L'humour en temps de crise:
Lecture du livre des séminaristes.
Lecture du livre des séminaristes.
En ces jours-là, le
supérieur habitera sous le même toit avec le formé. La jeune postulante se
couchera près du séminariste. Les aspirants et les aspirantes, les postulants
et les postulantes, les novices des deux genres habiteront tous ensemble,
feront tout ensemble et le nom du Seigneur sera béni. Le supérieur et la
supérieure auront même chambre. Le recteur et la maîtresse des novices
travailleront toujours dans le même bureau. Ils auront tous deux un seul
matelas en commun. Acclamons les séminaristes !
Nous sommes tous
rassemblés pour fêter ensemble le Mardi gras, un évènement tant attendu par
ceux qui l’ont déjà vécu et qui veulent le revivre ; un évènement
suscitant la libido dominante de ceux qui ne l’ont pas encore vécu. Toutefois,
il convient avant tout et pour mieux entrer dans la chose même, de savoir ce
que c’est que le Mardi gras et de connaître le sens dont il est porteur.
Qu’est-ce que le Mardi gras ? Pourquoi Mardi gras ? D’où est
originaire la fête du Mardi gras ? D’où vient la tradition du carnaval
rattachée à Mardi gras ? Que mange-t-on à Mardi gras ?
L’origine du Mardi Gras
remonte au temps des Romains. La fête romaine s’intitulait les Calendes de
mars. En effet, les Romains célébraient le réveil de la nature par des rites
agraires. A cette occasion, les interdits étaient transgressés et les
déguisements autorisés. C’est l’origine lointaine. Cependant, l’origine du
Mardi Gras est catholique. La fête du Mardi gras est une fête d’origine
catholique qui précède le mercredi des cendres. En 1094, la fête était déjà
mentionnée dans une charte du doge Faliero à Venise, et en 1269, le Sénat
prescrivait que l’on considère la veille du Carême comme jour de fête. Ainsi
dit, Mardi gras est un jour d’abondance et de joie qui précède le mercredi des
cendres. Mais, ce n’est pas une fête liturgique. Vous ne verrez pas cette fête
inscrite sur le calendrier liturgique. Fixé à la veille de l’entrée en Carême,
le Mardi gras se présente comme le dernier jour de répit avant une longue
période de jeûne de de prière. C’est un temps de divertissement, de
réjouissance qui répond au besoin d’oublier les soucis de la vie de tous les
jours avant la période austère du Carême. Il distrait l’individu de ses
préoccupations et de son existence bien réglée. Mardi gras est appelé ainsi par
contraste avec le carême où jadis l’alimentation ne devait être ni carnée, ni
graisseuse. C’était le dernier jour où l’on mangeait gras, c’est-à-dire la
viande, le poulet, des œufs et des graisses. Alors pour écouler les stocks de
nourriture, pouvant se perdre d’ici Pâques, la tradition veut que l’on
confectionne non seulement des gâteaux, des crêpes et de beignets mais aussi que
l’on fasse du yaourt et du dêguê. Qu’en est-il du carnaval ?
Il est à souligner que le
carnaval s’impose comme l’évènement majeur de cette journée du Mardi gras.
Carnaval vient du Latin carne vale,
ce qui signifie « adieu à la chair ». C’est dans les communes
indépendantes d’Italie que serait né le carnaval tel que l’on le connaît
aujourd’hui. Notamment à Venise : dès le XIè siècle, la période précédant
le Carême donne lieu à des célébrations encouragées par les autorités, qui y
voient une occasion de renforcer l’esprit civique. Les masques apparaissent au
XIIIè siècle, renforçant le sentiment d’anonymat et permettant certaines
outrances comme l’inversion des rôles sociaux. Une journée durant, les esclaves
se comportent comme leurs maîtres et les maîtres servent les esclaves. De son
côté, l’Eglise, après avoir réprouvé le carnaval, a fini par le tolérer, y
voyant un exutoire pour la population, lui permettant ainsi de respecter les
règles tout le reste de l’année.
Bonne fête à nous tous et
fructueux temps de Carême !
Serge SAWADOGO