Comme le dit Ahmadou Kourouma « Il faut toujours remercier l’arbre à karité sous lequel on a ramassé de bons fruits pendant la bonne saison »[1]. Aujourd’hui vous êtes comparable à cet arbre de Karité pour nous parce que vous êtes venus nous apporter de la lumière. Alice Parizeau, une écrivaine canadienne, dit que « ce qui est le plus important dans la vie, c’est de donner à quelqu’un un peu de bonheur »[2]. Merci beaucoup à vous et prions le Seigneur de bonté de vous donner d’abondantes grâces afin de continuer sa mission avec zèle et amour. Amen !
Ambroise KASSOGUE